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LE SENTIMENT DE SÉCURITÉ

 

Un billet d'humeur d'Isabelle B. Price, d'Univers-L

 

gardes.jpg(c) D. R.

 


Il y a quelques temps, j’ai regardé un cruel documentaire ayant été diffusé sur M6 : Cités, foot : La haine des homos. Je vous passe mes commentaires puisque je pense que vous pouvez, en tant qu’adultes, vous faire votre propre opinion en le regardant par vous-même [regarder la partie 1 ‒ regarder la partie 2]. Par contre, il y a une question et une réponse qui m’ont marquées et qui, je pense, me marqueront pour très longtemps.

À un moment donné, la psychologue du « Refuge » demande à un jeune garçon de 18 ans : « Est-ce que un jour dans ta vie, tu t’es senti en sécurité ? ». Ce dernier prend le temps de la réflexion et avoue : « Non. Jusqu’à maintenant, non. »

Je crois qu’en tant qu’adulte, en tant que femme, en tant que lesbienne, en tant qu’infirmière, ou tout simplement en tant qu’être humain, je suis restée sans voix et bouleversée. Je reconnais que ça m’a fait renifler un peu, contre ma volonté, parce qu’en ce moment je suis un petit peu trop sensible pour ma propre sécurité.

Et là, j’avoue, ça m’arrive rarement mais j’ai eu un peu honte. Honte de la chance que j’ai dans la vie. Parce que moi, j’ai bien réfléchi aussi et jusqu’à maintenant, je me suis toujours sentie en sécurité. Toujours. J’ai bien eu des frayeurs et des peurs, irrationnelles et incompréhensibles mais je me suis toujours sentie en sécurité. En sécurité dans les bras de ma maman qui me lisait des histoires, le soir, avant de m’endormir et qui m’apprenait tout ce que je devais savoir sur les fantômes, les monstres et toutes ces créatures qui peuplent l’imaginaire des enfants. En sécurité dans les bras de mon père qui a toujours été « le papa le plus fort du monde entier de l’univers ». Je me suis toujours sentie en sécurité même après les avoir quittés parce que je sais qu’ils sont là, pour me rattraper si jamais je trébuche, parce que je sais qu’ils m’ont appris à me débrouiller et à avoir confiance en moi.

Entendre un gosse de 18 ans, l’âge de mon frère Titou, dire à une psychologue, après quelques minutes de réflexion : « Non », ça a été un véritable coup de massue. Non pas que je vive aujourd’hui dans un monde enchanté, loin de là. Je crois qu’en tant qu’infirmière, la réalité je me la prends en pleine face au quotidien. Mais c’était le fait de réaliser que j’avais grandi dans un monde de Bisounours, dans un monde où les Schtroumpfs n’ont pas peur de Gargamel parce que même s’il existe, il ne peut pas les atteindre tellement ils sont protégés.

En tant qu’homosexuelle, j’ai eu peur de faire mon coming-out, souvent. Ni plus ni moins que la majorité des gays et des lesbiennes je pense. J’ai eu peur d’en parler à ma famille et quand je le leur ai dit, leurs réactions de soutien et d’amour m’ont fait comprendre que mes craintes n’étaient pas fondées. Pourtant, quand j’y réfléchis, même si parfois je me suis sentie seule quand j’ai découvert que je préférais les filles, jamais, à aucun moment, j’ai songé que je pouvais perdre ce sentiment de sécurité dans lequel j’ai baigné et grandi.

Parfois je me demande en quoi mes écrits sont intéressants ou utiles. Je suis une fille moyenne, qui mène une vie ordinaire voire banale. J’ai grandi dans une famille soudée et aimante. J’ai compris que je ne pouvais pas sauver le monde mais que je pouvais toujours essayer, à mon niveau, de le changer.

Mais qu’est-ce que je suis censée faire quand j’entends un gamin de 18 ans répondre à cette question : « Est-ce que un jour dans ta vie, tu t’es senti en sécurité ? » par « Non. Jusqu’à maintenant, non. » Qu’est-ce que je suis censée faire en tant que femme, en tant que lesbienne, en tant qu’infirmière, en tant qu’être humain ?

Vous le savez, vous ?


Isabelle B. Price (mars 2010)

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