LES TOILES ROSES

Répression, éducation : le gouvernement choisit la politique du pire

Lors de son intervention télévisée du 7 novembre 2005, le Premier Ministre a choisi de ne pas entendre les nombreux appels à créer les conditions d’un retour au calme par le dialogue.

L’UNEF condamne avec force la surenchère répressive du gouvernement. Le recours à la loi du 3 avril 1955, instaurée pour décider d’un état d’urgence en Algérie, est une provocation. Cette initiative est à l’opposé des messages d’apaisement qu’il faudrait envoyer. Nous refusons toute mesure d’exception aboutissant à des remises en cause des libertés publiques. Le décret décidé en conseil des ministres ce matin pour notifier l’entrée en vigueur de cette loi doit être retiré.

Les propos du Premier Ministre sur l’éducation sont eux aussi à l’exact opposé de ce qu’il est urgent de décider : une nouvelle politique sociale et éducative. En permettant aux jeunes de 14 ans de sortir du système éducatif pour entrer en apprentissage est une démission lamentable de l’Etat, qui s’exonère ainsi de sa responsabilité d’offrir à chaque jeune une vraie qualification et une possibilité d’emploi stable. Le gouvernement condamne les jeunes à plus de précarité et les enfonce définitivement dans l’exclusion.

L’UNEF demande que le gouvernement mette un terme, pendant qu’il en est encore temps, à sa politique du pire, qu’il retire ses décisions sur l’état d’urgence et sur l’éducation et qu’il crée les conditions d’un vrai dialogue.

L’UNEF appelle à une mobilisation des citoyens, associations et syndicats pour obtenir un recul du gouvernement et pour offrir une issue à la crise actuelle.
Mar 8 nov 2005 Aucun commentaire