LES TOILES ROSES

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L’avis de Laurent :

Fiche technique :
Avec Liu Ye, Hu Jun, Su Jin, Li Huatong, Lu Fang, Zhang Yongning, Shunag Li et Minfen Zhao. Réalisation : Stanley Kwan. Scénario : Jimmy Ngai. Directeur de la photographie : Tao Yang. Compositeur : Yadong Zhang.
Durée : 86 mn. Disponible en VO et VOST.



Résumé :

Pékin, 1988.

Chen Handong appartient à la grande bourgeoisie de Pékin. Il dirige une société de courtage en pleine expansion. Un soir, son associé qui connaît sa préférence pour les garçons lui fait rencontrer Lan Yu, un jeune étudiant qui envisage de se prostituer. Cette rencontre sexuelle se transforme vite pour Lan Yu en un véritable amour.

Chen Handong ne veut pas s’engager et préfère considérer leur relation uniquement sur un plan sexuel, tout en rendant Lan Yu affectivement dépendant : Lan Yu, frusté et dépité, part. Quelques mois passent... Au moment des évènements de juin 1989, Chen Handong, très inquiet, se met à rechercher Lan Yu dans les rues de Pekin.

Les deux hommes tombent dans les bras l’un de l’autre. Chen Handong décide de vivre avec Lan Yu dans la somptueuse villa qu’il lui offre. Pourtant, Chen Handong n’assume toujours pas cette relation et préfère épouser une jeune traductrice. Les deux hommes se séparent mais bientôt Handong finit par divorcer et fait en sorte de retrouver Lan Yu à qui il déclare ses sentiments au moment même où sa propre société est accusée de vol...


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L’avis de Bernard Alapetite :

Stanley Kwan est le cinéaste qui offrit un très beau rôle à Maggie Cheung dans Center Stage. Lan Yu est son film suivant et traite d’une histoire d’amour au masculin. C’est l’adaptation d’un roman qui a été publié sur un site gay chinois et qui a fait scandale. Deux acteurs excellents (Hu Jun et Liu Ye) habitent ce marivaudage grave dans le Pékin de la fin des années 80. Le cinéaste montre le désir entre deux hommes à l’état brut, et nous rappelle le Happy Together de Wong Kar-Waï, le tango en moins.

La mise en scène élégante et la sensualité des images font de Lan Yu une histoire d'amour exaltée, riche d’envolées et de déchirements. Le cinéaste filme cette romance avec évidence. La force de Lan Yu, c’est de nous faire presque oublier son côté gay. C’est un film très délicat. On retrouve la sensibilité et la finesse d’un certain cinéma asiatique. La mise en scène est parfois très elliptique : des périodes de plusieurs années sont parfois coupées, lorsqu’ils sont séparés. Il y a d'ailleurs quelques problèmes de chronologie. Chaque séquence du film est un fragment de leur histoire, c’est très beau. Stanley Kwan filme de façon neutre, presque distante, mais malgré tout un brin mélancolique. Les images sont soignées, une musique discrète et très jolie les accompagne.

Lan Yu est pour la Chine un film hautement subversif d'autant plus pour les caciques du régime qu'il décrit une relation entre deux hommes où ce qui pose problème n'est pas la crainte de la répression mais l'ambivalence des sentiments. L'étudiant puceau connaît l'amour dans les bras de Chen Hadong, mais celui-ci veut obéir à trop de désirs contradictoires, stoppé dans ses élans par une antienne risquée : « Quand on se connaît trop bien, il faut se séparer. » Les deux acteurs sont filmés avec un sens inouï de l'intimité, dans une lumière hivernale et des intérieurs ombrés. L'incompréhension entre les amants devient peu à peu plus grave encore que l'opprobre sociale, si fortement inscrite dans le code amoureux qu'elle promet au sentiment du manque, une éternelle jeunesse.

Le tournage s’est déroulé en semi-clandestinité. Il a été très difficile car l’homosexualité est un sujet tabou en Chine. Le film, d’ailleurs, se déroule beaucoup en intérieur et de nuit alors que cet amour mérite la liberté et la lumière. Le réalisateur finit son œuvre avec une caméra embarquée dans une voiture, volant de jour des images des rues de Pékin baignées de soleil. Des rues où on peut penser qu’il aurait aimé voir Lan Yu et son amant enlacés.


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L’avis de Boris Bastide :

Stanley Kwan, réalisateur en provenance de Hong-Kong, fait un petit détour par la Chine continentale pour cette histoire d’amour homosexuel. Le film est adapté d’un roman publié en plusieurs parties sur Internet.

Lan Yu est une histoire d’amour hantée par la mort. Au commencement, une voix se souvient et nous ramène des images toutes droit venues de l’obscurité du premier plan. Les personnages nous apparaissent d’abord figés, en quelques plans en noir et blanc. Peu à peu, ils prennent vie. L’histoire peut recommencer. Nous sommes à Pékin, en 1988. Le film narre la rencontre, un soir, de deux personnages totalement différents. Le premier se nomme Chen Handong. C’est un chef d’entreprise d’une trentaine d’années, vieux citadin au niveau de vie aisé. Le second est Lan Yu, jeune étudiant venu de sa province du Nord-Est pour étudier l’architecture à Pékin. Ce dernier va tout d’abord se prostituer auprès du premier, avant que ne se développe entre eux une relation amoureuse.

L’intrigue se déroule sur plusieurs années, à coups d’arrêts et de recommencements, un peu à la manière du Happy Together de Wong Kar-Wai. D’un point de vue narratif, le film est composé d’une juxtaposition de scènes de la vie quotidienne. Cette forme nous rappelle les souvenirs qui viendraient à l’imagination du narrateur, de manière éparse et hasardeuse. Seule compte ici l’intimité qu’ont pu avoir ces deux hommes, intimité à la fois physique et sentimentale. Lan Yu et Handong se retrouvent donc quasiment toujours seuls, face-à-face. Le couple, par sa façon d’exister, annihile toute intervention de l’extérieur. Il est constamment reclus dans des intérieurs aux lumières très obscures. Ici, Stanley Kwan excelle à filmer ces scènes d’enfermement intime. La photographie de Lan Yu, toute en plages sombres menaçant constamment d’envelopper les personnages et de les engloutir dans la nuit, est somptueuse. La dimension politique du film est elle aussi déterminée par l’histoire des deux amants. On ne verra des massacres de la Place Tienanmen qu’une fuite de vélo en pleine nuit. Plus tard, Handong est menacé par le régime de peine de mort pour ses agissements illégaux, mais le réalisateur s’attache surtout à la manière qu’a Lan Yu de réagir à la situation.


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Le thème de l’homosexualité et de la prostitution permet néanmoins à Stanley Kwan de développer une vision critique d’une Chine moderne, dans laquelle l’argent joue un rôle moteur. Car si l’on ne voit pas grand chose de Pékin (hormis lors de la magnifique scène finale), le film nous en dit quand même beaucoup sur ce qui s’y passe. Les personnages vivent dans des espaces clos mais le pays, lui, s’ouvre aux relations commerciales avec l’extérieur. On comprend aussi qu’une partie de la population des régions les plus pauvres se rend à la capitale pour essayer de s’en sortir. Les normes imposées par la société sont encore fortes et mettent à rude épreuve l’amour des deux individus. L’un rêve de se marier, l’autre de quitter le pays. Les deux hommes sont aliénés dans leur propre intimité, constamment séparés dans l’espace par l’architecture des pièces ou les jeux de miroir.

Le plus dur, au delà des disputes et des ratés inévitables de la relation, ce serait donc de trouver le bonheur dans un monde en constante mutation. Tout le film est marqué par un fort sentiment de mélancolie, dans la musique, dans la lumière ou chez les personnages eux-mêmes. Tout semble déjà joué : Lan Yu n’est qu’un regard en arrière sur une belle histoire révolue, avant de pouvoir, peut-être, tout recommencer. L’amour des personnages est condamné à être à l’image de leur ville : en constant chantier, entre écroulement et reconstruction, entre la mort et la vie.


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L’avis de Géraldine (Ciné-asie) :

Pékin fin des années 80.

Venu de sa campagne pour y faire des études d’architecture, Lan yu est un jeune homme seul, sans un sou, un peu perdu. Vendre son corps à des hommes lui paraît être une solution de survie. Chen Handong n’a rien à se prouver ; la quarantaine florissante, il est le patron nanti d’une société prospère. Il ne compte que sur lui et son associé, son unique ami.

Son argent est son pouvoir, il peut se permettre de vivre ce qu’il veut avec qui il veut quand il veut. Il incarne la réussite. Ne lui manque que l’amour. Ils se rencontrent un soir d’été dans un bar à Pékin. Chen Handong détourne Lan yu d’un futur « client » et se l’approprie. Il ne lui promet rien, mais le relooke, le couvre de cadeaux, pendant que Lan Yu se laisse posséder et tombe amoureux de sa première relation homosexuelle. Lui, a découvert l’amour.


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Stanley Kwan a construit son film en trois actes. Après les deux premières parties décrites tout en douceur, en lenteur, le rythme s’accélère enfin pour amener les rôles que tiennent les deux principaux personnages à s’inverser progressivement. Le réalisateur hongkongais, qui connaît bien l’univers homosexuel, utilise là une nouvelle publiée sur le net en Chine, basée sur une histoire vécue. Il y décrit ses personnages avec une sensualité et une pudeur qui seyent parfaitement au contexte chinois. Il amène les personnages au plus profond de leurs contradictions et dépeint admirablement l’univers sensuel dans lequel ils vont évoluer.

Lan Yu n’est pas un film exceptionnel par son sujet à proprement parler, mais il faut avouer que Stanley Kwan, peut-être du fait qu’il n’a pu obtenir les autorisations nécessaires pour son film, a su avec talent placer ses personnages dans des scènes de huis clos, renforçant ainsi l’intensité de la relation qui lie Lan Yu à Chen Handong, et permettant ainsi au spectateur de s’immiscer étroitement dans leur vie de couple.

 Certains ont jugé nécessaire de préciser le contexte politique de Pékin à la fin des années 80 (Tian An Men 1989), peut être comme valeur ajoutée à « un plan marketing », ou bien parce que la Chine leur paraît encore « insondable ».


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À mon sens, cette référence historique n’a qu’une valeur anecdotique, sans aucune influence sur le récit de cet amour au masculin, qui ne serait d’ailleurs pas si remarquable sans l’interprétation talentueuse des acteurs et plus précisément de Hu Jun et Liu Ye.

Cet amour semble éternel, sans laisser malgré tout au spectateur la possibilité d’en oublier le caractère éphémère. Il plane dans ce film comme une douceur amère, une fragilité qui envahirait le couple lentement, une menace mystérieuse, « quand on se connaîtra bien, on se séparera ».

Mystère, qui ne se révèlera qu’à la toute fin du film comme s’il n’y avait qu’une seule chose, inéluctable qui puisse séparer deux êtres qui s’aiment.


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L'avis de Laurent :

De 1988 à nos jours, à Pékin, l’histoire d’amour impossible entre Lan Yu, étudiant en architecture et Chen, un riche homme d’affaires : c’est pour se faire un peu d’argent, afin de financer ses études, que Lan Yu accepte initialement de coucher avec Chen, plus vieux, plus « expérimenté » et surtout plus riche que lui. Mais Lan Yu s’éprend très vite et de manière inattendue de Chen. Or, celui-ci ne veut considérer leur relation que comme un divertissement et refuse de s’investir. Pour lui, à un certain âge, un homme doit savoir « se ranger » et fonder une famille...

Lan Yu est inspiré d’un roman anonyme (signé du simple pseudonyme « Bejing tongzhi » : littéralement « Le camarade de Pékin », le terme « tongzhi » désignant aussi une personne gay en argot chinois), qui fut publié sur Internet, sous le titre de Bejing Gushi (Bejing story). Stanley Kwan, lui-même homosexuel, n’a pu que se sentir concerné par l’histoire de ces amours interdites et contrariées : il a en effet lui aussi dû faire face à la volonté de son propre compagnon de trouver une épouse afin de fonder une « vraie » famille…



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En voyant Lan Yu, on repense bien sûr à Happy Together, de Wong Kar-Wai, autre film hongkongais traitant de l’homosexualité, mais surtout des problèmes de couples en général. Car la force des deux films, c’est de nous faire presque oublier le côté « gay » (Lan Yu était présenté au 7e Festival gay et lesbien de Paris), et de nous montrer une histoire d’amour « universelle », dans laquelle chacun peut se retrouver.

Pourtant, le film de Stanley Kwan n’atteint sans doute pas les sommets esthétiques, formels et émotionnels d’Happy Together (mais à l’impossible, nul n’est tenu). On reste en effet surpris par une fin incongrue et rapide, qui donne une fâcheuse impression de « bâclé ». Par ailleurs, de trop nombreuses ellipses et sauts dans le temps nous empêchent de nous investir totalement dans cette histoire et de ressentir fermement le lien qui unit les deux amants.

Cependant, le film est souvent touchant, il est servi par des acteurs exemplaires (le couple Lan Yu-Chen en particulier). De plus, il apporte certainement un vrai point de vue (il faisait partie de la sélection officielle d’« Un certain regard », à Cannes) et une approche novatrice de l’homosexualité. Il dépeint avec brio une Chine où l’homosexualité reste un tabou puissant, malgré les mutations formidables que le pays a subies depuis quinze ans, mutations dont Stanley Kwan saisit et restitue l’ampleur et l’ambiance à travers le croisement de deux destins hors normes.

Pour plus d’informations :


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Mer 23 jui 2008 1 commentaire
Quand je lis que la référence historique n’a qu’une valeur anecdotique, je bondis. Pour écrire une telle sottise il ne faut avoir vécu grand chose, ni en Chine ni ailleurs. En ce qui concerne les massacres de la place Tien An Men, un très beau film chinois, Une jeunesse chinoise montrait avec talent combien ce tragique événement avait bouleverser les vies de toute une génération d’étudiants chinois. La force de Lan Yu est justement d’intégrer une histoire simple dans la grande histoire et comment celle-ci bouleverse les destinées individuelles, mais peut être que beaucoup de critiques à force de voir des films dans lesquels les cinéastes se regardent le nombril entre la rue Jacob et le boulevard Saint Germain ont un peu de mal à appréhender des films comme celui-ci. Je leur conseillerais de lire les Misérables et les Thibault qui me paraissent une bonne préparation pour aborder un cinéma qui dépasse les frontières du VI arrondissement. Et puis j’aimerais rappeler aussi qu’il est bon lorsque l’on écrit sur un cinéaste d’avoir vu ses autre films. On peut alors s’apercevoir que Stanley Kwan a toujours situé ses intrigues dans une trame historique (ou politique forte) que ce soit pour Center stage, son chef d’oeuvre, où il nous fait revisiter l’histoire du cinéma Hong Kongais par le truchement de la Greta Garbo chinoise. Dans Island Tales c’est la restitution de Hong Kong à la Chine qui est la toile de fond.
Il me semble que beaucoup de vies des lecteurs de ce blog ont été bouleversées par l’irruption du sida qui est un événement historique que j’ai du mal à envisager sous le nom d’anecdote.
Le 22 mars 2002 lors de l’interview que je réalisais pour l’édition de dvd Lan yu le cinéaste me confiait que toute son oeuvre était sous l’emprise de la mélancolie. Son film le plus mélancolique étant certainement Red rose. Lan yu s’inscrit donc dans cette continuité.
 Dans le dvd de Center stage film, édité par Canal+ il y a une très longue interview du cinéaste qui complète parfaitement celle que j’ai réalisée et que j’évoque plus haut.
 Il me semblait qu’étant éditeur du film je n’avais pas à en faire la critique. Il en reste pas moins que je ne peux pas laisser écrire n’importe quoi sur un film que je suis particulièrement fier d’avoir édité.
Bernard Alapetite - le 06/08/2007 à 18h23