LES TOILES ROSES


Fiche technique :
Avec Monica Cervera, Pablo Puyol, Geli Albaladejo, Pilar Bardem, Fany de castro, Lola Duenas, Concha Galan, Najwa Nimri, Rossy de Palma et Miguel O’Dogherty. Réalisé par Ramon Salazar. Scénario de Ramon Salazar.
Durée : 109 mn. À voir en salles en VO, VOST et VF.

Résumé :
Dans ses rêves, Marietta est une star en technicolor dont la vie ressemble à une comédie musicale. Dans la réalité, Marietta est un travesti qui adorerait se débarrasser des 20 cm qui la sépare de la femme glamour qu'elle désire devenir. Mais peut-on mesurer le bonheur ?
L'avis de Jean Yves :
Un Madrilène – joué par la jeune Monica Cervera – est doté d'un sexe de 20 cm. Problème, il veut devenir une femme... Pour certains hommes, longueur ne rime pas forcément avec bonheur. Entre rire et détresse
Alfredo a hérité de son paternel un appendice sexuel d'étalon. Mais voilà, ce qui ferait la fierté d'un Madrilène lambda lui est source de douleur. Il se travestit, se fait appeler Marieta et se rêve transsexuel. Pour comble de malheur, il s'éprend d'un livreur à l'allure tout ce qu'il y a de plus virile. Mais, problème encore, découvrant le potentiel d'Alfredo/Marieta, le beau fort des halles a vite fait de l'utiliser à son propre usage, destinant à l'infortuné, dans leurs relations, une part beaucoup plus active qu'il ne l'aurait souhaité.
20 centimètres est cru, enlevé, chatoyant. Il donne dans l'outrance pour mieux titiller les sentiments. Mais derrière la farce, le propos reste délicat. J'ai ri des aventures de Marieta mais pas d'elle, ou alors avec tendresse. Monica Cervera, l'actrice, s'est glissée dans la peau de Marieta avec beaucoup de talent.
Autour de Marieta gravite tout un petit monde. Un nain tout droit sorti d'une toile de Goya, avec lequel elle vit et qui se livre à de foireuses escroqueries ; une voleuse qui joue à cache-cache avec les huissiers, et dont elle garde souvent le rejeton ; enfin ses copines de tapin.
Marieta a deux personnalités, elle a aussi deux vies. La narcolepsie dont elle souffre, cette affection qui la fait s'endormir n'importe où et n'importe quand, lui ouvre la porte de ses fantasmes, que le cinéaste met en scène sur le mode des comédies musicales. Le résultat est kitsch à souhait. L'actrice interprète plusieurs chansons, danse. À un "Parole, parole" succède une "Tombola chantée" et chorégraphiée, où il est question du gros lot, l'amour, bien sûr. Le film prend, avec ce va-et-vient entre rêve et réalité, beaucoup de légèreté.
Pour plus d’informations :
Site officiel
Voir la fiche n°1, l'avis de Matoo
Dim 19 nov 2006 Aucun commentaire