LES TOILES ROSES


Fiche technique :
Avec Christophe Malavoy, Michel Aumont, Naël Marandin, Pierre-Arnaud Juin, Pierre-Alexis Hollenbe
ck et Clément Van Den Bergh. Réalisé par Christophe Malavoy. Scénario : Didier Decoin, d’après la pièce d’henri de Montherlant.
Durée : 95 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Des châtiments corporels aux amours platoniques adolescentes, la vie quotidienne d'un collège religieux de l'entre-deux-guerres où grondent les passions souterraines. D'après la pièce d'Henry de Montherlant. Sevrais, brillant élève de 17 ans, se lie d'une amitié passionnée pour son benjamin, le jeune Souplier, élève turbulent et rebelle à toute autorité. Cette complicité insolite ravit le reste des élèves. Mais elle n'est pas du goût de l'abbé de Pradts. L'amitié entre deux élèves de sections différentes étant absolument proscrite, l'abbé tente de s'interposer entre les deux adolescents. Mais sa stratégie manipulatrice, loin d'être désintéressée, dévoile peu à peu un attachement disproportionné pour le petit Souplier. Les deux adolescents ne cessent pourtant de se rapprocher, échangent leur sang et font le serment d'une amitié éternelle. Jaloux et possessif, l'abbé manigance alors le renvoi de son jeune rival pour lui soustraire Souplier, devenu l'objet de toutes les passions...

L'avis de Francis Lamberg (La Lucarne) :
Dans un collège catholique, l'amitié passionnée de deux élèves, Servais et Souplier, respectivement l'as et le voyou du collège, éveille la jalousie de l'Abbé de Pradts, secrètement fasciné par le jeune Souplier. Pour évincer son rival, il lui tend un piège dans lequel il finira par être broyé lui-même. Une tragédie humaine se jouera autour de cette relation de collégien que le langage du collège appelle pudiquement « association » mais qui est un véritable amour enfantin.
D'abord interprété par lui au théâtre, Christophe Malavoy réalisa ce téléfilm et y conserva le rôle du Père de Pradts. Si c'est Guillaume Canet qui interprétait le rôle de Servais au théâtre, c'est Noël Maradin, qui y jouait celui de Souplier, qui sera le Servais du film.
Si la mise en scène est académique et céleste, l'interprétation manque cependant de foi chez les adultes. Leur jeu est par trop théâtral. Tandis que celui des enfants plus naturel et vibrant sert mieux le texte du chef d'œuvre de Montherlant. Il est difficile de ne pas faire le parallèle, voire la comparaison, entre ce film et Les Amitiés Particulières que Jean Delannoy adapta d'après le roman éponyme de Roger Peyrefitte. Les Amitiés Particulières atteint une grâce sensuelle qu'apparemment Malavoy n'a pas cherché à mettre ou n'a pas su atteindre dans La Ville dont le prince est un enfant. Il est vrai que si chez Montherlant l'âme est toujours derrière le texte, chez Peyrefitte la chair n'est jamais loin.
« Une mouche qui meurt dans le parfum en gâche toute la bonne odeur. »
Monsieur le Supérieur (Michel Aumont)

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Mer 8 nov 2006 Aucun commentaire