LES TOILES ROSES

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Fiche technique :
Avec Aki Avni, Rivka Michaely, Sharon Alexander, Gal Hoyberger, Dvora Bertononv, Ada Valery-Tal et Hinna Rozovska. Réalisé par Amos Gutman. Scénario : Amos Gutman. Directeur de la photographie : Amnon Zalayit. Compositeur : Arkady Duchin.
Durée : 95 mn. VO et VOSTanglais. Disponible en zone 1.



Résumé :

Israël, les années 1990. Jonathan a 18 ans et il est malheureux. Il a quitté le Moshav et sa mère pour aller vivre en ville avec son premier amour Micky. Jonatan déteste son travail et sa nouvelle vie avec Micky s'avère insatisfaisante (celui-ci est volage et le laisse seul en compagnie d’une chanteuse toxicomane). Son existence qui tourne à vide va trouver un sens en la personne du beau Thomas, un jeune new-yorkais venu rendre visite à sa famille.
Le film raconte la rencontre de Jonathan, qui rêve d'un grand amour salvateur, avec Thomas qui a renoncé à tout et mène une existence sans projets ni but. Il évoque le problème du sida qui menace les éventuelles intimités entre homosexuels. Mais séropositif, Thomas ne peut vivre pleinement cette relation pleinement.


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L'avis de Bernard Alapetite :
Ce drame intense et mélancolique, situé à Tel Aviv, suit Jonathan, 18-20 ans, un adolescent romantique et dégingandé, en crise, abandonné par son ami, une larve veule aux slips aussi moulants qu’improbables, frustré par les absences continuelles de sa mère, déçu par sa bande de copains et détestant son boulot. Il travaille comme moniteur dans la garderie d’enfant que dirige sa mère. Il retrouve goût à la vie quand il a le coup de foudre pour Thomas, le fils de ses voisins qui habite avec sa mère et sa sœur, deux femmes qui ne cessent de se disputer. Le beau (beaucoup moins que Jonathan et cela nuit un peu à la crédibilité du scénario) Thomas de retour de New York. On comprend peu à peu que Thomas revient dans son pays parce qu’il est atteint du sida. Leur relation naissante et hésitante sert de toile de fond à cet ambitieux drame social et sexuel qui aborde aussi bien le sida, la mort, la drogue, le milieu gay de Tel Aviv, la militarisation de la société israélienne que la crise de la famille.


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Bien que le film se disperse un peu, il reste un beau film qui invite à la réflexion et à la contemplation tant est sublime Rivka Michaely qui interprète le rôle de Jonathan, une sorte de « Boticelli » askenase à la chevelure bouclée, blond vénitien. Il n’est pas douteux que le cinéaste est aussi subjugué par son acteur que nous et si malheureusement on ne fait qu’apercevoir son anguleuse et pourtant désirable nudité le film n’est pas avare de scènes où le beau sabra n’a pour tout vêtement qu’un lâche caleçon.


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On comprend que Gutman ait eu quelques problèmes avec les autorités de son pays. Car à travers son viseur, Israël, très loin de son image officielle, fière et guerrière, ne semble peuplé que de folles droguées, de mères juives hystériques, de militaires brutaux et de bourgeois bornés, le tout évoluant dans des décors très « chip ». La communauté gay n’est pas non plus épargnée. Elle parait composée que par de jeunes gigolos ringards dont le rêve serait d’être… Mireille Mathieu ! À noter que le film a été projeté il y a quelques années au festival du cinéma israélien.
Le film est édité en vidéo aux USA en hébreux sous-titré anglais.

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Ce film d’Amos Gutman traite des relations homo, du tragi-comique de l’autorité matriarcale et de la dangereuse menace du HIV. Le réalisateur est décédé des suites de sa maladie en février 93 à Tel Aviv.
Amos Gutman est le réalisateur du premier film israélien de sensibilité gay, Drifting (Nagua), 1983, que le gouvernement israélien a essayé de faire retirer de la programmation du festival de films de Montréal comme n'étant pas représentatif de la culture israélienne.
Pour plus d’informations :
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Mar 12 jan 2010 Aucun commentaire