LES TOILES ROSES

Fiche technique :
Avec Sami Frey, Michel Aumont, Christine Murillo, Mario Gonzales et Nicole Jamet. Réalisé par Coline Serreau. Scénario : Coline Serreau.
Durée : 93 mn. Disponible en VF.

Résumé :
La vie mouvementée d'un ménage à trois dans un pavillon de banlieue qui suscite la curiosité de leur entourage dont celle d'un inspecteur de police.
L'avis de Jean Yves :
Deux hommes et une femme vivent ensemble en banlieue. Et ils s'aiment. Ils font la cuisine et le ménage ensemble. Mais aussi l'amour...
Le succès du film de Coline Serreau Pourquoi pas ! a d'abord été celui du bouche à oreille. En 1977, je me souviens, il envahissait toutes les conversations. Il est aussi celui d'une rencontre entre un sujet et une époque. La fin des années 70 a marqué, qu'on le veuille ou non, le début d'une ouverture d'esprit et de comportement que nous regardons aujourd'hui comme si elle avait toujours existé.
Deux hommes (Fernand/Sami Frey et Louis/Mario Gonzalès) et une femme (Alexa/Christine Murillo), vaguement post-soixanthuitards, vivent ensemble dans un pavillon de la région parisienne. Alexa gagne l’argent de ce ménage à trois. Et ils s'aiment. Vraiment. Ils font l'amour, la cuisine, le ménage ensemble.
Un film pas intello. Aucun discours pontifiant ou psy-quelque chose sur la bisexualité, l'homosexualité et toutes ces notions-là. Aucune leçon de morale. Pourquoi pas ! n'est ni un pensum, ni un film de propagande pour une quelconque officine de libération des mœurs sur fond de marches militantes. C'est seulement un film sensible et émouvant, une histoire d'amour avec les inévitables problèmes qui se posent à de nombreux couples.
Et ne croyez pas que lorsqu'on est heureux à trois, la jalousie n'a pas son mot à dire. Elle se déchaîne même lorsqu'un quatrième vient s'inscrire dans le tableau. Une quatrième, pour être plus précis. Et alors là...

Pourquoi pas ! est un film qui m'a d'abord fait rêver. Je me rappelle qu'à sa sortie, j'ai envié la liberté et le naturel de ces personnages qui vivaient exactement comme ils l'entendaient, sans se soucier de l'opinion des autres et sans, surtout, se mettre des étiquettes superflues sur le dos.
Maintenant, je sais que cette vision de la liberté totale (hier comme aujourd'hui) ne marche pas. Car cette comédie a oublié qu'il y a le plus souvent un dindon de la farce... dommage que cette dimension n'ait pas été prise en compte par la cinéaste.

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Dim 12 fév 2006 Aucun commentaire