LES TOILES ROSES
Le commentaire de Salim Kechiouche :
Les retrouvailles avec Gaël Morel. Cela fait quasiment une dizaine d'années que je le connais. De retravailler ensemble et que chacun voit l'évolution de l'autre, c'est jouissif. Il m'a découvert, j'ai fait son premier film et maintenant, son quatrième film. Il était très content de voir que j'avais pris beaucoup de maturité, que j'avais évolué dans ma façon de travailler. Moi aussi j'ai vu qu'il avait grandi, qu'il a acquis une espèce de liberté dans le mouvement de caméra. De l'extérieur, c'était beau de voir la mise en place sur le tournage, c'était de l'art. Cela m'a fait plaisir de lui montrer que j'avais fait mon chemin, je n'étais plus le gamin de À toute Vitesse.
Retrouvailles aussi avec Stéphane Rideau, c'est une personne que j'aime beaucoup, que je connais dans la vie, c'est quelqu'un de vrai. Nicolas Cazalé, c'était des retrouvailles dans le sens où on a fait le même rôle de Pelosi au théâtre, on a un destin lié et cela m'a fait plaisir de travailler avec lui. C'est quelqu'un d'aplomb, de terrien. Thomas Dumerchez, il avait un rôle important, c'était difficile pour lui, il s'en est bien tiré. C'est une chance d'avoir un rôle dans un film de Gaël, c'est une bonne occasion de commencer dans le métier.
Retrouvailles avec d'autres gens de l'équipe, il y a eu pas mal de retrouvailles, c'était le film des retrouvailles ! Malgré cela, j'avais envie de travailler carré, on était sérieux, on dormait la veille, on a fait les choses comme il le faut. Je pense que Gaël est très content.
Le fait de se retrouver à Annecy, avec un esprit de troupe, d'être comme cela, ensemble pendant un mois et demi, cela donnait une bonne ambiance de clan. J'aime bien tourner en province, rester dans un petit hôtel. Quand tu es sur Paris, tu retrouves ton train-train, tes habitudes, tu ressors vite de l'ambiance, du personnage. Quand tu restes un mois et demi dans une ville comme cela, tu n'as pas le temps de prendre des habitudes, toute l'équipe reste ensemble, ça crée des liens avec les partenaires de jeu, tu es super concentré, c'est tout bénéfice pour le film.
© Pascal Faure pour salimkechiouche.com
Fiche technique :
Avec Stéphane Rideau, Nicolas Cazalé, Thomas Dumerchez,
Salim Kechiouche, Bruno Lochet, Aure Atika, Jackie Berroyer et Vincent Martinez. Réalisation : Gaël Morel. Scénario : Gaël Morel et Christophe Honoré. Directeur de la
photographie : Jean-Max Bernard. Compositeur : Camille Rocailleux.
Durée : 90 mn. Disponible en VF.
Résumé :
Le portrait de trois frères en trois chapitres : La première partie s'ouvre sur Marc, 22 ans, le cadet ; le frère ennemi, celui qui vit dans l'adulation de Christophe, son aîné, et le mépris d'Olivier, le benjamin. La seconde partie se poursuit avec Christophe, 26 ans, de retour de prison, en phase de réinsertion, prêt à tout, même à trahir ses idéaux de jeunesse pour rentrer dans les rangs de la société. Un frère qui ne correspond plus à l'image qu'idolâtrait Marc. Et pour finir, il y a Olivier, 17 ans, le benjamin, celui qui ira encore voir ailleurs avec un autre frère, un frère de substitution ; Hicham, 21 ans. Avec en filigrane une vengeance qui, d'abord bénigne, prendra des proportions tragiques, se dessinent trois portraits contrastés, l'histoire de trois frères que les circonstances obligeront à se positionner définitivement l'un par rapport à l'autre...
L’avis d’Olivier
Nicklaus :
Gaël Morel ose les grands espaces, les grands sentiments et les keums à oualpé. Ça passe ou
ça casse ? Ça passe.
Enfin, Gaël Morel assume. Dans son premier film, À toute vitesse, il y a bientôt quatorze ans, on repérait déjà les principaux motifs de ce Clan : lyrisme fiévreux et corps de
garçons incandescents. Mais il n'osait pas aller tout à fait au bout de son désir, déshabiller complètement les corps et les sentiments. Aujourd'hui, il prend le risque et atteint son but.
Quatorze ans après, son cinéma se radicalise, se singularise, s'approche au plus près de ses obsessions.
Quitte à filmer les hommes, cette fois-ci, il n'y a carrément plus de femme à l'horizon. À
part l'apparition d'une mère maghrébine à la fenêtre d'un HLM au début, et une scène avec Aure Atika à la fin (chargée du coup d'incarner la féminité dans toutes ses acceptions, maîtresse,
mère, complice, etc.), les plans ne comprendront que des hommes, des rôles principaux à la moindre silhouette. Quand on sait le procès en misogynie qui a fondu sur Gus Van Sant, sous prétexte
que, dans Elephant, il aurait privilégié les garçons aux filles, on imagine les réactions offusquées qu’ont déclenché Morel avec ce parti pris de mise en scène.
Car non seulement il assume de ne filmer que des hommes, mais il assume aussi la façon très Têtu dont il les filme, les décors dans lesquels il les exhibe (salles de musculation,
chambres dans la pénombre), ce qu'il leur fait faire (s'éclaircir le pubis plein cadre, barboter dans l'eau quasiment au ralenti – là, l'image de Jean-Max Bernard, qui statufiait déjà les corps
des hommes dans Va mourire de Nicolas Boukhrief, frise les clichés de Bruce Weber). Certes, il y a une part d'observation sociologique dans ce qui est représenté ici (par exemple, un
garçon qui veut se faire sauter dans une cave par une bande de zoulous a effectivement plus de chance d'y parvenir s'il met des porte-jarretelles et une perruque blonde...), mais ce qui bluffe
surtout, c'est l'aplomb avec lequel Morel assume ces fantasmes, facilement honteux.
Outre cet homo-érotisme de presse spécialisée, il assume également un lyrisme presque
mièvre, de la course en forêt de la première scène au vol en deltaplane final. Et si ça passe, c'est que son cinéma s'est déployé, a appris le sens de l'espace. À cet égard, on peut voir son
film comme un western où, après tout, il n'y avait souvent guère plus de femmes qu'ici.
Comme dans de nombreux westerns également, le scénario articule une histoire de vengeance autour d'une fratrie. Trois frères comme autant de chapitres. D'abord le cadet, Marc (Nicolas Cazalé,
déjà repéré dans Les Chemins de l'oued, précédent film de Gaël Morel), 22 ans, tout en rage, crâne rasé et regard tassé. Ensuite l'aîné, Christophe (Stéphane Rideau dans sa maturité
post-sex-symbol), 26 ans, qui sort de prison bien déterminé à ne pas y retourner. Et enfin le benjamin, Olivier (le petit nouveau Thomas Dumerchez), 17 ans, qui entame tranquillement une
histoire d'amour avec Hicham (Salim Kechiouche qui, comme Rideau, était déjà d'À toute vitesse).
Alors qu'il les avait évacués dans À toute vitesse, Gaël Morel soigne ici les adultes : Bruno Lochet en veuf tâchant de sauver ce qu'il peut de cohésion familiale, ou encore Jackie
Berroyer, formidable en chef d'atelier choisissant son successeur et lui confiant son seul héritage, sa connaissance de l'entreprise.
Gaël Morel a pris le risque qu'on réduise son film à un délire homo ivre de virilité. Mais mieux vaut affirmer crânement ce qui aurait été de toute façon chuchoté. OK, Morel aime filmer les
hommes. Mais le principal est ailleurs : il les filme bien.
L’avis de Romain Le
Vern :
Avec François Ozon (première période) et Sébastien Lifshitz, Gaël Morel fait partie de ce jeune cinéma français gay qui parle le mieux de la sexualité ambiguë des jeunes mâles. Disciple émérite
de Téchiné (esthétique, thématique), Morel a souvent signé des films prometteurs mais approximatifs (À toute vitesse, Premières neiges...). Or, dans Le Clan, les
scories ne sont plus. On est d’emblée séduit par la rigueur d’un scénario épuré (coécrit avec Christophe Honoré), qui sait être grave sans surligner les scènes, poignant sans faire du chantage
à l’émotion, dense sans faire d’esbroufe.
Le sujet ici n’est pas tant l’homosexualité que la vengeance sous toutes ses formes. Les personnages doivent se battre pour exister, sinon ils se font écraser par la société. Accessoirement,
c’est une histoire de deuil où un père de famille est confronté seul à la détresse de ses fils et ne sait pas comment y répondre. On suit trois destins, trois itinéraires tortueux de trois
frères fâchés avec la vie. Il est certain que le spectateur goûtera les personnages et les situations selon sa sensibilité. Mais il y a un fait qu’on ne peut pas enlever à Gaël Morel :
c’est probablement le cinéaste actuel qui filme le mieux la féminité des hommes ; des gestes affectifs, des mots, des attitudes qui trahissent un mal-être, une fragilité sous un corps brut
et insensible.
À la manière d’une série de courts métrages différents mais intrinsèquement liés, le film navigue dans tous les genres (la première histoire s’apparente au thriller ; la seconde à la chronique sociale ; la troisième est un hymne à la vie et à l’amour). Dans ses meilleurs moments, Morel parvient à faire de son récit un triptyque à la Amours chiennes, avec ce brio pour fureter dans divers registres sans s’éparpiller. Constituant la bande du cinéaste depuis ses débuts (Stéphane Rideau, Nicolas Cazalé...), les acteurs sont tous au diapason ; la mention spéciale allant à l’excellent Salim Kechiouche qui, des Amants criminels à Grande école, n’a cessé d’incarner un fantasme. A chaque fois, cet acteur subtil a su transcender le caractère tristement archétypal de ses personnages, en leur apportant une émotion réelle, palpable. Le feu intérieur qui scintille en lui illumine cette chronique noire et sensuelle, âpre et désenchantée sur le malheur du monde.
L’avis de Mat :
Le film de la maturité.
Après À toute vitesse et Les Chemins de l’Oued, Le Clan clôt une trilogie… Ce troisième film consacre son auteur de par la maturité prise et la direction artistique
acquise.
Racontant le parcours de trois frères en l’espace d’une année dans les Alpes françaises, à Annecy, Morel a choisi de scinder son film en trois : trois personnalités, trois chapitres, trois
styles narratifs propres à chaque histoires.
Pour Marc, le côté teen-age movie domine : sexe, drogue et rock’n’roll ! Nicolas Cazalé rasé à blanc s’imprègne d’un personnage en marge de la famille ne respectant ni le père ni le
frère aîné qu’il ne reconnaît plus à sa sortie de prison. . Sa soif de vengeance envers ses ennemis le conduira au drame... Sous ses aspects de dur se cache un tendre qui souffre : la
violence vient-elle de la souffrance ? Certainement si l’on en croit les scénaristes : il ne s’est jamais remis de la mort de sa mère... et cherche à venger la mort de son bébé
chien...
Pour le personnage de Christophe, Morel nous plonge dans le film social. La réinsertion d’un ancien détenu, le changement de son comportement, le rapport à sa famille, à ses collègues...
Stéphane Rideau prête son tempéramment qu’on lui connaît à un personnage en pleine reconstruction. Père de famille dans la vie privée, on sent qu’il cherche aussi à changer son image de jeune
vaurien en homme de la stabilité et de la maturité.
La dernière partie est une lettre ouverte à l’amour façon mélo. Le jeune Olivier, timide, gentil, non-violent, réservé semble être le double de Gaël Morel, celui des Roseaux sauvages
par exemple. Ce dernier couplet révèle l’histoire d’amour qui planait durant le film mais révèle aussi sa fin. Thomas Dumerchez campe un personnage fragile en quête de liberté. Et pour son
premier rôle au cinéma, il se montre aussi doué que pour son premier vol en ULM !
Gravitant autour des ces trois personnages, Hicham, apporte beaucoup de fraîcheur. Danseur de Capoeïra, il est le trait d’union des trois frères. Le charisme de Salim Kechiouche, qui
l’interprête, opère dès les premières images...
C’est un monde très masculin qui évolue dans le film, dévoilant l’homme dans pratiquement tous ses états. Les corps bruts, bronzés, mouillés, tatoués feront fantasmer les femmes comme les
homos ! Le choix d’une musique jeune, rock, entraînante et originale est des plus réussis.
C’est donc un plaisir que de retrouver ce clan autour de Morel. Stéphane Rideau en est à sa 4e participation en tant que comédien sous la direction de Morel, Salilm Kechiouche 3e et Nicolas
Cazalé 2e. Une équipe qui gagne. À suivre…
L’avis de Jonathan :
Bienvenue à Annecy où l'eau et les montagnes encerclent la ville. Dans ce décor propice au
rêve et à l'évasion, la vie ne fait souvent pas de cadeaux aux gens qui y habitent. C'est le cas de la famille du film composée de trois garçons aux destins différents et croisés.
Il y a d'abord Marc(Nicolas Cazalé, tout rasé). Impulsif, toujours fourré dans les
mauvais coups, ce garçon au sang chaud a du mal à composer avec la mort de sa mère. Alors il oublie en prenant de la drogue,en dealant, en passant du temps avec ses potes. Mais depuis quelques
temps ses affaires de drogues lui posent problème et son vendeur a comme une envie de lui faire la peau.
Ensuite, il y a Christophe (Stéphane Rideau). L'aîné. Jadis il traînait et était lui
aussi plongé dans de sales affaires. À un tel point qu'il a fini en prison. Il a purgé sa peine et a décidé que maintenant, il allait s'en sortir. En pleine recherche de stabilité il va tenter
de reconstruire sa vie sur un meilleur modèle et essayer par la même occason de panser les blessures familiales qui l'entourent.
Enfin, il y a Olivier (Thomas Dumerchez). Le cadet. Lunaire, timide, il semble avoir du
mal à devenir un homme. Il se cache dans les vestiaires, a peur de la façon dont les autres peuvent le percevoir. Cacherait-il un secret ? Olivier est le cœur fragile de la fratrie , celui dont
le malaise se lit directement à travers un regard.
À cette famille de sang, se rajoute Hicham (Salim Kechiouche). L'ami de Marc et de
Christophe mais aussi celui qui tient un rôle à part dans la vie d'Olivier. Ce garçon qui fait de la Capoeira va subir son statut d'être rapporté.
Des destins tragiques dont on se relève, un désir d'évolution. Telle est l'histoire du clan de Gaël
Morel.
Le Clan est un film très stylisé où la caméra se balade à la rencontre de l'homme. La masculinité y est montrée
sous bien des formes et la sensualité est palpable dans bien des plans. Gaël Morel
semble troublé face à tous ces corps qui suent et s'exhibent et nous fait partager cet érotisme au masculin. Le réalisateur se défend d'avoir voulu faire un film gay et préfèrerait désigner son
œuvre comme « une fiction homophile ». D'accord avec lui. Car Le Clan
ne se limite pas qu'à un casting de belles gueules talentueuses sublimement mises en lumière. C'est un film triple qui véhicule beaucoup d'émotions. En effet , Morel parvient à être à l'aise dans tous les différents registres que propose son long métrage scindé
en trois (chaque segment correspond à un personnage et à un moment saisonnier). Avec Marc, il explore le teen movie et le drame familial pur. Cette première partie est la plus violente de toute
et agit comme une claque, portée par la rage et le talent de Nicolas Cazalé. La deuxième
partie qui met en avant le personnage de Stéphane Rideau relève du film social. Le désir
de réinsertion d'un mec bien et l'espoir qu'à force de bosser, on finit par être récompensé. Une deuxième partie très réaliste (les seconds rôles sonnent plus vrais que vrai) et joliment
optimiste. Enfin, la dernière partie est celle où les coeurs s'envolent. Il s'agit de celle du spleen adolescent, du premier amour qui n'a pas marché. Thomas Dumerchez y bouffe l'écran et la voix off de Salim Kechiouche nous promène vers une fin douce amère assez inoubliable.
Gaël Morel et Christophe Honoré sont de charmants conteurs d'histoire, Morel montre qu'il sait diablement bien réaliser. Comme l'eau , très présente durant tout le film
(symbole de vie et de mort), son œuvre est tout en mouvements et nuances. Réflexion sur les liens de sang et de cœur, sur la place d'individus dans la société d'aujourd'hui, Le Clan nous fait chavirer et rend joyeusement mélancolique.
L’avis de Nathalie
Bel Merabet :
Le Clan, ce sont trois frères, touchés par le décès de leur mère, trois frères qui s’aiment, se déchirent et
tentent de trouver leur chemin. Sensuel et révolté.
Le film est découpé en trois parties ; chacune suit la trajectoire d’un des trois garçons.
Tout d’abord Marc (Nicolas Cazalé), jeune adulte d’une vingtaine d’années, tente de remplacer l’aîné de la famille, en prison au moment du décès de la mère, auprès de son jeune frère. C’est un
révolté, un écorché vif. En rupture avec tout système, il traîne avec sa bande toute la journée, se drogue et entretient une sorte de culte de son corps.
Christophe (Stéphane Rideau), l’aîné, sort de sa période de détention avide de normalité et entreprend une réinsertion expresse, travail, compagne, tentatives pour retrouver une vie familiale
plus stable.
Enfin Olivier (Thomas Dumerchez), l’adolescent, rongé par le chagrin, tente tant bien que mal de s’en sortir.
Le père, débordé, apparaît dans chaque séquence ; il n’a plus aucune autorité sur ses enfants et la famille part en vrille.
Gaël Morel réalise une sorte de « Fureur de vivre » à la française : vitesse, désœuvrement, exacerbation des sensations et des sentiments, la grâce et la sensualité en plus, beaucoup
de sensualité.
Comme d’habitude, il use et abuse de longs plans sur les torses nus, bronzés et musclés de tous ces jeunes garçons ; sa caméra enveloppe ces corps en ébullition, de la crudité à la beauté, de
la force brute (séances de musculation) à la légèreté (scènes de deltaplane et de capoeira). Aucune présence féminine dans le film, sinon l’image de la mère, avec un petit clin d’œil à
l’Algérie, autre sujet récurrent dans le parcours de Morel, et l’apparition furtive de Aure Atika dans le rôle de la copine du frère aîné.
C’est, en quelque sorte, un « film de banlieue » transposé sur les rives du lac d’Annecy : profonde misère affective, règlements de compte, galères, noirceur qui contraste avec les paysages de
montagne ensoleillés.
Ce n’est pas une œuvre qui marquera les annales du cinéma mais on y retrouve tous les thèmes chers au cœur du jeune réalisateur : apprentissage de la vie, de l’amour, les ruptures,
l’homosexualité. À voir pour les interprètes et pour cette sensualité trouble qui émane du film.
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