LES TOILES ROSES
« Muzil, les derniers temps qui ont précédé sa mort, avait tenu, discrètement, sans cassure, à prendre quelques distances avec l’être qu’il aimait, au point qu’il a eu le formidable réflexe, la trouvaille inconsciente d’épargner cet être à un moment où presque tout de son propre être, son sperme, sa salive, ses larmes, sa sueur, on ne le savait pas trop à l’époque, était devenu hautement contaminant. » Hervé Guibert, À l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, 1990.