LES TOILES ROSES


Veni Vidi Vincy - Photo © D. R.

 

 

ANDY, DIS-MOI OUI

 

 

Dans le bazar de ces derniers jours, de ce chaos à Strasbourg et de tous ces grands discours, a émergé un instant de grâce. Ou de kitsch. Quatre clichés du quatrième meilleur joueur de tennis mondial.

Andy Murray n’est pourtant pas ce que j’appelle un homme sexy. Il n’a pas la classe de Federer, le sang chaud d’un Nadal, ou même le sex-appeal de Marat Safin. Il a l’avantage d’être encore jeune – la jeunesse gomme tellement les défauts d’un visage – et d’être très bien foutu.

Car les tablettes de chocolat du 4e meilleur joueur de tennis sont bien dessinées.

Depuis quelques années, les deux organismes – masculin et féminin – chargés de gérer le tennis mondial orchestrent des séances photos insolites ou glamour pour promouvoir leur sport. Quand ce ne sont pas des photos, il s’agit de soirées caritatives ou de blogs à écrire. Les joueurs doivent s’y plier. Certains s’en plaignent car cela alourdit leur agenda, et les éloigne de l’entraînement ou du repos.

Andy Murray, ce dimanche 5 mars, a gagné le très riche tournoi de Key Biscane. Les bars branchés de South Beach ont du consoler et ennivrer tous les perdant(e)s. Mais Andy Murray a du patienter avant de se défouler dans son appartement perso de Miami. En effet, une grande histoire d’amour l’attendait sur la plage…

 

Photo © D. R.

 

Non pas avec cette mouette romantique. Andy Murray n’est pas zoophile. Ceci dit, félicitons le photographe pour ce cliché digne d’une télénovelas. Andy avait cependant quelqu’un en vue. Un homme un peu plus mûr, mais tout aussi bien dessiné musculairement. Un mâle avec qui courir dans l’océan, fouetter l’écume salée, tremper ses chevilles dans l’eau chaude atlantique.

 

Photo © D. R.

 

C’est un magnifique moment d’amitié virile. Le coach et sa vedette. Leurs corps ne doivent avoir aucun secret l’un pour l’autre. Mais ne fantasmons pas. En s’exhibant ainsi pour une session médiatique, Andy Murray contribue juste à l’homoérotisation de la société. Il envoie l’image de l’homme physiquement idéal. C’est déjà assez énervant de se dire qu’en frappant dans une raquette mieux que son adversaire, il a empoché un chèque de 440 000 euros. En plus, il nous nargue avec son corps sculpté, sous sa tête très banale.

 

Photo © D. R.

 

Au passage, on voit aperçoit son boxer sport « Nike Pro », basiquement noir. Ils auraient sans doute préféré qu’il le mette davantage en valeur. Les ventes auraient monté. D’ailleurs, cet homme ne connaît rien en marketing. Il aurait été plus porteur en matière de buzz de se foutre directement en caleçon. Il serait devenu une égérie pour les roux.

Andy Murray, écossais revendiqué, n’a plus qu’à poser en kilt (par Fred Perry, son sponsor ?), pour que notre imagination s’affole.

Mais nous n’avons pas eu besoin. Andy s’est lancé tout seul dans l’eau. Batifolant comme un gamin (il a 22 ans), le tennisman renvoie surtout l’image d’un puceau déchargeant pour la première fois ses six milles volts. Une telle photo, aussi candide que perverse, prête à la moquerie.

 

Photo © D. R.

 

En même temps, qu’il en profite. La saison du Roi Nadal va commencer. La saison du Mec qui a un problème avec ses slips. À suivre.

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Post-Rectum : Étonnant de voir qu’aucun média français n’ait relayé la victoire en double d’Amélie Mauresmo dans ce même tournoi floridien (l’un des dix plus importants du monde). Ce n’est pas rien qu’une française gagne un tournoi, mais le jeu en double n’intéresserait personne. Pourtant notre homosexuelle notoire Amélie embrassant sa partenaire russe Sveletna, c’est une jolie image de bonheur et de complicité.

 

TO BE CONTINUED...

 

Vincy (7 avril 2009)

 

 

Ven 10 avr 2009 1 commentaire
Bienvenue dans l'équipe, darling.

Un autre joueur de tennis porte un nom beaucoup plus sexe : Andy... Roddick !
Zanzi - le 10/04/2009 à 14h19