LES TOILES ROSES


Décidément l’Automne ne me réussit guère. D’accord, officiellement nous sommes encore en Été. Je veux parler du changement de saison, qui n’est pas un choc brutal mais une emprise insidieuse sur l’organisme et le moral.

Pour résumer, je me sens tellement mal fichu que j’en ressens l’impression désagréable que je passerai prochainement du billet d’humeur à la rubrique des chiens écrasés.

Tout cela n’est peut-être que moral plutôt qu’organique. La lassitude à effectuer le moindre geste de la vie courante, l’irrésistible envie d’aller pioncer et de comater sous la couette le plus longtemps possible, sont autant de signes d’une dépression mal (pour ne pas dire, jamais) soignée.

Santa Barbara, qui me dira pourquoi j’ai le mal de vivre ?

Eh oui, je suis un tragique. Dilemmes cornéliens et drames shakespeariens sont à la racine de mon être et de son néant sartrien. Au secours !!! Je ne me comprends même plus. Mon raisonnement m’échappe et devient kafkaïen.

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé

Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.

(Arthur Rimbaud, Le Bateau Ivre)

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

Mar 19 sep 2006 1 commentaire
bin dis donc, c est pas la fete du slip chez  Z. ce matin !!! bonne journee quand meme.
luc - le 19/09/2006 à 07h50