LES TOILES ROSES

 


(6.04)

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À l’origine, la websérie Zanzi and the City est un billet d’humeur. Et si je revenais aux fondamentaux ? Au sortir de la triste année 2009, l’envie me saisit de pousser un coup de gueule sur tout ce qui me déplaît, et tant pis si cela fait grincer des dents, pleurer Margot, ou s’évanouir les âmes sensibles. Elles n’ont qu’à s’abstenir de me lire. Les autres, sortez votre flacon de sels !

Le climat


Le gratin de la planète s’est donc retrouvé à Copenhague le mois dernier pour tenter de trouver un accord en vue de lutter contre le réchauffement climatique, notamment sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ce monstre tentaculaire qui menace l’humanité. Réchauffement climatique, dîtes-vous ? Je passe mon troisième hiver consécutif au Canada et jamais de vie je n’ai vu autant de neige que depuis novembre 2007, lorsque tomba la première chute de 40 centimètres. Une double grosse bite de poudre blanche, rien que ça. Et le phénomène n’a eu de cesse de se reproduire pendant six mois. Et six mois plus tard le festival a recommencé. Et de nouveau, nous sommes en plein dedans. Réchauffement climatique ? Le scénario apocalyptique qui me touche n’est autre que l’enfouissement sous des tonnes de neige. J’attends le jour où la pluie viendra...

Oh certes, la banquise fond, et on nous le prouve, photos à l’appui ! Oui, comme tout le monde ou presque, j’ai regardé Home, et je me désole de l’état dans lequel l’humanité a plongé la terre nourricière. Si la Terre se venge, tant mieux. Que des milliers de personnes meurent au cours d’un tremblement de terre, d’un raz-de-marée ou d’un cyclone me laisse indifférent. Si les catastrophes naturelles font plus de victimes, c’est parce que les victimes potentielles sont plus nombreuses qu’autrefois à habiter les zones dangereuses. Pascal Sevran l’avait dit, et cela avait sifflé dans les oreilles des bien-pensants du politiquement correct : dans les pays émergents – on ne parle plus du Tiers Monde : Monsieur Alfred Sauvy, votre expression a fait long feu – (mais au fait, de quoi émergent-ils ces pays, des ténèbres ?) les peuples se reproduisent encore comme des lapins et c’est bien cette surnatalité qui crée un déséquilibre et menace, comme c’est paradoxal, la survie de l’espèce humaine. La solution ? Certains préconisent d’étendre aux pays producteurs de marmaille la politique chinoise de l’enfant unique. Il serait intéressant de proposer à côté un mode de vie alternatif : l’homosexualité, qui contribue au développement durable en ne participant pas au renouvellement des générations.

Les « droits » des gays et des lesbiennes


Seulement voilà, il existe des gays et des lesbiennes qui veulent vivre comme les couples hétérosexuels et revendiquent les mêmes droits, dont celui d’élever des enfants. Baste ! Un droit, ça ? Plutôt un devoir, un engagement pour la vie, et durant les 25 premières années, une corvée. Voulez-vous donc changer les couches, vous lever 3 fois par nuit, vous réveiller à 6 heures du matin pour préparer le petit déjeuner mais aussi le goûter que vos chérubins emporteront à l’école où vous ne manquerez pas de les conduire ? Voulez-vous vous saigner aux quatre veines pour que votre précieux rejeton reçoive un enseignement de plus en plus de piètre qualité, mais concurremment, de plus en plus cher à payer ? Grand bien vous fasse ! Élever des enfants, c’est comme le coût de la justice au Canada, réservé aux riches ou aux pauvres. Ce n’est pas pour les classes moyennes. Vous voulez un gamin ? Pondez-en un, adoptez-en un, mais n’allez surtout pas imiter Angelina Jolie et Joséphine Baker, sauf si vous en avez les moyens. Cette saillie mise à part, je considère que les couples de même genre devraient avoir le droit d’adopter des enfants si bon leur semble. À défaut, ils peuvent accéder à la parentalité par d’autres moyens (dont la procréation naturelle) ; ils ne font pas de plus mauvais parents qu’un couple hétérosexuel, au contraire !

Là où le bât blesse, c’est dans la revendication du mariage. Qu’est-ce donc que cette fantaisie de vouloir absolument vous attacher avec un nœud que vous trancherez avec férocité dès que celui-ci commencera à vous étrangler ? Ma profession m’a mis en contact avec des cas de divorces. Douloureux, sordides, et quelquefois tellement au-delà des mots que j’en viens à me demander comment les protagonistes ont pu s’aimer un jour. Et qui trinque le plus dans ce jeu de massacre familial ? Les enfants ! J’ai récemment lu dans Marianne un article de fond sur le sujet du divorce, rendu plus facile par le législateur. Grâce à la bienveillance de nos gouvernants, et à l’exemple édifiant du premier d’entre eux qui nous a offert le spectacle d’un divorce-express avec sa deuxième femme et première « Première Dame », aujourd’hui on peut divorcer comme on va acheter une baguette chez le boulanger. Les gens n’imaginent pas ce qui les attend au bout du chemin : dissolution des biens communs, division par deux du revenu disponible, prestations en tous genres, déclassement social (aussi bien pour les hommes que pour les femmes). Quand un couple marié explose, c’est Hiroshima dans la famille. Selon les statistiques, 40 % des couples mariés au cours de la dernière décennie divorceront. Se marier coûte cher, divorcer coûte encore plus cher. Mais pour le divorce, cela s’entend au propre comme au figuré. Le droit au mariage est, de facto, un droit au divorce. Tel est le revers de la médaille tant convoitée. En tant qu’humaniste, je suis évidemment favorable à ce que tout le monde bénéfice des mêmes droits, quand bien même ceux-ci sont des pièges à cons. En tant qu’homme libre, je suis contre le mariage. Pour nuancer mon propos, je suis contre le mariage d’amour, foutaise romantique frappée du sceau mortel de l’éphémère. En revanche, se marier par intérêt offrirait, à mon sens, davantage de garanties quant à la pérennité de l’union.

 

TO BE CONTINUED...

6 janvier 2010

Ven 8 jan 2010 4 commentaires
J'ai bien ri. Quand tu as tes vapeurs, il y a de quoi faire fondre toute cette neige qui te glace, dis-moi^^ Cela dit, si on parle des problèmes climatiques, personnellement, c'est davantage la surconsommation des ressources planétaires qui m'inquiète. Du coup, plutôt que d'inviter les pays peu industrialisés à se vasectomiser, je pencherais plus pour une critique de notre société hyperconsumériste. Par exemple, consommer moins de viande et ne plus s'embarasser de machins inutiles. Cessons d'être les jouets des gens du marketing. Non, je n'ai pas encore la moustache de José Bové. Et le temps où je trouvais Nicolas Hulot sexy est passé. Mais comme disait ma mère : "oh toi, une cabane au fond des bois, tu serais content". C'est un peu ça^^. J'assume. Si on veut revivre en équilibre avec la planète qui nous porte, faudrait peut-être d'abord cesser de considérer nos supermarchés comme des temples. Et montrer aux enfants que jouer dans la neige, c'est peut-être aussi bien qu'une partie de console vidéo. C'est affreux, là, j'ai l'impression de parler comme ma grand-mère. Bon, j'arrête. Bisous à toi. Et, euh, le caribou blanc (femelle), chez les inuits, c'est un signe de reconnaissance pour tu sais quoi. A bon entendeur...^^
Fred - le 08/01/2010 à 14h23
Merci Zanzi de ces quelques réflexions de mauvaise humeur. Les voeux et espoirs en tous genres sont lassants, pas tes propos. Ils m'amusent, m'interpellent, m'exaspèrent en me forçant à évaluer sans cesse la place du curseur ironie-provocation-sincérité.
Le climat ? Tu vois, en France grâce au sommet de Copenhague, les températures ont vraiment baissé et même la Provence se déguise en Caribouland.
Le mariage ? Tu penses que des milliers de LGBT vont tomber dans le panneau ? Divorcer gaiement ? Un facétieux facebookien écrivait cet après-midi :
"C'est bien beau de parler du mariage gay mais qui pense à son inévitable corollaire, le divorce gay ? Qui va avoir le canapé italien super design à 7000€ acheté en commun, qui aura la garde de Jimmy, le bulldog anglais et je n'ose même pas évoqué l'ardente question du gode réplique taille réel du membre de Jeff Striker !! 
C'est les avocats qui vont bien se marrer..."
 Les dragées, les voyages de noces, la monogamie ? Le pacs unit 7% de couples de même sexe. Je crois que la vraie revendication, la seule qui mérite que l'on se bouge relève de l'égalité des droits : choisir de ne pas se marier est un acte responsable que nous serions nombreux à assumer. Nous sommes bien d'accord : un piège à cons, mais pourquoi ne pas montrer que l'on n'est pas un con. Quand je me balade en tatamobile, lorsque toutes les boutiques sont accessibles, je suis zen. Je m'énerve contre celle qui, même ne propose rien d'intéressant pour moi a un escalier, une simple marche ou une entrée trop étroite. Juste une question  de choix ... et je n'ai aucune envie d'épouser mon mec, que je m'obstine à appeler le plus possible, mon mari, pour lire une réaction dans les yeux des gens. 
Là où tu me gênes, c'est quand tu écris "  Il serait intéressant de proposer à côté un mode de vie alternatif : l’homosexualité, qui contribue au développement durable en ne participant pas au renouvellement des générations."
Si ce n'est pas de l'ironie, c'est du Vanneste. Donc une transition plus glissante que les routes du réseau secondaire actuellement dans notre doux pays, qui est en train d'accumuler de l'élément liquide pour cet été.
Donc abritons nous de la pluie en jouant sous la couette sans passer devant Monsieur le Maire ... et attendons le retour de ZATC pour éclairer notre année 2010.

 
lepèredocu - le 09/01/2010 à 18h15
@ Fred : moi, pour ne plus m'embarrasser de machins inutiles, j'ai décidé de rester célibataire. C'est ma mauvaise résolution de l'année. ;-)

@ Père Docu : c'était de l'ironie que de qualifier ce mode de vie ''d'alternatif''. Mais comme je te l'ai dit via la canal historique, ce sont des bobos écolo-végétariens de ma connaissance qui, les premiers, ont dit qu'ils contribuaient au développement durable en ne se reproduisant pas ; ce que tu as subtilement appelé la gauche-quinoa. ^^ En plus ils nous lisent. MDR
Zanzi - le 09/01/2010 à 20h27
Concernant le mariage, je vous invite à consulter les chiffres de la Belgique :
entre 2004 et 2008, on a célébré presque 11 000 mariages homosexuels pour 220 000 mariages hétéros.
Pour ce qui est des divorces, il y en a eu seulement 300 chez les homos et 156 000 chez les hétéros.
Beaucoup moins de divorces donc chez les homos que chez les hétéros sur cette période si on les compare au nombre de mariages. Cela doit faire quelque chose comme dix ou vingt fois moins, non ? Je n'ai pas fait le calcul.
Une véritable gifle pour ceux qui ont l'habitude de dire que les couples homosexuels sont plus instables que les couples hétérosexuels. A mon humble avis, c'est surtout dû au fait que les homos qui se marient le font envers et contre tout. Tandis que les hétéros le font encore parfois pour satisfaire à une exigence sociale.
Fred - le 10/01/2010 à 12h16