LES TOILES ROSES

 


(6.06)

johnny-hallyday-fait-taire-rumeurs-L-1.jpeg jean_sarkozy_2.jpg


PREVIOUSLY ON ZANZI AND THE CITY : cliquer ici.

 

Je continue de déverser ma bile sur ce qui m’a donné des boutons de fièvre en 2009 (et ça continue en 2010).

 

Johnny

Vous savez de qui je veux parler. Avant 1960, il aurait fallu préciser : Johnny Guitar, Johnny Weissmuller, Johnny Depp (pas encore né)… En 2010, quand on dit « Johnny », c’est pour évoquer Monsieur Jean-Philippe Smet à l’état civil, ou si vous préférez, l’ancienne idole des jeunes (ou l’idole des anciens jeunes, ce qui revient au même). Rien que ce surnom, attribué dès ses débuts à 16 ans, a marqué de son sceau indélébile (mais débile) le culte de sa personnalité que des générations de veaux en délire allaient lui vouer : l’idolâtrie. Le mois dernier, la France (1) a failli vivre en direct un drame national encore plus retentissement que le trépas prématuré de Michael Jackson. Eh oui ! Il s’en est fallu d’un coup de bistouri que Johnny Hallyday ne meure, laissant tout un peuple orphelin.

Envoyés spéciaux campant devant un célèbre hôpital de Los Angeles, hebdomadaires d’information faisant leur Une de cette catharsis, buzz médiatique quotidien jusqu’à l’écœurement, vendetta mystérieuse visant le chirurgien « coupable » d’avoir « massacré » le dieu du rock, menaces de procès et affaires de gros sous, aucun détail n’aura été épargné à la populace avide de sensationnel, comme à ceux qui, comme moi, s’en fichent comme d’une guigne. Je parie que certains ont été déçus que Johnny n’ait pas eu le bon goût de mourir afin que la tragédie s’accomplisse pleinement. Ceux-là ont manqué de peu être récompensé par le geste énigmatique de sa fille aînée, Laura Smet, qui aurait tenté de se suicider dans l’église Saint-Germain des Près (!). Pour l’occasion, un jigai (2) sur le parvis de Notre-Dame bondé de touristes Japonais eut été préférable. Mais seules les mauvaises langues ont osé parler d’un suicide, il ne s’agissait que d’un « malaise ». La rumeur de la ville prétend que David (Hallyday, pas Douillet) en aurait fait un lui aussi. Selon son gynécologue, il serait enceint. Nul doute que si la rumeur est confirmée, elle fera les gros titres pendant des semaines…

 

John

En parlant de grossesse et pour continuer avec un anglicisme, à l’heure où j’écris ces lignes le jeune Jean Sarkozy est fraîchement papa d’un petit garçon que lui a donné son épouse, la riche héritière Jessica Darty. La dépêche de l’Agence France-Pouffe précise que : « Selon une source parlementaire, le nouveau-né se prénommera Solal, comme le héros de "Belle du Seigneur", le roman de l'écrivain suisse Albert Cohen ». Comme second prénom, je suggère Lyne. Si un jour il était candidat aux élections municipales dans le 5e arrondissement de Paris, ça promettrait un joli bazar (3). La relève est assurée, et son grand-père doit être fier comme Artaban à l’idée qu’il a probablement fondé une dynastie politique. Je me demande toutefois ce qu’en pense la jeune et belle Carla, soudain promue au rang de belle-grand-mère par alliance…

Mais revenons-en à Jean. N’est-il pas épadant (4), ce joli garçon ? Voici un jeune homme qui n’a pas froid aux yeux et qui fait tout encore plus vite que son illustre père : élection, mariage, paternité. Du moment qu’il ne pousse pas le mimétisme au point de divorcer l’été prochain, tout ira bien pour lui. J’ignore s’il a été élevé au Banania, mais si la précocité est inscrite dans son patrimoine génétique, son fils risque bien de le dépasser et de rafler quelques bonnes places à son nez et à son brushing. Solal Sarkozy, président du conseil municipal des jeunes de Neuilly en 2022 ? C’est bien possible. En tout cas, j’espère pour lui que ce nouveau-né vivra loin du tumulte politico-pipolo-médiatique, déjà que, si le prénom est confirmé, ses initiales lui vaudront de nombreuses railleries à l’école… Mais j’ai bien peur que la fatalité ne lui réserve un mauvais sort. Il est né le jour où un puissant séisme de magnitude 7 a dévasté Haïti. C’est de mauvais augure. La reine Marie-Antoinette naquit, elle, le jour du tremblement de terre qui ravagea Lisbonne en 1755… Tonton Pierre ayant, quant à lui, récemment failli être transformé en poterie sur une île brésilienne, je n’ose imaginer ce qui attend la première famille de France en 2012 ! Il vaudrait sans doute mieux pour eux qu’ils se fassent oublier de tous, et s’en aillent élever des oies ou des poneys en Corrèze. Mais comme le disait le duc Max en Bavière (5) à propos de sa fille Sissi (en tout cas, dans les films d’Ernst Marischka) : « On n’échappe pas à son destin ».

 

(1) Mais aussi la Belgique, Monaco et la Suisse…

(2) Suicide japonais, équivalent féminin du seppuku (plus connu sous le nom de hara-kiri). N’ayant pas le droit de se faire seppuku à la manière des hommes (c’est-à-dire, en s’ouvrant l’abdomen avec un sabre), les femmes se tranchent la carotide avec un poignard.

(3) Peut-être y affronterait-il Lyne Cohen-Solal, adversaire acharnée de Jean Tibéri dans cet arrondissement, si toutefois elle fait encore de la politique dans dix-huit ans…

(4) Il n’y a aucune faute de frappe. L’auteur se permet d’inventer un nouveau participe présent.

(5) Maximilien de Wittelsbach (1808-1888), duc « en » Bavière (en allemand, « zu Bayern »), et non « de Bavière » (von Bayern), chef de la branche collatérale autrefois palatine dite « des Deux-Ponts de Birkenfeld », père de la célèbre impératrice Elisabeth d’Autriche, etc. Pour de plus amples informations sur les différences subtiles existant entre le « von » et le « zu », veuillez consulter un vieil exemplaire de l’Almanach de Gotha de Justus Perthes.

 

 

TO BE CONTINUED...

20 janvier 2010

Mar 16 fév 2010 Aucun commentaire