LES TOILES ROSES

 


(6.08)

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PREVIOUSLY ON ZANZI AND THE CITY : cliquer ici.

 

Encore deux mois, trente-sept jours ouvrés et j’appuierai sur « pause ». Une pause en forme de prélude à un nouveau départ. Je ne sais pas encore précisément ce que je vais faire, je n’ai aucun vrai projet si ce n’est celui de marquer un temps d’arrêt transitionnel entre le passé et l’avenir.

Je suis retourné brièvement dans la City (1), le temps de régler quelques détails administratifs. Pas vraiment l’occasion de flâner malgré deux belles journées d’été, ni de faire la tournée des grands-ducs. Ce n’est pas encore le bon moment. Pas eu envie de rester jusqu’au samedi 26 (2) et de revivre, avec un casting différent, le scénario de 2008 (3) qui fit l’objet d’un remake en 2009 (4). De tout cela, je suis revenu. Je ne puis affirmer avec certitude que l’on ne m’y reprendra plus, mais quoi qu’il en soit, plus à cette période de l’année. Histoire d’en finir une bonne fois pour toutes avec les débuts d’été qui ne tiennent jamais leurs promesses et de ne plus céder aux emballements de toutes sortes. Ni les miens, ni les vôtres.

Paris a changé. J’ai changé. Brièvement, j’eus l’impression d’errer tel un revenant au milieu de fantômes du passé et, finalement, je me suis senti quasiment étranger à ces groupes de spectres agglutinés sur le trottoir de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Ainsi suis-je passé sans les frôler, mais en les observant comme pour mieux me convaincre que nous avons peu de choses en commun.

Au hasard de mes pas j’ai rencontré un ancien flirt. Dans une ville peuplée de plusieurs millions d’habitants, c’est assez curieux. Nous en fûmes quittes pour cinq minutes de conversation, pour dire de prendre des nouvelles l’un de l’autre. In fine, je me suis demandé ce qui m’avait plu en lui. Énigme sans réponse. Peut-être qu’à l’époque j’étais in the mood for it. Bygones.

Vous souvenez-vous de ma soirée de départ, il y a presque trois ans, narrée dans le journal de mes adieux parisiens (5) ? Elle a permis de créer des amitiés nouvelles qui se sont cimentées avec le temps. De fait, des gens qui au commencement n’avaient que moi en commun sont devenus très proches. Peut-être que grâce à cela j’irai au Paradis…

À l’heure où j’écris ces lignes, je suis dans l’avion qui me ramène à Caribouland. Lorenzo avait raison : ces deux semaines m’ont fait du bien et je repars en meilleure forme qu’à l’arrivée. Fin prêt pour l’été. Fin ? Pas tant que cela, aux dires du pèse-personne ! Quatre kilos de plus que mon poids habituel, voilà qui n’est pas un signe de finesse. Assez finassé : il faut que je me mette au sport et que je mange davantage de fruits et de légumes. Pour ne pas devenir une courge !

En parlant de courge, c’est de cette façon que certains de mes amis ont qualifié les professionnels amateurs de notre si peu brillante équipe de « ballon au pied ». Je considère qu’il est dommage d’en faire tout un foin alors que dans le même temps un joueur de tennis français a disputé le match le plus long de l’histoire sur le gazon de Wimbledon. Le foot fait les gros titres, le tennis figure à la rubrique des chiens écrasés. Allez comprendre… ce fait mériterait tout un billet d’humeur mais je ne me sens pas d’humeur à l’écrire. Vu les crispations qu’entraîne le sujet je préfère éviter de donner des ulcères à mon lectorat. En parlant de lectorat, je me demande parfois si je suis encore lu. Non que j’y attache une grande importance – ça, c’était vrai à mes débuts – mais j’ai comme l’impression que je n’intéresse plus beaucoup. Sic transit gloria mundi.

Peut-être devrais-je aborder des thèmes anacréontiques avec une bonne dose de lubricité ! Et tiens, je vais écrire un petit conte d’arc-en-ciel mon mari !

 

27 juin 2010 (envoyé le 27 juillet 2010)

 

(1) En juin : mercredi 23 et jeudi 24

(2) Samedi 26 juin, si vous n’aviez pas encore compris que les événements relatés remontent au mois dernier.

(3) Cf. épisodes 92 et 94.

(4) Qui n’a jamais été évoqué dans « Zanzi and the City ».

(5) Cf. épisode 68.

 

 

TO BE CONTINUED...
Mer 28 jui 2010 4 commentaires

le retoUr !!!!

qUentUN - le 28/07/2010 à 17h15

notre zanzi n est jamais aussi bon que quant il parle de lui, c est peut etre pour cela qu il se fait aussi rare. helas. bises

luc - le 28/07/2010 à 19h20

pour fêter le retour de Zanzi, une lesbienne refoulée que j'aime beaucoup ^^^^

 

Chacun possède en lui

De très jolis talents

Qu'il peut durant sa vie

Cacher ou rendre géants

 

Ils naissent en nous sans bruit

Sans que l'on sache comment

Et illuminent nos nuits

Brillants comme des diamants

 

J'aimais la poésie

Lorsque j'étais enfant

La somme des vers appris

Ne me fut pas tourment

 

Quand maître d'école me fit

J'adorais le moment

Où mes élèves aussi

Clamaient les voix du vent

 

A présent j'en écris

Puisque j'en ai le temps

Et cela me ravit

Et m'aide à voir devant

 

Chacun possède en lui

De très jolis talents

Cherchez donc vous aussi

A rendre les vôtres géants

Anna-Lucia Lez - le 29/07/2010 à 11h10

@ Anna-Lucia : c'est moi la lesbienne refoulée ? En tout cas merci pour le poème, c'est très gentil.

@ Luc : je me fais rare quand je ne vais pas bien. J'ai écrit trois autres billets après celui-ci mais il faut demander à Daniel de les publier rapidement sinon ce sera du réchauffé. Merci de ta fidélité.

@ qUentUn : bonjour lecteur inconnu.

Zanzi - le 30/07/2010 à 19h51