LES TOILES ROSES


Fiche technique :
Avec Jean-Marc Barr, Philippe Duquesne, Ophélie Winter, Frédéric Bouraly, Raquel Welch, Didier Cauchy, Dominic Keating, Philippe Berberon et Jean-Pierre Kalfon. Réalisé par Jérôme Cornuau. Scénaristes : Guy-Pierre Bennet, Franc Caggiano et Mary Logan. Producteur : Philippe Rousselet. Directeur de la photographie : Jean-Claude Thibault.
Durée : 82 mn. Disponible en VF.
Résumé (dos du dvd) :

Marc est une sorte d'adolescent attardé, qui vogue de galère en galère et de fille en fille. Lisa, businesswoman sous le coup d'une déception amoureuse, ne veut plus entendre parler des hommes.
Marc et Lisa ont un point commun : un couple d'amis homosexuels, Alex et Victor.
Pour dépanner Marc, Victor accepte de l'héberger, mais la cohabitation avec Alex est difficile. Les trois amis mettent alors au point un stratagème : faire passer Marc pour un homosexuel et l'installer chez Lisa...
Il y a des femmes qui changent un homme ! Un film quelque part entre Tootsie, La Cage aux folles et Pédale Douce, une comédie menée à 100 à l'heure dans le cadre idyllique des plages californiennes.

L'avis de Daniel C. Hall :

Les références cinématographiques invoquées par la maison de production laissaient craindre le pire. L’affiche aussi. Détrompez-vous, cela va bien au-delà ! Du reste, il est vrai qu’avec un scénariste du nom de Bennet, il ne fallait pas s’attendre à un miracle. Raquel Welch, sortie de la naphtaline, avait besoin d’argent pour un nouveau lifting, Jean-Marc Barr (que j’aime bien d’habitude) devait payer ses impôts, Ophélie Winter lasse de massacrer les oreilles des djeuns’ (si, si, elle chante ! Enfin, on se comprend…) avait décidé de passer la vitesse supérieure pour s’attaquer (au bulldozer) au cinéma. Bref, ce machin débile est ce que nous appelons dans notre jargon technique et abscons de critique professionnel, une sombre merde. Une feuille de cigarette se révèle plus épaisse que le scénario (ça fait vraiment mal de devoir écrire scénario), et dire qu’ils s’y sont mis à trois ! Je rêve. Et l’idée de l’hétéro qui se fait passer pour un homo afin de draguer une fille, quel génie ! Les tâcherons qui ont pondu ça ont encore de la farine sous le nez, non ? Comme il faut s’y attendre, dans Folle d’elle, on se moque des tapettes, sans jamais rire avec les gays. Même les beaufs n’oseraient plus (bon, oubliez ce que je viens d’écrire, si ils oseraient !). C’est la fête des poignets froufroutants, des lèvres bisouillantes, des croupions frétillants, de la gambette affolante, de la follitude humiliante, de l’homophobie galopante… Tout cela filmé comme un mauvais clip de M6, sans talent, sans envie, mais avec de gros moyens. Pour faire court et intellectuel, Folle d’elle est au cinéma et à l’homosexualité ce que Mon curé chez les nudistes est à la philosophie et à la religion, c’est dire ! Ça swingue comme un wagon de choucroute, c’est drôle comme un abcès dentaire, c’est fin comme du gros sel. Franchement, y a des coups de pelle qui se perdent ! Enfin, juste retour des choses, ce navet a fait un bide total en salle. Il y a donc une justice en ce bas monde. Retour aux mites pour la Welch, aux oubliettes pour la Winter, au bon cinéma pour la Barr ! Voilà enfin un film qui vaut le détour, mais un grand très grand détour, et que l’on défend, avec force et joie, de voir à ses amis.
Mar 20 sep 2005 Aucun commentaire