LES TOILES ROSES


   

Précédemment, dans Zanzi and the City : Après des vacances aux Bahamas, Zanzi rentre en France où TiFrère l’attend pour lui offrir son aide. Grâce à l’étrange agence de voyages Queeny Travels, ils parviennent à localiser les frères Bodganoff qui détiennent peut-être la clé qui permettra à Zanzi de retrouver son visage…

Dans le décor fantastique du Futuroscope, TiF et moi avons retrouvé les mystérieux frères de l’espace (MFE), grâce aux bons offices de Michel Chevalet et de Roger Gicquel qui nous ont facilité une entrevue avec ces créatures étonnantes. Nous les surprîmes qui s’envoyaient gracieusement en l’air dans la salle d’apesanteur. Leur petite session de lévitation terminée, les MFE acceptèrent d’écouter mon histoire. Quand j’eus fini mon récit (voir épisodes 45 et 46), Grichka prit la parole :
— Vous avez été enlevé par Nelfius. C’est un être qui vient des confins de notre galaxie et qui se nourrit de terriens pour rester jeune. Ceux qu’il ne tue pas ont le privilège de faire l’amour avec lui, mais en contrepartie, ils perdent leur visage jusqu’à ce que Nelfius trouve une autre victime ou plutôt un nouvel amant.
— C’est donc une question de temps ? demandai-je. Il me suffit d’attendre que ce Nelfius fasse l’amour avec quelqu’un d’autre et alors mon visage me sera rendu ?
Igor poursuivit :
— C’est cela. Le problème… (Il toussota) c’est que le visage ne retrouve plus son aspect d’autrefois. Il subit une modification irréversible. Vous l’avez compris, Grichka et moi avons connu Nelfius et vécu avec lui la même expérience que vous. Après cela, nous sommes restés quatorze mois sans visage, vivant cachés et retirés de tout.
— Quoi ? Quatorze mois !!!
— Oui, dit Igor, ce fut extrêmement long. Un matin, nous nous sommes réveillés et nous avions de nouveau un visage, mais il était bouffi et notre menton était allongé.

Je tremblais comme une feuille. Je voulais mon visage d’avant, pas un visage différent !
— Vous êtes en train de me dire que lorsque Nelfius aura pris un nouvel amant, je retrouverai mon visage mais en plus gros et avec le menton comme une trappe à coulons ?
— Ce n’est pas aussi simple, répondit Grichka. La métamorphose diffère d’un individu à l’autre. Igor et moi avons subi la même altération car nous sommes jumeaux. Mais pour vous, ce sera sans doute différent.
— D’ailleurs, dit Igor, nous allons vous en donner la preuve. Nous hébergeons ici même, dans le plus grand secret, une ancienne victime de Nelfius dont nous sommes en train d’étudier la structure moléculaire et la métamorphose progressive.

Les MFE nous conduisirent dans une pièce inconnue du Futuroscope. Lorsque s’ouvrit la porte électronique sur le malheureux personnage que Nelfius avait saccagé, je ne pus réprimer un cri :
— Mais… c’est Michael Jackson !!!
— En effet, dit Grichka. Voyez comme la métamorphose peut diverger d’un sujet à l’autre. Vous allez peut-être avoir le nez de Pinocchio ou devenir noir.
Si seulement dans ce cas, je pouvais avoir une bite de 25 centimètres, pensai-je in petto
Igor conclut l’entretien :
— La légende qui court dans l’espace prétend que la malédiction de Nelfius cessera lorsqu’il aura trouvé le visage de l’amour, c’est-à-dire, son ultime amant. Alors, il ne mangera plus de terriens et son amant précédent, mais celui-là seulement, retrouvera son visage d’avant. Certains disent que ce n’est qu’une légende, d’autres prétendent qu’il s’agit d’une prophétie…
— Il faut que je retrouve Nelfius coûte que coûte, dis-je. Je dois tenter quelque chose. Savez-vous où il se trouve ?
— Hélas, nous n’en savons rien, avoua tristement Igor.
— Moi, je sais ! clama soudain une voix derrière nous. Je sursautai de surprise. C’était Matthew Sharp  !

— Matthew ! Mais comment ?..
— Je ne t’ai jamais perdu de vue, mon Zanzi. Après t’avoir laissé près de Las Vegas, j’ai contacté l’unité spéciale du FBI chargée des études spatiales. Pendant des semaines, j’ai travaillé sans relâche. Finalement, j’ai découvert dans un vieux dossier ultraconfidentiel que le cas de Michael Jackson était connu. J’ai retrouvé l’agent spécial, aujourd’hui à la retraite, qui avait mené l’enquête et découvert l’existence de Nelfius. Grâce à lui, nous savons où il se cache.

Nous quittâmes tous Poitiers, le cœur rempli d’espoir et d’inquiétude. Matthew nous conduisit en Crimée, dans une base secrète près de Yalta.
— C’est ici, dit-il, au bord de la Mer Noire, là où le monde fut coupé en deux en 1945, que les scientifiques américains collaborent depuis six ans avec leurs homologues russes afin de percer les mystères de l’univers. Regardez cette machine. Nous l’avons mise au point en 2005. Il s’agit d’un prototype de téléportateur.

Les MFE étaient fascinés. Matthew poursuivit son exposé :
— Jusqu’à présent, nous n’avons pu l’expérimenter que sur Terre, et dans un laps de temps maximal de deux heures par séance de téléportation. Nos savants vont tenter de repousser les limites de la machine dans l’espace et le temps.
Il nous conduisit à une carte électronique du système solaire :
— Nelfius a établi sa base sur la face cachée de la Lune. La machine va nous y projeter en doublant la durée de la téléportation, mais elle ne peut transporter que deux personnes à la fois. Zanzi, j’irai donc avec toi.
— Et si ça ne marche pas ?
— Le risque est grand. Dans le meilleur des cas, nous ne bougerons pas d’ici. Dans le pire des cas… nous disparaîtrons dans le néant.
— Tentons le tout pour le tout !

Les MFE transpiraient et TiF s’arrachait les cheveux tandis que Matthew et moi prenions place dans le téléportateur. Pour ma part, j’avais le cœur serré, à la limite de la bradycardie. Les témoins de cette scène capitale pour mon avenir comme pour les progrès de la science nous regardaient avec angoisse. Seuls, les experts en blouse blanche semblaient confiants. Pourtant, si les calculs n’étaient pas exacts, et si entre-temps le vaisseau de Nelfius avait quitté sa base, tout serait perdu…
Le sas se referma sur nous et tout se mit à tournoyer. Un flash nous aspira, et j’eus l’impression de voir mon corps s’évanouir. L’instant d’après, je me retrouvai près de Matthew, dans un jardin familier. C’est là que Nelfius m’avait uni à lui ! L’expérience était un succès. À présent, nous avions quatre heures pour retrouver l’alien anthropophage et voleur de visage, et tenter n’importe quoi pour qu’il me rende le mien.
L’attente ne fut pas longue. Nelfius était là, entourés de sbires féroces. Seul, il s’avança vers nous, majestueux et menaçant. Allait-il nous dévorer ? Il me regarda puis contempla Matthew. Alors le temps suspendit sa course, et toute vie retint son souffle. Nelfius, la terreur de l’espace, le cruel magnifique, tomba à genoux devant l’agent Sharp et lui dit :
— Tu es celui que j’attendais, que les devins me promettaient, celui que j’ai recherché à travers les cieux, l’espace et tant de siècles.
Nous étions abasourdis, mais Nelfius dit encore :
— Mon amour, je suis à toi. Si tu me dis oui, toute souffrance cessera et les portes de l’univers s’ouvriront devant toi. Si tu me dis non, tu me détruiras et je serai condamné à errer dans les ténèbres de la Nébuleuse de la Mort.

Ainsi, la légende qui courait dans toutes les galaxies était vraie. La Providence m’avait mis en présence de celui qui devait me sauver, à moins qu’elle ne m’ait mis en la sienne pour le conduire vers sa destinée. Nelfius m’avait séduit comme une sirène chante pour un marin afin de s’emparer de moi, comme il le fit avec tant d’autres. Mais devant Matthew, il était sans défense. L’agent Sharp avait le choix. Matthew se tourna vers moi :
— Zanzi, je t’aime. Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi. L’amour est grand, l’amour peut tout.
J’étais éploré.
— Regarde-moi. Nous avons peu de temps. Si je me refuse à lui, il mourra et nous mourrons peut-être nous aussi. Il m’offre le choix, mais nous savons tous que je ne l’ai pas.

Je compris que sa décision était prise. Pour Matthew, j’avais le visage de l’amour, et lui l’avait pour Nelfius. Il y a toujours un prix à payer. L’amour exige un sacrifice et un renoncement pour vivre. Matthew me serra dans ses bras puis s’avança résolument vers Nelfius. Il le releva, le serra contre lui et l’embrassa. Alors commença la sarabande érotique que j’avais moi-même dansée en ces lieux quelques semaines auparavant. Nelfius et Matthew s’unir devant moi, leurs corps en fusion dégageaient une énergie considérable. À mesure qu’ils faisaient l’amour, je vis une auréole lumineuse tourner autour de moi. Elle était chaude et aveuglante. L’accouplement du terrien et de l’alien atteignit bientôt son paroxysme et déchaîna les éléments. Dans un grand cri passionné, leur orgasme simultané provoqua une gigantesque explosion qui me fit perdre connaissance…

En reprenant conscience sur un lit d’hôpital, je vis TiF et les MFE qui me souriaient. Un infirmier russe à la sensualité sauvage (et peut-être au goût bulgare…) s’approcha de moi et me tendit un miroir. Je pouvais de nouveau me regarder en face.

FIN / THE END

Pour lire le précédent épisode de Zanzi and the City, cliquez ici.

   
Ven 11 mai 2007 11 commentaires
Ca me rapelle cette histoire drôle :

Un chauffeur de camion voit le long de la route un petit bonhomme vert pleurer. Il s'arrête et lui demande ce qui ne va pas.

L'extraterrestre :
- Je suis vert , je viens de Venus, j'ai faim et je suis pédé...

- Bon, dit le chauffeur, je peux te donner un sandwich, mais pour le reste je ne peux pas t'aider. Il donne le sandwich et poursuit son chemin.

Un peu plus loin, il voit un petit bonhomme rouge, qui pleure aussi. Il s'arrête encore et demande ce qui ne va pas.

L'extraterrestre :
- Je suis rouge, je viens de Mars, je suis pédé et j'ai soif...

- Je peux te donner une boîte de coca, mais pour le reste, je ne pourrai pas t'aider. Et il donne sa boîte de coca et poursuit son chemin...

Un peu plus loin il voit un petit bonhomme bleu. Il s'étonne un peu et commence à en avoir marre et il crie :

- Eh alors gros pédé, de quelle planète débile viens tu ?

Et le petit bonhomme lui répond :
- Vos papiers SVP....

Et celle-là aussi :

En Ecosse, Zanzi appelle son mari au téléphone :
- Chéri, il faut que tu reviennes tout de suite à la maison, il y a des extraterrestres qui viennent de débarquer dans le salon ! Ils ont six bras et émettent des sons bizarres que je ne comprends pas.
- J'arrive, dit le mari, tâche de les faire patienter .
- Oh, pas de problème, épond Zanzi, cela fait une demi-heure qu'ils discutent avec ta cornemuse.
Jacky - le 11/05/2007 à 12h00
Allé une autre pour la soif !

Ce sont un extraterrestre et son amant qui ont tout connu sur leur planète, en particulier au niveau sexuel, et qui décident donc de venir voir sur Terre comment c'est. Ils atterrissent chez Zanzi et Daniel, et leur racontent leur histoire, pourquoi ils sont venus sur Terre, etc... Notre couple terrien, qui sait bien que pareille occasion ne se reproduira pas de sitôt, accepte sans problème un échange de partenaires pour une nuit torride. Le lendemain matin, après le départ des extraterrestres, notre couple discute de cette nuit si particulière. Zanzi demande :
- Alors, comment c'était ?
Daniel répond :
- Ben, c'était absolument génial. Nous sommes allés sur le lit, il m'a caressé, puis il m'a demandé de lui tirer l'oreille gauche, et là son sexe s'est mis à s'allonger de façon incroyable, jusqu'à 40 centimètres...
- Ah bon, vraiment ?
- Oui, mais c'est pas tout ! Après, il m'a demande de lui tirer l'autre oreille, et là, son sexe est devenu gros comme mes biceps ! Apres, on n'a pas arrêté de baiser pendant toute la nuit. Vraiment inoubliable!!! Et toi, alors, comment c'était ?
- Ben, je peux pas vraiment te dire, l'autre a passé la nuit à me tirer les oreilles !
Jacky - le 11/05/2007 à 12h17
Cher Jacky,
Je confirme... je confirme... et suis plié de rire.
Merci.
Daniel

PS : Et voilà Nelfius démasqué :

Daniel C. Hall
aaahhhhhh zanzi a retrouve son visage ! enfin ! il ne va plus etre oblige de sniffer des substences interdites pour pondre des aventures psychédéliques où on se demande s'il n'a pas eu une aventure avec fox mulder ! gros bisous
luc - le 14/05/2007 à 09h25
j'aime les billets gays et tristes mais je me demande ce qu'il y a de GAY dans cette série grotesque (à mon goût). Il y a un docteur Zanzi et un mister Zanzi. Je préfére le vrai qui ne tombe pas dans la fiction à deux balles façon feux de l'amour. Voilà c'est dit. Et écrit ! On s'en tape des aliens et des bodanofs !
MargoGimbo - le 14/05/2007 à 15h18
Chères lectrices et chers lecteurs,

Personne ne vous oblige à lire mes élucubrations. Si cela ne vous plaît pas, il vous reste les critiques ciné de Bernard Alapetite qui maintenant a lui aussi son propre billet d'humeur.

Non mais sans blague...

Vous méritez que je vous passe un savon !

Zanzi qui boude et n'écrira rien avant la semaine prochaine puisque vous le prenez comme ça, na.
Zanzi - le 14/05/2007 à 15h51
Petit con ! Judas !
Tout ça parce que la semaine prochaine je vais manger chez Bernard avant de manger chez toi ! C'est petit ! C'est lâche ! C'est sarkoziste !
Pour Bernard ce sera un super miam-miam que je lui préparerai et pour toi c'est MacDo de base ! Et vlan !
Pas de guerre intestine sur le blog Les Toiles Roses, SVP ! Nous ne sommes pas au PS ou pire, à l'UMP pour les 15 ministrables pour plus de 200 candidats à la candidature (et je ne compte pas les centristes et les traîtres - ou salopes - de gauche genre Besson, Allègre, Tapie (?), Vedrine....)...
Nicolas C. Hall
Daniel C. Hall
Pour Jacky (spéciale dédicace) et mon Zanzibidouniou :

Zanzi et Matthew Sharp veulent sortir un samedi soir, mais ils sont fauchés et ont en tout et pour tout 1 euro. Le premier dit :
- Attends, j'ai un bon plan, tu vas voir...
Et il achète une grosse saucisse à un euro. L'autre lui dit :
- T'es con, on n'a plus un rond, qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
Le premier répond :
- T'occupe, tu vas voir...
Ils entrent dans un bar, commandent chacun un whisky (un Aberlour hors d'âge !!!!) et le boivent. Après l'avoir bu, le premier dit au second :
- Voilà le truc, j'ouvre ma braguette, y glisse discrètement la saucisse.
Tu t'agenouilles devant moi et tu suces la saucisse. Ca ne rate jamais, on va se faire jeter.
Le premier fait donc sortir la saucisse de son pantalon, le second s'agenouille et commence à sucer la saucisse. Ca ne rate pas, le patron les interpelle :
- Pas de ça ici, messieurs, vous sortez tout de suite !!
Comme ça marche, ils remettent ça dans un bar, y boivent un 2ème whisky, hop, saucisse, expulsés... Ils vont de bar en bar, mais au bout du 15ème bar (et autant de whiskys), le second fait au premier :
- Écoute, on arrête, je n'en peux plus, j'ai trop mal aux genoux à force de m'agenouiller.
Et le premier de répondre :
- Et moi alors, je n'en peux plus non plus, on a perdu la saucisse entre le 3ème et le 4ème bar !!!!
(PRIVATE JOKE)
Daniel C. Hall (en wifi pirate de Paris) - le 14/05/2007 à 16h02
Je suis un incompris (et non un nain compris)...

Daniel, Bernard, ce n'était pas méchant. Je voulais juste dire aux personnes qui souhaitaient lire des billets de qualité, bien rédigés, argumentés, et fruits d'une savante réflexion, qu'il s'en trouvait ailleurs sur ce blog que dans ma rubrique qui se veut simplement distrayante.

@ Daniel : nous irons au Quick de la place de Clichy. Quitte à malbouffer, autant consommer français ! Ou sinon il y a KFC sur le trottoir d'en face, avec ses morceaux de poulets superépicés. Mais sur le boulevard des Batignolles il y a encore mieux : Chez Bébert, cuisine marocaine et orientale. J'en ai maaaaaarrrrrre de la cuisine japonaise !
Zanzi - le 14/05/2007 à 16h43
ON IRA CHEZ BEBERT !!!!!!!!!!!!
Ou je te ferai une de mes recettes miracles !
Je te bisouille un max mon Zanziroudoudou !
Love
Daniel
PS : Tu devrais faire un "Zanzi and the City" spécial cuissine japonaise que moi j'aime beaucoup de ta faute, puisque c'est toi qui m'a entraîné dans les bouges de la mafia japo... :-))))))
Daniel C. Hall
Bon, je ne vais pas vous recycler une vieille blague éculée mais plutôt vous faire partager cette chanson de Max Boublil ;-) Mouhahahaha...




MAX BOUBLIL - CE SOIR ...
Uploaded by maxboublil1
Zanzi - le 15/05/2007 à 13h58
moi j'aime bien
theo - le 15/05/2007 à 23h58
et je dirais même plus : j'aime bien !
theo - le 16/05/2007 à 00h06