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Fiche technique :

Avec Thomas Suire, Laurent Soffiati, Thomas Blanchard, Vincent Martin, Pierre-Maurice Nouvei, Roger Guidone, Nicole Huc et Jean-Claude Baudracco. Réalisation : Alain Guiraudie. Scénario : Alain Guiraudie & Frédéric Videau. Directeur de la photographie : Antoine Héberlé. Compositeurs : Teppaz & Naz.
Durée : 107 mn. Disponible en VF.


Résumé :

D'abord, il y a Basile Matin, un jeune gars qui a rêvé de Faftao-Laoupo, le symbole de l'avant-dernier sommeil... Maintenant, il sait que s'il dort encore, il va mourir et le problème, c'est qu'à son âge, on aimerait bien avoir toute la vie devant soi.
Ensuite, il y a Igor, un autre jeune gars qui travaille un peu et fait également des études... Mais il n'a pas d'argent et il s'ennuie. Alors l'histoire de Basile, même s'il n'y comprend pas grand-chose, l'intéresse diablement.
Enfin, il y a Johnny Got. Un peu journaliste bénévole, un peu détective et pas mal voyou, il s'intéresse beaucoup aux histoires qui ne le regardent pas... Et celle de Basile le passionne...

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L’avis de Boris Bastide :
À quoi rêvent les hommes ?
Après des moyens-métrages remarqués (Du Soleil pour les gueux, Ce vieux rêve qui bouge), Alain Guiraudie passe au long. Maladroit et par moments moins réussi, Pas de repos pour les braves n’en est pas moins un film attachant. Avec cette histoire d’initiation, le cinéaste reste sensible aux rêves et aux utopies. Un film pour refaire le monde parce que celui-là, forcément, il ne nous plaît pas.
« Pour comprendre les hommes, il faut étudier leurs rêves. » Cette leçon du Stavisky de Resnais s’applique parfaitement au premier long-métrage d’Alain Guiraudie. Pas de repos pour les braves porte en lui la croyance que la complexité du monde et de l’humain ne peuvent être captés par la logique. Alain Guiraudie a donc décidé de faire exploser toute notion de rationalité. Logique. Pas de repos pour les braves est un film profondément punk. D’ailleurs, on peut y entendre une superbe reprise du Pretty vacant des Sex Pistols par Teppaz et Naz, dans une scène particulièrement délirante et déterminante pour le récit. On retrouve dans le film cette énergie débordante pas toujours bien canalisée, ce mélange festif et politique, cette volonté de détruire pour mieux reconstruire quelque chose de nouveau et d’excitant. Un projet utopique.

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Pas de repos pour les braves fonctionne donc à la manière d’un rêve. Il ne suit aucune logique et refuse toute idée de réalisme. Le film se refuse la routine, l’usure de schémas qui se répètent à l’infini. Des personnages tués réapparaissent plus tard. Un adolescent change de nom d’une scène à l’autre. D’abord Basile, il devient Hector puis redevient Basile. Certaines scènes sont jouées deux fois de manière différente. Un court moment du film est d’abord entendu à la télé par deux des personnages avant d’être revécu en vrai par l’un d’eux. Les rêves sont nourris de ce que chacun peut vivre. Pas de repos pour les braves est un télescopage de formes cinématographiques détournées dans lesquelles Alain Guiraudie a inscrit ses fantasmes, son histoire et ses interrogations sur le monde.
Rêve de film, il en contient lui-même plusieurs. Ceux de Basile/Hector, le personnage principal. Dès la première scène, il confie son dernier rêve à un autre adolescent, Igor. Basile raconte qu’il a vu Faftao-Laoupo, le symbole de l’avant-dernier sommeil. S’il dort encore, il mourra. Basile fait tout pour rester éveillé ou rêver. Film d’initiation, Pas de repos pour les braves est l’histoire d’un jeune adolescent qui va progressivement se réconcilier avec sa vie, les autres et le monde. Alternant rêve et réalité, le film fonctionne entièrement sur le mode du glissement et de l’inversion. Glissement narratif, formel mais aussi sémantique. Dans Pas de repos de repos pour les braves, les villes traversées s’appellent ainsi Oncongue, Bairout, Glasgaud ou Buenozère. Quand un des personnages raconte ses problèmes d’électricité à trois interlocuteurs différents, les réponses varient progressivement autour du sèche-cheveux dont il se servait pour les essais.

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Dans ce film d’initiation, la notion de voyage, de trajet est bien entendu centrale. Basile passe son temps à courir d’un point à un autre. Film de glissement, Pas de repos pour les braves peut être scindé en deux. Dans un premier temps, la fiction évolue en mode semi clos autour d’une petite communauté rurale. Le film nous présente un monde convivial et attachant. On passe son temps au bistro à discuter, boire des coups et faire la fête en musique. Refermé sur lui-même, cet univers montre rapidement ses limites. La figure de l’étranger y est méprisée ; le rejet de l’autre est l’envers de la solidarité du village. C’est ce que Basile découvre après son étonnant voyage en avion. On apprend plus tôt que Dédé et sa femme ont rejeté Roger. Quand tout un village est pratiquement anéanti en une nuit, c’est une sorte d’indifférence générale qui règne. Seule crainte des habitants : le drame n’a eu lieu qu’à vingt kilomètres de chez eux. Pour Basile, cette première partie correspond à la prise de conscience de sa finitude. Il réalise qu’il peut disparaître de la surface de la terre du jour au lendemain et commence des crises d’angoisse qui l’amènent à vouloir fuir et à s’en prendre aux autres. Interrogeant les notions de territoire et d’identité, Pas de repos pour les braves emprunte alors certaines de ses figures au western.

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Poursuivi par le mystérieux enquêteur Johnny Got, Basile quitte son village et part sur les routes de France. Tout se retrouve alors inversé. D’abord diurne et rural, le film devient alors entièrement nocturne et citadin. Après le western, on aborde le genre du polar. Il est question de voyous, de trafics. Les relations sont désormais basées sur la méfiance, l’échange monétaire, la suspicion. La violence physique y est beaucoup plus importante. C’est désormais Basile qui recherche Johnny Got. Pour l’adolescent, cette partie correspond à une découverte du monde et des problèmes de la cité. Sorti d’un univers autocentré, le personnage se soucie davantage des autres. Il vient en aide à Johnny Got quand celui-ci est une première fois en difficulté. Le grand frère apprend à Basile à accepter son sort. Tout le monde doit mourir un jour ou l’autre. Ce n’est pas une catastrophe en soi.

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Film de voyage, Pas de repos pour les braves fonctionne essentiellement grâce à ses rencontres. Ce sont elles qui nourrissent à la fois le film et Basile dans son initiation. Il n’est pas étonnant que, seul, Igor s’ennuie. Alain Guiraudie soigne avec beaucoup d’attention ses personnages secondaires. De Dédé à Daniel, en passant par les deux voyous, le réceptionniste de l’hôtel ou Jack, l’homme de main récalcitrant, ceux-ci sont particulièrement truculents et jouissifs. Ses petites pointes cocasses donnent un ton allègre à l’ensemble. Ils permettent au cinéaste d’intégrer dans son film des interrogations sur la société. Igor aborde la question de la crise du monde rural, Roger par sa tendre relation avec Basile permet à Guiraudie de livrer sa représentation de l’homosexualité. Tout le film fonctionne donc sur ce mouvement vers l’altérité et l’ailleurs. Le cinéaste fait le tour de ses personnages pour en donner une image complète qui ait un sens. Il va voir les limites du terroir avant de débusquer l’humanité des deux truands qui traquent Johnny Got. En s’ouvrant sur le monde et les autres, Basile entre dans un processus constructif. Cette ouverture sur le monde n’est pas une façon de se perdre mais de se retrouver soi-même. Voir le monde pour mieux revenir. Aller vers les autres pour mieux se connaître. Bien éveillé, Basile peut désormais se projeter sans souci dans l’avenir.
Pour plus d’informations :

 

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Commentaires

Je ne sais pas à quoi rêve les hommes mais ce film d'une mocheté absolue est un cauchemard. Je dois dire que je ne m'attendais pas à cela du père Guiraudie qui avec "ce vieux rêve qui bouge" avait réussi une belle évocation de l'homosexualié dans le monde ouvrier sur fond de délocalisation industrielle et de province sacrifiée, un fond qui a du faire passer le coté cul dans la cellule du camarade. Ce film a été bien reçu par la critique. Et voila que notre rouge sudiste a attrapé le melon! Il a du mettre pas mal de pastis dans son marxisme pour nous pondre ce "Pas de repos pour les braves" titre fort mal trouvé car lorsque j'ai vu le film en projection de presse ça roupillait dur du coté du triangle des Bermudes de la critique. On ne comprend rien à cette histoire qui s'est perdue dans les vapeurs anisées. Tout est laid et mal filmé (alors qu'il y avait de belles trouvailles graphiques dans "ce vieux rêve qui bouge" comme les parasols dans la cour de l'usine) quant aux acteurs on a le sentiment que Guiraudie a engagé une bande de rabalous qui trainaient dans le rade de son bled paumé. Les braves se sont ceux qui réussiront sans dormir à voir le film jusqu'au bout.
commentaire n° :1 posté par : Bernard Alapetite le: 07/08/2007 à 07h53

Pas de quartier pour la banalité

Un jeune homme ayant rêvé qu’il faisait son " avant-dernier sommeil " entreprend de rêver éveillé pour ne pas s’endormir et mourir… Il s’embarque par ailleurs dans une drôle d’histoire impliquant la clientèle d’un bar pépère, un retraité solitaire (ce qui donne lieu, dans la lignée de Ce vieux rêve qui bouge, à une évocation délicate de l’homosexualité, superbe de tendresse et de sensualité), un mystérieux aventurier et des truands un peu particuliers… Le récit est ponctué des dits rêves qu’il fait éveillé. Tout cela est un peu tarabiscoté et bancal, parfois vraiment énigmatique, mais guiraudien en diable. Et ça, ça fait du bien.

On ne peut sans mentir dénier à Alain Guiraudie un véritable univers personnel, décalé, intelligent, drôle et poétique, duquel participe, entre autres, un sens aigu de l’éclairage, qui sait capter sans fioritures la beauté des décors naturels, et du cadrage. Les cadres souvent fixes, qui posent un espace de fiction précis et délimité, semblent d’abord contraignants, et les dialogues (savoureuses élucubrations philosophiques, politiques et métaphysiques) sont très écrits ; mais les plans durent, laissent la vie et le mouvement se déployer en leur sein et la vérité percer la couche antinaturaliste. Avec un goût stimulant du détail, mêlant avec bonheur l’humain et l’allégorique, le contingent et l’universel, Guiraudie part d’éléments réels comme d’autant de points de repère personnels et affectifs pour élargir ensuite la portée de son propos de manière délicieusement fantaisiste.

Ce Sud-Ouest relativement identifiable où se déroule l’action du film est filmé avec autant d’amour de la réalité que de goût pour la mythologie filmique, et Guiraudie lui confère volontiers à l’occasion une dimension saisissante de western, de film noir ou de thriller fantastique. Par ailleurs, on y boit du Ricard, on y mange du foie gras, on aime regarder la Ligue des Champions sur TF1 et lire L’Humanité quand elle fait sa une sur Raffarin, mais pas une voiture n’a le même indicatif de département et les villes portent des noms pour le moins surprenants.

Peut-être le passage du moyen au long ne s’est-il pas fait sans maladresses et sans longueurs, peut-être ce film n’enthousiasmera-t-il pas autant que les formidables Du soleil pour les gueux et Ce vieux rêve qui bouge, dont il n’a pas le resserrement dramatique. Mais ce premier essai prometteur dans la cour des grands est loin d’être raté, et Guiraudie y confirme qu’il est bien un des cinéastes français les plus singuliers du moment.

commentaire n° :2 posté par : Raphaël Lefevre le: 07/08/2007 à 10h44

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