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TROIS POÈMES EN HOMMAGE
À AMAR BEN BELGACEM (1979-2010)
DIS, POURQUOI TU NE M'AIMES PLUS ?
Je ressens souvent ton absence
Comme une froide indifférence.
Sans toi, la vie n'est plus la même :
Dis-moi, redis-moi que tu m'aimes.
Pour échapper à mes hantises,
Toujours, je dors dans mes valises ;
Mais avant que vienne la mort,
Dis-moi que tu m'aimes encore.
Que c'est triste, Paris la nuit,
Quand mes couleurs virent au gris !
Sans ton amour j'erre sans but :
Dis, pourquoi tu ne m'aimes plus ?
Est-ce à tort ou bien à raison ?
J'ai fait du monde ma maison ;
Mais je n'y vivrai pas longtemps :
Sans toi, ce monde est différent.
Il a perdu sa poésie,
Tout son mystère et sa magie.
Toi-même, tu as disparu.
Dis, pourquoi tu ne m'aimes plus ?
3 février 2011
FONTAINEBLUES
Nous avons pris le R.E.R.
Entre Paris et ton château.
Tu m'as ouvert ton univers :
Chez toi, c'était Fontainebleau.
Tu m'as dévoilé tes tableaux,
Et évoqué un être cher :
Dans ta chambre, étrangement beau,
Veillait le portrait de ton frère.
La nuit fut gaie et souriante,
Mêlée de soupirs et de rires.
Sur le mur, en ombres dansantes,
Se reflétait notre désir.
Nous prolongeâmes le plaisir
Au matin, comme des enfants
Qui voudraient ne jamais mourir,
Et ne jamais devenir grands.
Je conserverai ton sourire
Au fond de mon coeur, bien au chaud,
Dans l'écrin de nos souvenirs
Partagés à Fontainebleau.
3 février 2011
ARABESQUES
C'était notre printemps, le matin de nos vies,
C'était un soir, pourtant, et ce fut une nuit.
Rien n'arrête le temps et les années qui fuient
Dans leur course en avant vers les cieux infinis.
Plus aucun lendemain ne verra ton sourire,
Ce soleil tunisien né pour nous éblouir.
L'aube d'un beau matin tourné vers l'avenir
Fera notre chagrin enfin s'évanouir.
Déjà il s'évapore, et voici que l'espoir
Remporte sur la mort une grande victoire :
Car je te vois encore, à travers le miroir,
Peindre les métaphores qui ont fait ta gloire.
9 février 2011
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