Fiche technique :
Avec Dustin Hoffman, Jessica Lange, Teri Garr, Bill Murray, Charles Durning, Dabney Coleman, Sydney Pollack, George Gaynes, Geena Davis, Doris Belack, Ellen Foley et Peter Gatto. Réalisé par Sydney Pollack. Scénario : Larry Gelbart, Barry Levinson, Elaine May et Murray Schisgal. Directeur de la photographie : Owen Roizman. Compositeur : Dave Grusin, Alan Bergman et Marilyn Bergman.
Durée : 117 mn. Disponible en VO, VOST et VF.
Résumé :
Michael Dorsey, acteur exigeant sur le déclin, désespère de décrocher à nouveau un rôle. Sans trop y croire, il décide alors de se créer une nouvelle personnalité : il sera Dorothy Michaels, une femme dotée d'une forte personnalité. Or son déguisement va non seulement lui permettre de jouer dans une série télévisée, mais même lui attirer un vrai public de fans. Si ce nouveau statut n'est pas pour lui déplaire, il se trouve bientôt confronté à un dilemme difficile : comment avouer à sa collègue Julie Nichols, qui a fait de lui sa confidente, qu'il est en réalité un travesti amoureux d'elle ?
L'avis de Jean Yves :
Tootsie, incursion de Sydney Pollack dans la comédie, repose essentiellement sur l'immense talent de Dustin Hoffman, aussi à l'aise en femme qu'en homme.
Un comédien considéré comme génial (Dustin Hoffman) est mis à l'index de la profession en raison de sa réputation d'empêcheur de tourner en rond, de son intransigeance et de son mauvais caractère : il est condamné à ne plus pouvoir travailler. Il lui vient alors l'astuce de postuler, incognito et parfaitement travesti, un rôle féminin dans un feuilleton médical pour la télévision ; Michaël devient ainsi Dorothy.
Dustin Hoffman aux prises avec le dilemme de la femme, « séduire ou crever », domine la situation avec un aplomb stupéfiant : sa transformation est éclatante, de la pointe du soutien-gorge au vernis à ongles, beaucoup plus trouble que celui de Julie Andrews de Victoria en Victor.
Grâce à son jeu, de nombreuses scènes sont franchement drôles, notamment celles qui couvrent les inévitables mouvements d'ambiguïté provoqués par la métamorphose :
« Es-tu gay ? » lui demande-t-on.
« Dans quel sens ? » répond Dustin, qui doit affronter la double suspicion qui pèse sur lui.
Être pris pour une lesbienne quand il est femme, voir son meilleur ami (le seul dans la confidence) se demander s'il n'est pas devenu pédé pour se complaire ainsi dans le travestissement : « Il y a une femme en moi, je la sens profondément. », ajoute Dustin pour aggraver son cas…
Le problème, dans ce genre de film reposant sur un prétexte plus ou moins crédible, source potentielle de gags, est de ne pas se perdre dans les innombrables possibilités ainsi offertes. Tootsie part un peu dans toutes les directions sans les exploiter vraiment et eût gagné à un peu plus de concision. La manière de « tuer » le personnage de Dorothy qui devient une charge insupportable pour son propre créateur est assez décevante. Tout va bien, tant que l'on en reste au prétexte c'est à dire tant que Michaël berne tout le monde sans en mesurer toutes les conséquences…
Pour plus d’informations :
distrayant et dustin est fabuleux :)
mais bon je suis bon public :)