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Fiche technique :
Avec Beryl Reid, Susannah York, Coral Browne, Ronald Faser et Patricia Medina. Réalisation : Robert Aldrich. Scénario : Lukas Heller. Images : Joseph F. Biroc. Montage : Michael Luciano. Musique : Gerald Fried.
Durée : 138 mn. Disponible en V0 et VOST.

Résumé :
June Bukridge est une actrice de télévision anglaise qui connaît un certain succès pour son rôle d'une joyeuse nurse de campagne nommée Sister george. Elle vit tranquillement avec sa compagne Childie jusqu'à ce que son émission et son couple soient menacés par l'arrivée d'un producteur téle prêt à tout pour réussir.
L’avis de Jean Yves :
Jude Bukridge joue, dans une série à succès de télévision anglaise, une religieuse, Sœur George, infirmière joyeuse et généreuse qui séduit les téléspectateurs.
Dans la vie, c'est une alcoolique qui ne manque jamais une occasion de faire souffrir sa compagne Childie. Quand elle apprend qu'un nouveau producteur de la série a décidé de supprimer son personnage en le faisant mourir, son monde de la célébrité s'écroule d'autant qu'elle sait ne pas pouvoir retrouver aucun autre rôle. Pour se venger de ses producteurs, elle décide de rendre public sa vie réelle moins séduisante que celle de Sister George…
Bien qu'étant le premier film anglais (ou l'un des premiers) traitant essentiellement de « l'homosexualité féminine », ce film est assez pénible à voir tant le personnage de la séductrice ne l'est pas. Très masculine, alcoolo, elle « pervertit » une jeune féline qui ne connaît rien de mieux.
Nous sommes donc dans le super stéréotype des relations lesbiennes.

Mais le fait que le lesbianisme tient l'écran pendant plus de deux heures et est traité comme un fait de société, permet le développement du personnage et lui donne une certaine complexité.
De plus, les scènes tournées dans un bar de lesbiennes de la fin des années 60, qui a vraiment existé, procurent un réel plaisir au spectacle des danses et de la mode de l’époque.
Un must pour celles et ceux qui s'intéressent au (« à notre » devrais-je écrire) patrimoine cinématographique.
Pour plus d’informations :

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Commentaires


Jude incarne dans une série à succès de la BBC une religieuse, Sœur George, infirmière généreuse qui enchante les téléspectateurs. Dans la vie, c'est une alcoolique vieillissante, paranoïaque, qui fait souffrir mille tourments à sa compagne Childie. Elle apprend que les producteurs de la série ont décidé de tuer son personnage, et ses opportunités de carrière se limitent au doublage d'une vache dans un programme pour enfants ! Son monde finit de s'écrouler alors qu'elle est persuadée que Childie la trompe avec une productrice. Menacée de perdre ce qui fait son seul attrait, la célébrité, elle décide de dévoiler au public sa véritable vie de scandales, espérant entraîner dans sa chute la série et les producteurs honnis.








C'est le quatrième film que Robert Aldrich consacre au spectacle. Après avoir démystifié le monde du cinéma avec Le Grand Couteau , Baby Jane et Le Démon des Femmes , il s'attaque à ce qui est devenu au cours des années 70 le médium numéro un, la télévision. Le réalisateur a trouvé dans la pièce de Frank Marcus (adaptée une nouvelle fois par Lukas Heller , déjà responsable de Baby Jane ) un sujet qui symbolise de manière parfaite sa défiance vis à vis des icônes créées par le cinéma et la télévision, formatées par des producteurs ou des studios obnubilés par l'argent et le succès, grâce à la complicité d'acteurs aliénés par leurs désirs de reconnaissance et de gloire.

Aldrich, comme à l'accoutumée réalise un film féroce et vulgaire, n'hésitant jamais à grossir les traits et à dépeindre des actions extrêmes, dans un constant souci de faire réagir le spectateur, quitte par ses excès à saborder son film, comme ce fût le cas en son temps pour Baby Jane . Autant la charge contre le monde du spectacle reste toujours aussi pertinente, autant la description de l'homosexualité féminine, qui lui vaudra quelques déboires avec la censure de l'époque, ne résiste pas aux passages des années.

Faut-il tuer Sister George ? marque la fin de la collaboration d'Aldrich avec William Glasgow , son directeur artistique attitré.
commentaire n° :1 posté par : Pour William Lee le: 20/09/2006 à 15h26

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