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Fiche technique :

Avec Claudia Cardinale. Antonin Stahly-Vishwanadan, Salim Kechiouche, Ramla Ayari, Anissa B’Diri. Mehdi Ben Attia, Abir Bennani, Mohamed Ali Cherif, Lofti Dziri, Hosni Khaled, Ribah Mejri, Ali Mrabet, Drtiss Ramdi, Djaouida Vaughan, Ali Zaouche et Mohamed Graïa. Réalisation : Mehdi Ben Attia. Scénario : Mehdi Ben Attia et Olivier Laneurie. Directeur de la photographie : Sofian El Fani. Monteuse : Chantal Hymans. Compositeur : Karol Beffa.

Durée : 93 mn. Disponible en VF (BQHL).

 


Résumé :

De retour en Tunisie, après la mort de son père, Malik, la trentaine, doit à nouveau vivre chez sa mère. Il voudrait lui dire qu’il aime les hommes, mais il n’y arrive pas et s’enfonce dans ses mensonges. Lorsqu’il rencontre Bilal, tout devient possible : le jeune architecte, son amant et sa mère s’affranchissent des interdits pour embrasser pleinement la vie. Dans la chaleur de l’été tunisien, chacun va toucher du doigt le bonheur auquel il a longtemps aspiré.


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L’avis de Frédéric Mignard :

De jolis paysages et des personnages consistants relèvent le niveau de ce coming out tunisien plutôt sympathique, mais qui souffre parfois de lourdeurs inhérentes au cinéma gay et lesbien.

Homosexualité ne rime pas toujours avec festivité, surtout en Tunisie, où l’aliénation, résultant du secret et du mensonge imposés par toute une culture, n’est pas de première gaieté. Pourtant, loin de dresser un pamphlet dramatique contre une société radicale et intolérante, le réalisateur Mehdi Ben Attia préfère s’attacher aux délicats rapports mère-fils. Plus précisément à ceux qui relient (via ce fameux « fil » du titre) le fils prodige, ici un brillant architecte qui vit dans le placard, et sa mère, véritable symbole d’une bourgeoisie conservatrice, mais pas tout à fait inhumaine.


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Le fils, meurtri de névroses au sein d’une caste et d’une matrie écrasante (le père est décédé et sa proche famille se résume principalement à la matriarche et à ses tantes), doit surmonter les blessures des non-dits qui l’empêchent de se développer. Comme sa psy le lui a conseillé, il doit donc tout balancer à sa maman.

La mère est jouée par la formidable Claudia Cardinale, qui, pour l’occasion, retrouve ses racines. Un choix qui donne une valeur particulièrement sentimentale à ce coming out à la tunisienne. Toujours d’une beauté et d’une prestance incroyables, la comédienne est à l’image des paysages, ensoleillée et luxuriante, et relève le récit de ses exubérances d’autochtone. Son personnage est bien moins le reflet exact d’une nation musulmane peu ouverte sur la diversité des mœurs, que le symbole d’une classe sociale et d’un parcours de vie, celui d’une mère de famille et d’une épouse conditionnée par un environnement qui redoute la solitude. Le traitement de son personnage rend le visage de l’homosexualité en terre maghrébine plus complexe qu’il n’y paraît, la figure maternelle jouée par Cardinale développant chez le spectateur une certaine empathie, alors que l’agressivité de son fils à son égard éloigne ce dernier de notre sympathie.


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Au final Le Fil est un long métrage courageux qui aura sûrement bien du mal à se frayer un chemin dans les salles de son pays, tant il regorge de sensualité masculine, entre baisers non simulés et étreintes corporelles explicites. Toutefois, si la couleur locale donne un cachet séduisant à cette première œuvre aux réminiscences du cinéma de Téchiné et de Gaël Morel (l’un des comédiens, Salim Kechiouche, a d’ailleurs été révélé par ce dernier), le film n’est pas sans défaut. On ne peut que regretter certaines maladresses comme l’insistance sur le corps, notamment lorsque le jeune homme découvre le servant de sa mère. Cette manœuvre illustre moins le désir et les feux ardents de la passion, que certains codes systématiques du cinéma gay et lesbien (et ils sont ici nombreux). De même, les intentions psychologiques de l’auteur, surlignées par l’insistance métaphorique (encore et toujours le fil), génèrent autant de lourdeur que de finesse dans le traitement du personnage principal, brouillant nos sentiments vis-à-vis de ce film intéressant, mais non-abouti.


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L’avis de Voisin blogueur :

Malik (Antonin Stahly-Vishwanadan) revient en Tunisie pour voir sa mère (Claudia Cardinale) et pour quelques projets professionnels. Un retour pas évident : il n’était pas revenu sur sa terre natale depuis le décès de son père. Sa mère ne manque pas de le choyer, sa grand-mère lui met la pression (elle veut avoir des petits-enfants avant de mourir)… Mais Malik a d’autres préoccupations : suite aux conseils de son psy, il est aussi et surtout venu pour dire à sa maman qu’il aime les garçons. L’affaire se révèle délicate, la mère ne semblant rien vouloir voir. Discrètement, Malik se trouve des partenaires dans des aires de drague ou en discothèque. Et parallèlement il développe surtout une attirance pour Bilal (Salim Kechiouche), le « garçon de maison ». Une liaison est-elle possible entre eux, malgré l’homosexualité cachée de Malik et leurs différences de classe sociale (Malik vient d’une famille aisée et Bilal d’une famille sans le sou) ?


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Soleil et beaux garçons, retour à l’écran de Claudia Cardinale dans le rôle d’une mère possessive, Le Fil est un film tentant. Il explore de plus le sujet (encore tabou) de l’homosexualité en Tunisie. Il s’agit donc d’une « œuvre de coming out » mais comme on en a vu des dizaines voire des centaines. Toujours la même histoire sauf que les nationalités et les acteurs changent… Ne vous attendez pas à être surpris, tout ici est relativement téléphoné pour bien faire passer un message de tolérance certes nécessaire mais souffrant d’un certain manque d’originalité. La faute à un désir assumé de vouloir « ratisser large », faire une œuvre très ouverte et compréhensible par tous (belle excuse pour la paresse quand même).  


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Je l’avoue sans aucune gêne : ce qui m’a amené à me jeter sur ce film est la présence au générique de Salim Kechiouche. Icône et fantasme gay absolu, cela fait un moment qu’on ne l’avait plus vu au cinéma et c’est bien dommage. On le retrouve, toujours aussi beau (un peu plus carré qu’avant, ça accentue son côté nounours) et émouvant. Claudia Cardinale cabotine un peu mais parvient à imposer un personnage de mère excessive aussi amusant que terrifiant par moments. La photographie, les images, sont belles, tout cela sent l’été, il y a un petit côté « téléfilm de luxe » pas du tout désagréable, ça se suit avec plaisir.


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Et finalement, Mehdi Ben Attia parvient à se défaire de ses propres maladresses. Ce « Fil » qui empêche chacun de vivre pleinement sa vie et qui est lourdement matérialisé finit par se révéler amusant (quand Malik stresse au bord de la route et tourne en rond). Plus le film avance et plus d’ailleurs la comédie se mêle au drame intimiste. S’il n’y a clairement rien de nouveau sous le soleil, les plus romantiques se régaleront de cette histoire d’amour contrariée entre deux garçons sur le sol tunisien. Et pourront quand même remarquer la petite subtilité du film, énoncée lors d’un dialogue intelligent : et si Malik et Bilal s’étaient rencontrés ailleurs qu’en Tunisie, se seraient-ils aimés ? L’interdit, la douleur, rapprochent les gens et font naitre des histoires passionnées. Victimes et héros à leur échelle, ces deux garçons sont indéniablement touchants.

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