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 SEXION D'ASSAUT, WHAT THE F... ?

par  Juju du blog I-love-Juju

 

  Les médias électroniques en ont fait un de leurs sujets favoris depuis maintenant plusieurs semaines. suite aux propos homophobes hallucinants du leader du groupe Sexion d’Assaut, la toile française vibre depuis plusieurs semaines au rythme des annulations de concert ponctuées des excuses pathétiques du groupe de hip hop qui domine actuellement la scène française.

Tout le monde a forcément en tête le morceau « Désolé », gueulard à souhait et au texte pour le moins retardé, mais dont la mélodie et le rythme sont carrément bons. Cela fait nombre d’années que la scène hip hop traine de sales relents de misogynie et d’homophobie que certains artistes tentent de combattre (comme par exemple l’ultra gay-friendly Kanye West) avec plus ou moins de succès dans le public, toujours plus important, friand de cette musique.

C’est en surfant sur Tetu.com que je suis tombé sur les extraits de l’interview scandale. Si vous voulez lire l’intégralité de l’interview, c’est par ici. Effectivement, les propos homophobes tenus sont révoltants, mais à y regarder de plus près, une bonne partie de l’interview pue du fion et pas qu’un peu. Islamisme radical même pas caché, machisme total, bref, tous les clichés du genre y passent, sans oublier la fausse nostalgie d’une Afrique idéalisée, alors que sa réalité sociale n’est pas « idéale » pour tous, loin s’en faut.

Au choc ont succédé les réactions, en cascade. Une salle, puis deux, puis dix, ont fait le choix d’annuler les concerts du groupe, réponse directe à la violence de propos intolérables. Face à cette avalanche, le groupe s’est embourbé dans des mea culpa surprenants de nullité, directement pondus par la maison de disque et recrachés par cœur. Quand bien même l’interview eut été pipée (sans mauvais jeu de mot), il n’en reste pas moins que plusieurs chansons du groupe dégoulinent de propos homophobes puants, certains incitant même à la violence physique ou au meurtre.

Je dirais la même chose qu’en 2002 ou en 2007. J’ai mal à ma France… la France BBB de 1998 était-elle une belle illusion ? Je n’ai jamais cru à cette théorie selon laquelle une « majorité » oppresse des « minorités ». La majorité n’existe pas en tant qu’ensemble compact. La plupart d’entre nous subit, à des degrés divers évidemment, des discriminations d’une forme ou d’une autre. Les femmes sont une minorité. Les gays, lesbiennes, bi et trans sont une minorité. Les arabes sont une minorité. Les asiatiques sont une minorité. Les juifs sont une minorité. Les obèses sont une minorité. Et que toutes les autres minorités qu’abrite notre pays me pardonnent de ne pas les citer. Trop longtemps, on a cru que la somme de ces minorités formait une « super minorité » victime d’une « majorité » dans laquelle se trouvent donc, ipso facto, des hommes hétérosexuels blancs, riches et cathos… quand bien même leur pouvoir économique est réel, ce ne sont certainement pas eux qui soufflaient les paroles dans l’oreille du groupe Sexion d’Assaut pendant leurs compo…

La réalité, c’est que le phénomène de discrimination est mouvant, selon la cible. Chaque minorité est victime à sa manière, mais peut également devenir elle-même discriminante (cf. l’affaire du Paris Foot Gay/Bebel Créteil), de même que les minorités ne sont pas homogènes dans leur position. C’est ainsi qu’un groupe de jeunes cons, majoritairement noirs, donc a priori dans un groupe victime de discriminations, se retrouve à déblatérer des propos qui ferait applaudir un Vanneste et se pâmer un Le Pen. On notera au passage le choix du nom du groupe, qui n’est pas sans rappeler les « Sections d’Assaut » (SturmAbteilungen SA) de la seconde guerre mondiale, dont Hitler avait fait zigouiller une bonne partie lors de la « Nuit des longs couteaux ». Encore une référence ? Ou encore une « connerie plus grosse » qu’eux, comme s’est défendu le membre du groupe qui avait proféré ces horreurs homophobes.

Bref, encore un merveilleux étron sur la tombe du modèle français de l’intégration. Le pire là dedans, c’est que Sexion d’Assaut cartonne chez les jeunes, qui sont totalement poreux aux messages véhiculés par la musique. Chacun de ces jeunes a autour de lui un ou plusieurs ados homosexuels, certainement mal dans leur peau ou en recherche d’eux-mêmes et entend dans ses écouteurs des messages de haine, plutôt que d’ouverture.

Bref, je ne pleurerai pas sur le sort de la Sexion. Certains s’émeuvent de la « dureté » de la sanction. Personnellement, je la trouve très douce. Si les propos avaient été de nature raciste plutôt qu’homophobe, j’affirme sans l’ombre d’un doute que les conséquences auraient été beaucoup plus lourdes. À ce titre, la Sexion s’en tire plutôt bien. Quand on devient le groupe phare de la scène musicale française, on se doit d’assumer la conséquence de ses propos sans tenter de s’abriter derrière de l’ignorance. Perso, je retourne écouter Kanye West.

 

Article initialement publié le 13 octobre 2010 sur le site www.i-love-juju.com

et reproduit avec l'autorisation de l'auteur et ami, le grand Juju.

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