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Fiche technique :

Avec Daniel Newman, Mark McGann, John Benfield, Corey Johnson, Toni Barry, Adam Allfrey, Darren Bancroft, Parry Blanks, Alain Bourgoin, Julius D'Silva, Russel Floyd, Rachel Izen, Jeremy Legat et Ben Macleod. Réalisation : Gary Wicks. Scénario : Gary Wicks.

Durée : 110 mn. Disponible en V0 et VOST.

 


Cercle Vicieux sur Comme Au Cinema


L'avis de Francis Lamberg & Laurent Mullens :

Dans les ténèbres d'un cercle vicieux où perversion et violence s'entrechoquent, le sexe est la seule monnaie d'échange. Il donne le pouvoir et inspire la peur… Nul ne le sait mieux que Tom, un adolescent au passé trouble qui vit dans le luxe mais en paie le prix : il est en effet l'objet sexuel de George Norris, un maffieux vieillissant aux allures de yuppie attardé. George exulte sur son amant toute la violence qu’il retient en présence de sa famille, et le « prête » à des flics ou politiciens véreux afin de les faire chanter. Un soir où Tom refuse de satisfaire les pulsions sadiques de George, il le tue accidentellement. Tom doit alors disparaître afin d’échapper à Dunston, un flic ripoux et hyper-violent impliqué dans les magouilles de Norris. Les seuls qui lui viennent alors en aide sont ses voisins américains. L’Angleterre immuable, symbolisée par une petite vieille à sa fenêtre, les regarde s’enfuir… Tom ne tardera pas à découvrir que la liberté risque de lui coûter plus cher que tout ce qu'il a connu…



Cercle vicieux est superbement mis en image. Son esthétisme tient à la fois des films noirs des années 80 et d’ambitions visuelles qui ne sont pas sans rappeler le Bound des frères Wachowski. L’image rend à chaque micron de peau son grain, ajoutant ainsi de l’humanité des personnages et du réalisme au film. Le scénario à la fois serré et fluide happe le spectateur. Nous oserons la comparaison avec les meilleurs des épisodes des Soprano, le côté queer en plus. Daniel Newman (il a joué aux côtés de Kevin Costner dans Robin des Bois : Prince des voleurs ainsi que dans le Dracula de Coppola) campe un Tom vibrant qui, entre soumission et révolte, n’aspire qu’à débrancher « le pilote automatique » afin d’abandonner la prostitution, d’enfin vivre une vie choisie. Ce film nous offre aussi un superbe personnage de femme, tout à la fois mère, amante et protectrice. La musique est une savante alternance de lounge (digne d’une compil’ de Claude Challe), de variété jazzy et de classique (nature ou remixé). Mélange original et sans uniformité qui, dans la première partie du film, surprend agréablement par son décalage par rapport aux scènes. Les bilingues remarqueront, et sans doute déploreront, que le sous-titrage en rajoute dans l’argot et le vulgarité par rapport à la V.O.

« Je suis une conquête. » Tom



BONUS

DIMANCHE MATIN

De Robert Farrar – 15 min – Royaume-Uni.

Matthew est le prototype de la parfaite petite folle au foyer. Préparant amoureusement le petit-déjeuner de son amant, aussi rustre et cynique que Matthew peut être tendre… et soumis ! D’humiliations en claques dans la figure, ce récit sur la violence domestique au sein du couple retiendra l’attention du spectateur jusqu’à la chute… amusante !

TAPIN DU SOIR

Un film d'Anne Fontaine - 5 min – France.

Dans le bois de Boulogne, un client paye pour une fellation. Mais le jeune prostitué demande la réciproque… Bof !

Scènes coupées



Dossier de presse :

Cercle Vicieux est un film noir, profond et intelligent possédant un regard réaliste sur une face sombre et violente de l’homme et de l’homosexualité. Un esthétisme harmonieux, une musique branchée ainsi qu’un jeu d’acteurs irréprochables ne sont que les atouts formels qui construisent le film.

Sa vraie valeur est d’oser présenter un phénomène violent et méconnu de notre société : la prostitution masculine.

Tom à la voix cristalline, au visage d’ange et au corps sculptural, est plongé corps et âme dans la réalité violente, honteuse de la prostitution. Conquis, possédé, acheté par Georges, un roi de la pègre londonienne, Tom devient son objet de satisfaction sexuelle et d’expression de sa violence. Il lui vend l’exclusivité de son corps et chute dans le cercle vicieux du sexe, de l’argent et de la violence.

Quand Georges meurt dans son appartement, se profile alors pour Tom une issue pour échapper peut-être à son existence.



Se rendre à la police corrompue étant impossible, Tom, perdu, ne sait que faire du corps de Georges. Il trouve aide et refuge auprès de Nikki et Max, un couple voisin qui l’a pris en affection. Le trio quitte Londres afin de cacher Tom dans leur maison de campagne au pays de Galles. Là, il trouve le repos et la sérénité, propices à la réflexion. Tom est alors prêt à affronter ses blessures d’antan et à apprendre à vivre.

Attiré par la douceur de Nikki, elle-même fascinée par le passé de Tom, tous deux vont vivre une relation humaine empreinte d’écoute et de compassion. Pour Tom, il s’agit d’enlever le « pilote automatique », de prendre conscience de sa vie actuelle et de son passé, éventuellement de faire un choix d’existence.

En quoi la prostitution est-elle un choix de vie ? Dans quelle mesure peut-on fuir son passé, échapper à sa condition et transformer son destin ?

Cercle Vicieux est une démonstration des mutilations psychologiques et émotionnelles comme facteurs de déconstruction sociale. Personne ne peut forcer Tom à avoir une « vie normale », car il est nécessaire d’être suffisamment structuré psychologiquement pour l’être aussi socialement.



Tom ne peut fuir son passé, car son état de dépendance, ses meurtrissures, l’empêchent de vivre autre chose, de se forger une individualité. La vie de Tom illustre cette fatalité violente.

Depuis l’âge de treize ans, on achète son silence afin de mieux pouvoir abuser sexuellement de son corps. Sa mère adoptive, qu’il aimait comme « une vraie mère », l’a protégé en tuant à coups de fourche son mari qu’elle avait surpris en train d’abuser de Tom. Il fut le témoin de son arrestation. La seule personne qui a tenté de le préserver, de le sauver, lui a été enlevée. Ce fut le point d’impact de sa souffrance ultime.

Brisé en deux, Tom n’a pu échapper à cette « programmation » d’être objet et victime sexuel. Il n’a rien connu d’autre que la soumission.

Dès lors, la prostitution et la violence sexuelle furent l’unique chemin balisé, le seul environnement où Tom a pu se reconnaître psychologiquement et réussir à survivre. C’est seulement dans le schéma bien connu de relation : objet sexuel/client, dominé/dominant, qu’il peut continuer à se reconnaître ou plutôt à ne pas être.

Cette violence à travers le sexe est cathartique. Elle le fait souffrir mais également réveille et stimule sans cesse le point d’impact de ses blessures passées. Tom, en quête d’identité et à la recherche de son histoire parmi ses souvenirs nébuleux et confus, fait l’apprentissage de la violence avec Georges pour mieux exister.

Georges est l’incarnation parfaite de l’égoïsme et du sadisme latent dans notre société : son ambition est écrasante, il a un besoin vital de posséder et maîtriser le monde, il ne recherche que l’éclat de la satisfaction immédiate de ses désirs au mépris des conséquences douloureuses de ses actes.



Pour lui, Tom est un objet sexuel, un exutoire. Pour Tom, Georges est son maître à qui il réserve l’exclusivité de son corps. Sa vie n’est construite que dans le non-choix. Son premier choix de vie sera de rejeter son client/maître. Ce drame structurera sa personnalité.

Cercle Vicieux soulève finalement la question de l’ascendant que l’on peut avoir sur sa propre vie. Peut-on véritablement maîtriser ses choix ? Peut-on exister librement dès lors que le moi est atrophié ? L’objet de la violence dérangeante véhiculée par Cercle Vicieux n’est pas de faire l’apologie d’une façon de vivre ou de penser, mais de présenter et représenter une réalité, celle de Tom. Le film lève ainsi le voile sur une existence de non-choix au sein d’une société où le contrôle, la compétition et la performance deviennent les seules valeurs phares…

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