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Fiche technique :
Avec  Michael Carbonaro, Jonathan Chase, Jonah Blechman, Mitch Morris, Scott Thompson, Graham Norton, Ashlie Atkinson, Stephanie McVay, John Epperson, Megan Saraceni, Darryl Stephens, Matthew Rush, Richard Hatch, Angela Oh, Alyshia Ochse, George Macy… Réalisation : Todd Stephens. Scénario : Todd Stephens & Tim Kaltenecker. Directeur de la photographie : Carl Bartels. Compositeur : Marty Beller.

Durée : 92 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :
Andy Wilson (Michael Carbonnaro) a tout du jeune gay américain type. Il a 17 ans, mais il est encore vierge. Et comme tout le monde, il compte bien remédier à ce problème. Totalement décomplexé, et chaud comme la braise, ce jeune et naïf lycéen est pris dans ce curieux vortex entre l’enfance et l’âge adulte. Au grand désarroi de sa mère, Mme Wilson (Lypsinka) – qui se demande pourquoi ses carottes et concombres disparaissent – Andy passe son temps libre à se préparer au grand moment quand, enfin, il fera le grand saut. Andy n’est pas seul. Il est flanqué de ses trois meilleurs amis, tous plein de testostérone : Jarod (Mitch Morris) qui est un fana de blagues de potaches, Griff (Jonathan Chase) qui lui est le romantique musclé et Nico (Jonah Blechman) qui est l’expert en cinéma gay. Ils ont tous une chose en commun, ils sont tous parfaitement vierges. Muffler, (Ashlie Atkinson) leur « virile » copine lesbienne, une vraie Casanova, s’amuse à titiller les garçons. C’est un véritable aimant à pom-pom girl qui accumule les sauteries. La goutte d’eau qui fait déborder le vase vient lors de la fête de fin d’année de Muffler, qui se transforme en partie de jambes en l’air... sauf pour eux. Cette nuit-là, ils se promettent de se faire dépuceler d’ici à la fin de l’été. Ce qui suit va n’être qu’une longue route parsemée d’embûches vers le dépucelage. Le film est une satire non seulement d’American Pie, mais aussi de films gays comme The Broken Hearts Club ou Edge of seventeen.


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L’avis de Bernard Alapetite :

On peut considérer que tourner la parodie d’un film navrant, American Pie, est au choix (du point de vue artistique) suicidaire ou au contraire courageux. En l’espèce, je pencherais pour la deuxième solution. Il faut immédiatement préciser qu’Another Gay Movie est le summum du mauvais goût (assumé), à placer à côté des opus de John Waters ou des films autobiographiques de Kitano.

Le tout est de supporter la première demi heure ; ensuite on commence à rire des fines plaisanteries, parfois scatologiques, de la troupe. Les spécimens qui apparaissent à l’écran sont tellement grotesques que l’on pourrait même y voir une charge homophobe ! Tous les sous genres de la « gaytitude » sont ridiculisés. On y voit des bears style méchant grizzli roulant des yeux comme au temps du muet, un prêtre suçant un scout (rassurez-vous le scout doit avoir au moins quarante ans) dans des toilettes, un professeur sado maso uro scato draguant via Internet : la réalisation n'évite aucun lieu commun.


Another Gay Movie est une avalanche de gags mais malheureusement beaucoup ne sont pas efficaces en raison du manque de rythme du film. Si Todd Stephen s’est avéré un bon cinéaste de films sérieux (ses deux autres réalisations, Edge of Seventeen et Gypsie 83, l’ont prouvé), il ne possède pas le tempo des réalisateurs de comédie. Il passe trop vite sur un gag ou alors l’étire plus que de raison. L’autre défaut est que certaines idées et certains personnages sont abandonnés en cours de route.

C'est suite à plusieurs refus de distributeurs de diffuser son magnifique second film Gypsy 83, que Todd Stephens décide d'écrire un « Scary Movie gay ». En effet, les distributeurs trouvaient que Gypsy 83 n'était pas assez gay ! C'est ainsi qu'il commence à écrire le film qu’il veut le plus gay jamais réalisé ; un film qui serait la parodie du cinéma d'adolescents tel que American Pie mais aussi des longs-métrages gays tels que Le Club des cœurs brisés ou encore son propre film Edge of Seventeen. Les clins d’œil à ses deux premiers films seront nombreux, à commencer par leur affiche que l’on voit bien dans Another Gay Movie.


Another Gay Movie est un film volontairement provoquant et à contre-courant, défiant la censure. Todd Stephens cite G. W. Bush et Jerry Falwell (un télévangéliste américain homophobe) dans ses sources d'inspiration : « Je dois remercier George W. Bush pour l'inspiration qu'il m'a procurée. J'étais parfaitement écœuré par le programme politique de son parti, j'ai alors décidé que j'allais secouer tout ça (...) J'ai enfin réussi à faire le film que je voulais faire étant adolescent, le film que Jerry Falwell voudrait absolument bannir. »

Le cinéaste a été très influencé à l'adolescence par Mae West, qui lui apparut comme sa première icône gay. Il affirme s'être inspiré d'elle pour son film Another Gay Movie : « J'ai toujours apprécié la façon dont elle a révélé sa sexualité. J'ai voulu faire un film dans l'esprit de Mae où l'homosexualité pouvait être à la fois mise en valeur et drôle, et comme Mae mon but principal était de faire rire. »


Todd Stephens ne voulait pas faire jouer que des comédiens gays. Il a finalement choisi Michael Carbonaro, Mitch Morris, Jonathan Chase et Jonah Blechman. « Ma plus grande joie fut de travailler avec des comédiens aussi talentueux et intrépides. J'ai pris un temps fou à trouver les quatre acteurs principaux, mais une fois le tournage commencé, je n'ai eu qu'à m'asseoir et les regarder improviser et améliorer mon scénario. » Au vu du film, on peut tout de même penser qu’il aurait dû se lever et diriger un peu plus ses comédiens. D’autant qu’il n’avait pas affaire à des débutants. À l’instar de Jonah Blechman, la folle hystérique de la bande, un habitué des films gay, déjà vu en particulier dans le bon Luster, ou encore du binoclard du groupe, Mitch Morris, qui a tenu un rôle secondaire dans quatre épisode de Queer as Folk US, ou enfin du beau black Darryl Stephens que l’on avait déjà vu dans Boy Culture et vedette de la série gay et black Noah’s Arc. Comme on le voit, la distribution n’est peut-être pas si hétéro que cela. Todd Stephens aurait mieux fait, au lieu de se focaliser sur la sexualité de ses comédiens, de prendre l’âge comme critère de sélection car engager des acteurs dont l’âge tourne autour de 25 ans pour interpréter des rôles de garçons de 17 ans n’est ni particulièrement judicieux ni courageux !


Leur jeu outré, certes voulu, se situe entre le jeu de boulevard de seconde zone, style Jacques Balutin, et un festival de grimaces dans la droite ligne du jeu « subtil » d’un Eddy Murphy…

La très bonne idée du casting a été de choisir un homme pour jouer la mère du héros. Malheureusement, comme beaucoup d’autres, cette idée (et ce personnage) n’est pas exploitée.

La bande originale du film Another Gay Sunshine Day écrite par Marty Beller et Todd Stephens est interprétée par une de ses idoles, Nancy Sinatra. Ce fut, selon les mots du réalisateur, « la cerise sur le gâteau ».



Il faut saluer le remarquable travail réalisé par le costumier et le maquilleur sur le personnage interprété par Jonah Blechman. Les décors et les accessoires sont très soignés et participent au comique du film.

Sous leurs accoutrements se cachent de bien jolis garçons dont on ne nous cache rien des postérieurs (sans malheureusement nous montrer beaucoup d’autres choses…)

Todd Stephens a déjà tourné une suite, Another Gay Sequel: Gays Gone Wild, qui commence là où le premier film s’arrêtait.


L’avis de Frédéric Mignard :
Todd Stephens avait su se montrer juste de sensibilité avec Edge of seventeen, petite production gay indépendante, qu’il avait écrite en 98, sur un ado assumant ses penchants homosexuels dans l’Amérique des années 80. Le retrouver aux commandes de Another gay movie surprend donc. Cette comédie outrancière, véritable hymne au politiquement incorrect, qui se complaît dans les gags les plus excessifs, est à des années-lumière de son premier script. Un virage dans l’humour trash scato-anal d’un mauvais goût absolu, réalisé cependant avec des moyens dérisoires qui le réduisent à un film amateur bancal qui s’aliènera tout autre public que celui de la communauté homosexuelle.

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Le jeu improbable des comédiens que l’on croirait tous échappés de Foon et l’absence de toute mise en scène rendent l’accumulation de gags énormes d’une lourdeur indigeste. Certes Stephens met un grand coup de pied dans les conventions morales hollywoodiennes en s’acharnant à décrire les pratiques sexuelles les plus insolites pour ce type de production. Another gay movie va loin, très loin même, affichant kikis à gogo, gadgets sexuels de toutes tailles et de toutes formes, multipliant les scènes de masturbation à base de quiche lorraine et de légumes incongrus, et se permettant même de s’achever sur une double pénétration. Alors oui, c’est osé et avec un minimum de talent l’entreprise aurait pu être hilarante, mais ici tout est tellement mal ficelé et intrinsèquement laid qu’il est bien difficile de se prendre au jeu de cette parodie rose du teen movie à la American pie et autre Sex academy, un peu trop fière de sa vulgarité et de son immaturité crasse.

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L’avis de Lucile :
Loin, très loin même, des parodies faciles et autres caricatures, Another Gay Movie offre plutôt une relecture du teen movie à la sauce gay. La recette d'American Pie traîne dans un coin et certaines scènes où personnages lui sont même carrément empruntés, mais le résultat est tellement original, déjanté et hilarant qu'on en oublierait presque les quelques vulgarités ici et là. 
Car au niveau de l'humour, ils ne se refusent rien, repoussant toujours plus les limites du trash, au plus grand plaisir du spectateur qui apprécie grandement d'être enfin étonné par ce genre de film. Et du hamster au SM scato, il y en a vraiment pour tous les goûts. À titre d'exemple, le Stiffler de la bande est ici une lesbienne hypra masculine et vulgaire qui dévergonde tout le voisinage et qui porte le doux nom de Muffler.

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Derrière les blagues grasses, aussi bonnes soient-elles, le film qui se veut léger soulève tout même le problème du dépucelage des homosexuels en province. Comme l'avait déjà évoqué à sa manière Dorian Blues, il paraît encore très compliqué de s'épanouir en tant que gay sans prendre des risques : celui de la réaction de l'autre ou d'autres plus graves comme les rencontres par Internet et les clubs louches.
Mais il ne faut pas faire preuve de trop de sérieux : Another gay movie est une comédie. Tout finit bien pour les quatre amis et on attend avec impatience la suite de leurs aventures hautes en couleurs, pour l'instant sous la forme de projet au titre alléchant : Another gay movie 2 : Gays gone wild !!

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L’avis de Psykokwak :
À quelques jours de la nécessaire Marche des fiertés, le cinéma propose une parodie des films pour ados version gay. Another gay
movie, du scénariste de Edge of seventeen, met en scène quatre potaches – plus queer tu meurs – désireux de perdre leur virginité avant d'entrer à l'université. Cette unique obsession tient lieu de scénario ! Tout est bon pour qu'ils réalisent leur souhait. Todd Stephens prend le parti du burlesque le plus grotesque pour mieux dézinguer ce genre de films pour ados. Il suffit pour le réalisateur de convertir la drague hétéro en baizouillage gay pour donner une caricature. Donc quatre « choupinous » (pour au moins deux d'entre eux) s'escriment à essayer des stratégies pour réussir leur défi. L'occasion est trop belle pour déballer des exemples d'approches propres au monde gay et tenter de nous faire rire. On aura compris que la finesse du propos se situe au niveau rectal.
À ne consommer qu'avec des copines pour rigoler gayement.

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L’avis de Pitch22 :
Très bon moment de détente devant ce film très « série déjantée ». Avec ses multiples situations cocasses hautes en couleur, c'est vraiment plus marrant et piquant que les American Pie, malgré quelques baisses de rythme (dans l'ensemble soutenu) et surtout plus sexe (on en voit, du cul et de la bi..)! Plus loufoque aussi. Tout y passe (enfin presque), des clichés à la pelle bien sûr mais sur un mode très fun (et foune...). Une scène avec Mr Puckov aka Gode-zilla (Graham Norton), grotesquissime, a quand même fait fuir de la salle un couple de gays (c'est dire !..) Donc nous avons nos quatre « puceaux » gays (18 ans) qui cherchent désespérément à connaître leur première vraie relation sex en bonne et due forme : en gros, un qui fait hétéro (et ne se croit qu'actif), une caricature fardée de la tapiole modasse (affublé d'une sœur non-voyante), une crevette timide (pas tant que ça) et un minet sexy (joué par Michael Carbonaro aka Andy, une révélation !)

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Tout ça sous les encouragements (et l'excitation ad libidum) de la « grosse touffe » ou Muffler (actrice apparue dans Inside Man), gouine partouzeuse ultravertie entourée de mini-touffes (mini-muffs) cheerleaders ce qui vaut son poids de mordant. Les parents sont bien sûr plus que gay-friendly (génial Scott Thompson, le père Wilson, entre autres one man shower hors pair)... Quelques beaux spéci…mens, tel Darryl Stephen (Angel), qu'on a pu voir dans Boy Culture (et Noah's Arc pour les abos à Pink TV). Pour les bears, apparition de Richard Hatch en personne, naturiste patenté et vainqueur de Survivor saison 1 (en outre condamné pour ne pas avoir payé ses impôts là-dessus). Les acteurs sont pour beaucoup issus de séries US : Queer as Folk (quelques références narguantes), Dawson, Veronica Mars, DOS, Providence, Rescue Me, etc. Gayissime et très kitch, beaux décors, beaux culs... Belle réussite pour Todd Stephen, le réalisateur.

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