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Fiche technique :
Avec Boy George, James Layton, Lee Williams, Margaret Towner, Rita Davies, Rosemarie Dunham, Kevin Moore, David Prescott, Angharad Rees, Matthew Dean, Leila Lloyd-Evelyn et Mr. Powell. Réalisation : Will Gould. Scénario : Charles Lambert & Matthew Read. Directeur de la photographie : Laura Remacha. Compositeur : Basil Moore-Asfouri.
Durée : 93 mn. Disponible en VO et VOST.




Résumé :

Kromer : un petit village anglais très ordinaire. En apparence. Dans les bois vivent deux jeunes loups très beaux, presque humains, Seth et Gabriel. Ils s’aiment dans un monde où on n’aime ni les loups, ni l’amour, encore moins le sexe. Une grande maison proche des bois : deux vieilles bonnes diaboliques préparent leur coup. Après avoir assassiné leur maîtresse, elles accusent les loups et entraînent les villageois, trop contents de l’aubaine, dans une traque sans pitié. Une fable moderne, présentée par Boy George, dans laquelle s’affrontent instincts primitifs et hypocrisie sociale : sexe, amour, haine, jalousie, intolérance...

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Les Loups de Kromer, c’est la rencontre entre Agatha Christie et les frères Grimm. À la fois comédie noire et love story, toute la vitalité du film, l’extraordinaire magie qui s’en dégage proviennent de cette étonnante juxtaposition.
Le récit, fondé sur la dualité, se déplace constamment entre la complicité malsaine des servantes pour tuer leur maîtresse, Mrs. Drax, et la relation grandissante qui unit les deux loups. D’emblée, le fiasco meurtrier des servantes introduit dans le film un jeu de personnages plus conventionnels incarnés par le fils de Mrs. Drax et sa famille.

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L’étonnante diversité des personnages et la vivacité du récit trouvent leur équivalent dans l’aspect lumineux autant que dans la structure du film. Là encore, c’est le jeu des contrastes qui est mis en évidence. Les jeunes premiers sont naturellement raffinés, sophistiqués, élégants, s’expriment dans un jargon moderne, sont confrontés à des questions d’actualité, et pourtant le monde dans lequel ils vivent est très éloigné de la cité. En réalité un monde de collines et de vallées, de cascades et de lacs, hors du temps ; scènes d’amour en bordure de rivière, au cœur des bois, éclairées par la lune. Ce paysage idyllique peut aussi être perçu comme en contraste radical avec l’atmosphère de sorcellerie, de morne cachot dans laquelle les servantes sont confinées, et ce grâce à l’ingéniosité tant du décor que des prises de vues.
L’équipe a été tout entière constituée par Charles Lambert, titulaire d’un doctorat en écriture de scénario de l’université de East Anglia. Pour Les Loups de Kromer, il a fait appel à un metteur en scène de 22 ans, Will Gould, lui aussi diplômé de East Anglia, ainsi qu’à Laura Remacha et à Carol Salter, respectivement chef opérateur et monteur de l’École nationale du film. La partition musicale a été composée par Basil Moore-Asfouri, étudiant au conservatoire de Bologne, sous la supervision de Ennio Morricone.

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Des acteurs anglais confirmés, tels que Angharad Reed (Poldark, une série populaire de la BBC), Rita Davies (Holy Grail dans le film des Monty Python) et Margaret Towner (Prequel dans Star Wars) sont réunis avec deux modèles, Lee Williams et James Layton, qui, pour leurs débuts en tant qu’acteurs, font preuve d’une présence imposante. À cela s’ajoutent une brève apparition du Premier ministre du cabinet, John Biffen, et la narration de Boy George. Le film a été tourné en quatre semaines. Il a été vendu dans huit pays pour des sorties en salle. La première nationale a eu lieu en novembre 2000 aux USA et en octobre 2002 au Royaume-Uni.


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L’avis du Dr Devo :
Après L’œil violeur de la 8e dimension, difficile de croire qu’il est possible de surenchérir dans le grotesque. Et pourtant, dans un tout autre style, Les Loups de Kromer relève le challenge. Par quel bout le prendre pour vous le présenter… Bon… Alors voilà… Ça se passe dans un monde contemporain, mais un peu onirique sur les bords. Il y a la ville, et dans la ville, deux vieilles servantes qui se font leur propre adaptation des Bonnes de Jean Genet en assassinant leur maîtresse.
Et puis il y a la forêt, et dans la forêt vivent des loups-garous qui pourraient encore vous surprendre : ce sont des minets (tout droit sortis d’un David DeCoteau ?) aux oreilles pointues, aux ongles itou, piercings, yeux de biches, vêtus de manteaux de fourrure qui laissent dépasser leur queue (de loups, hein, on est bien d’accord). Et bien sûr, ils sont gays. D’ailleurs, la voix-off est assurée par Boy George. Et les deux vieilles vont naturellement tenter de faire porter le chapeau à deux d’entre eux, Seth et Gabriel, lycanthropes amoureux l’un de l’autre.

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Voilà voilà voilà voilà… Bien, bon, ben, vous l’aurez compris vous-mêmes, ce film ahurissant, souvent surnommé « Gay Werewolves in Love » outre-Manche, adapté d’une pièce de théâtre anglaise, est une métaphore avouée de l’homosexualité, métaphore rendue lisible (ou risible ?) jusqu’au ridicule le plus achevé, bien que le film ne renie pas totalement ses aspects humoristiques. Seth vient de faire son howling-out (vous avez une meilleure façon de le dire, vous ?), lit des numéros de Loup Hebdo, et a encore un peu de mal à accepter son identité – il faut dire que, pendant toute son enfance, sa maman a cherché à dissimuler sa queue tandis que son père s’était enfermé dans le déni. Au début du récit, il commence à s’assumer, tombe amoureux de Gabriel, et ce gentil petit couple va être confronté au drame, aux préjugés et à l’intolérance d’un petit village mené par le prêtre, peut-être le plus virulent des anti-loups gayrous (mais on découvrira qu’il cache une queue sous sa soutane, comme quoi, ça touche un nerf !).


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C’est une pente bien savonneuse sur laquelle s’engage ce métrage, et malgré la petite qualité de certaines parties du film (principalement autour des deux vieilles meurtrières), le résultat ne tarde pas à sombrer dans une démonstration foncièrement grotesque – d’autant plus que la mise en scène et le scénario, maladroits et naïfs jusqu’à la niaiserie, tapent très largement en dessous d’un traitement qui, tant qu’à faire, aurait dû être bien plus iconoclaste. On est ici confrontés à un sujet complètement excentrique, mais qui ne fait rien de ses idées en termes d’esthétique ou de narration. La juxtaposition de références (Jean Genet, le petit chaperon rouge…) tombe donc franchement à plat, et abandonne le spectateur face à une parabole tendance « hymne à la Tolérance » qui affiche des velléités d’insolence et d’originalité pour aboutir à un énoncé passablement imbécile et visuellement plus risible qu’absurde ou surréaliste – voir cette séquence finale au paradis, où les héros s’éclatent sur la chanson « Spirit in the Sky ». Au rayon des Grands Improbables, on préfèrera de très loin L’Étrange monsieur Peppino (fort bien réalisé, émouvant, et dont le seul défaut est de ne pas assumer jusqu’au bout ses aspects esthétiques et narratifs les plus abstraits et les plus intéressants) ou The Killer Eye (dont l'idiotie est plus franche et décomplexée) à ces
Loups de Kromer qui tentent, assez lamentablement, de transcender un matériau absurde pour en faire une œuvre à message à l’originalité pour le moins filandreuse.
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