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Fiche technique :

Avec Jean Marais, Thierry Dufour, Panos Mihalopoulos, Myrto Parashi, Georges Marchal, Jean Topart, Jean Martinelli, Marie Lebée, Alex Golfis... Réalisation : Michel Subiela. Scénario : Michel Subiela, d’après le roman éponyme (édition du Rocher) de Maurice Genevoix. Images : Maurice Venier, André Dumaitre et Robert Jaffray. Son : Michel Lamy. Décors : Daniel Pierre et Tassos Zografos. Costumes : Pierre Cadot. Montage : Lucienne Barthelemy. Musique : Vladimir Cosma.
Durée : 100 mn. Disponible en VF.

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Résumé :

Nous sommes dans une Grèce antique d’avant Péricles. Un mystérieux voyageur (Jean Marais) arrive dans un bourg qui est tout à la dévotion de Sostratos (Thierry Dufour), jeune et beau pugiliste qui se prépare pour le concours des prochains Jeux Olympiques. L’errant demande asile au village, qui le lui refuse car l’homme critique l’entourage du jeune champion qui selon lui est amolli par les flatteries et le désir qu’il provoque chez les deux sexes. L’homme lance un défi à Sostratos. S’il parvient à battre le garçon au bras de fer, ce dernier devra le suivre. Dans le cas contraire, il quittera sans retour le village. Comme il se doit, Sostratos est vaincu et part avec le vieil homme qui l’emmène au sommet d’un mont où se trouve un temple. Là ils s’asseyent et l’errant se mue en aède et raconte à l’éphèbe une histoire du temps de sa jeunesse. Celle d’Euthymos (Panos Mihalopoulos), un jeune pugiliste de Crotone, lui aussi gâché par son commerce avec une ensorceleuse et un philosophe pervers, tous deux amoureux de l’athlète. Ce garçon sera sauvé par un homme de passage, Milon de Crotone (Georges Marchal), qui parviendra à l’extraire de son milieu pernicieux. Il l’emmènera loin de cette fange, pour lui faire subir le dur entraînement qui le conduira à la victoire...

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L’avis de
Bernard Alapetite :
Cela commence très mal, même si on reste ébahi de prime abord par la tenue des jeunes acteurs : pagne façon string, dégageant largement des fessiers fort consommables. Mais une fois évanouie l’hypnose provoquée par ces chairs enviables, on est effaré par cette Grèce antique de pacotille où sautillent des jeunes hommes qui semblent lancés dans un concours effréné à qui sera la plus follasse. On se doute bien que la démarche de Michel Subiela est loin de tout naturalisme, voire de tout néoréalisme, avec comme toujours chez lui l'intrusion du fantastique (on peut penser, par exemple, que les personnages joués par Jean Marais et Georges Marchal sont immortels) et du merveilleux avec l'intrusion du théâtre dans la narration. Mais faudrait-il encore que ces intrusions s'intègrent harmonieusement au récit. Ce qui n'est pas toujours le cas.
Si Thierry Dufour (qui incarne Sostratos, le jeune athlète blond) est très mignon, il joue effroyablement faux. Cela ne s’arrange guère avec l’arrivée de Jean Marais qui, lui aussi, ne cache pas grand chose de ses attributs virils, mais qui fait un sort à chacune de ses répliques, comme si le devenir du monde en dépendait... Et l’on tombe de Charybde en Scylla avec l’histoire gigogne de l’initiation par Milon du beau brun Euthymos de Crotone, bourgade elle aussi infestée de tapioles auxquelles se seraient joints quelques rustres bûcherons barbus d’Argolie. Le mélange est du plus curieux effet, mais le clou, c’est le méchant philosophe libidineux joué par un Jean Topart maquillé comme un guerrier soudanais qui se serait couvert de piercings tel un punk compulsif. Si Jean Marais joue déjà théâtre, au mauvais sens du terme, il est d’une remarquable sobriété par rapport à Topart qui se lance dans un cabotinage éhonté en Socrate de deuxième zone. C’est tellement outré que cela en est réjouissant. Mais un grand mieux se produit lorsque le film se recentre sur l’initiation d’Euthymos par son mentor. Le réalisateur parvient parfaitement à retranscrire le rapport entre l’aîné et son élève, fait de tendresse, de respect et d’amour, rapport qui se tisse au fil d’un entraînement forcené. Le mérite en revient essentiellement à Georges Marchal qui joue le rôle du maître avec beaucoup de conviction, tout en intériorité. La prestation de son élève, bien agréable à regarder, est également tout à fait convaincante. Par ailleurs le jeu des acteurs grecs, coproduction oblige, souffre d’un doublage et d’une postsynchronisation à la limite de l’amateurisme.

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Si Michel Subiela utilise bien les différentes valeurs de plan et ose des cadrages audacieux, il est victime des tics de réalisation de l’époque avec ses panotages incertains et ses effets de zoom trop fréquents. Il a la bonne idée de placer plusieurs fois sa caméra au dessus de l’action, offrant ainsi une vue du ciel panoramique du meilleur effet. Un des grands mérites du film est l’utilisation des superbes paysages grecs. Le film a été tourné entièrement en Grèce, probablement dans le sud du Péloponnèse.
Il est malheureux de constater que ce film serait aujourd’hui infaisable, d’abord à cause du massacre en trente ans des paysages grecs (et autres) mais surtout par la liberté sexuelle qui s’en dégage, la présentation de la pédérastie grecque comme allant de soit, ce qui était le cas dans cette société antique, dont elle était un des piliers, sans parler de l’ode à l’effort et l’obéissance de l’élève à son maître qui sous-tend tout le film. Je rappelle que lors de sa diffusion, le film passa en « prime time » sur la deuxième chaîne nationale, Antenne 2.

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Dans 200 téléastes français (éditions CinémAction-Corlet, 1989), on peut lire à propos de Vaincre à Olympie : « Michel Subiela ne nous convie pas à un hommage convenu de l'antiquité classique, mais à une vision pasolinienne et quelque peu iconoclaste d'une Grèce restituée dans ce qui devait être sa vérité quotidienne : truculence, bisexualité, fanatisme, orientalisme... des êtres de chair et de sueur. Les statues d'athlètes marmoréennes laissent la place à deux stars qui n'avaient jamais pu jusque là se rencontrer dans un film, Jean Marais et George Marchal. »
Michel Subiela fut un personnage de première importance pour la télévision des années 60 jusqu'au milieu des années 80. Il est né au Maroc en 1935. C'est sa rencontre avec Henri Bosco qui sera déterminant pour sa vocation. Parallèlement à ses études, il participe dès l'âge de douze ans à des émissions à la radio marocaine comme auteur de sketches et comme comédien. En parallèle à ses études à Sciences-Po, il est rédacteur en chef adjoint de Positif à sa création. Il débute au cinéma comme régisseur, opérateur, assistant réalisateur. Puis il entre à la télévision. Il est un des premiers à adapter un roman contemporain à la télévision. C'est d'abord L'Empire céleste de Françoise Mallet-Joris puis La Corrida de la victoire. Mais sa grande œuvre en tant qu'adaptateur est celle du roman d'anticipation Le Navire étoile (Fleuve Noir) de E. C. Tubb. Il adapte aussi des classiques comme Les Hauts de Hurlevent et Les Aventures de monsieur Pickwick en feuilleton.

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Mais sa plus grande réussite, il la connaît en tant que producteur faisant entrer le fantastique sur le petit écran avec les quatorze téléfilms qui composent la série Le Tribunal de l'impossible. Outre Vaincre à Olympie, Michel Subiela est aussi le réalisateur de plusieurs autres téléfilms comme Meurtre sur la personne de la mer (1979), aux nettes préoccupations écologistes, Les Blancs pâturages (1980), Le Cœur cambriolé d'après Gaston Leroux, Le Prix de la terre (1985)... On se doute que les orientations mercantiles de la « nouvelle » télévision française ne plaisent guère à Michel Subiela qui, depuis quelques années, vaque à d'autres occupations qui n'ont rien de télévisuelles.
Michel Subiela, en 2002, lors d’une interview, restée inédite, m’assura que Maurice Genevoix s’était montré très satisfait de l’adaptation qu’il avait fait de son livre. Il a dû tout de même être quelque peu surpris de ce qu’était devenu son livre passablement modifié par la libido du réalisateur, assez loin de l’humanisme sportif qui caractérise Vaincre à Olympie, publié à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris de 1924 sous le titre Euthymos, vainqueur olympique. On le sait peu mais Maurice Genevoix était un athlète accompli, devant qui s'ouvrait une carrière sportive brillante, carrière que sa réussite à l'agrégation de lettres et, surtout, une terrible blessure sur les champs de bataille de la Marne réduisirent à néant.
Malgré ses imperfections et l’obsolescence de sa réalisation, Vaincre à Olympie est à voir pour la noblesse de son message et pour sa liberté de ton.

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