Fiche technique :
Avec Richard Ganoung, John Bolger, Steve Buscemi, Adam Nathan et Kathy Kinney. Réalisé par Bill Sherwood. Scénario : Bill Sherwood. Directeur de la photographie : Jacek Laskus. Compositeur : Sharon Stone.
Durée : 90 mn. Disponible en VO, VOST et VF.
Résumé :
Michael et Robert, un couple gay, préparent le départ pour l'Afrique de ce dernier, en mission pour deux ans.
L'avis de Jean Yves :
Une histoire gay émouvante dans un New York touché par le sida.
Parting Glances, subtilement traduit en français par Clins d'œil sur un adieu.
Le film se déroule au cœur de Manhattan où le sida est devenu un sujet de conversation obsessionnel. Beaucoup d'individus ont été touchés par la maladie, et chacun connaît malheureusement, au moins, une personne qui est décédée. Michaël (Richard Ganoung), rewriter dans une maison d'édition, et Roger (John Bolger), cadre dans une organisation humanitaire, se fréquentent depuis dix ans et vivent en couple depuis six. Avant de le connaître, Michaël a eu une liaison avec un jeune musicien rocker, actuellement atteint du sida.
Fataliste sur l'issue de sa maladie, le musicien se laisse assister par son ancien amant qui, tous les jours, lui consacre quelques heures afin de le distraire et le faire manger.
En vingt-quatre heures, le spectateur découvre les caractères de chacun. Michaël est perturbé et inquiet, tandis que Roger, plus lâche, lui avoue qu'il part en Afrique (« L'Europe, c'est trop folle ! ») pour fuir la fin probable de Nick.
Double drame pour le perturbé Michaël qui va devoir remettre en cause, en l'espace d'une soirée et d'une nuit, toutes ses opinions sur l'amour, la fidélité, mais surtout la maladie et la mort.
Et le film bascule d'une manière fort habile (une party d'adieu est organisée par tous les amis du couple, par surprise), dans la réflexion intelligente, habile et constructive. Loin des clichés misérabilistes qui sont trop souvent de rigueur, Parting Glances est au contraire plein de sagesse et de sérénité.
Tout en ne tombant pas dans l'absurdité inverse, c'est-à-dire en fermant les yeux et en fuyant la réalité. Parce que les personnages sont des gens intelligents.
La scène de la party est à cet égard riche d'enseignements : la complicité de la vieille dame qui en a vu d'autres et qui vous remonte le moral en moins de deux ; le petit jeune de vingt ans qui « désire vivre éternellement » et à qui Nick conseille plus sagement « de profiter de sa vie pépère, son bon vieux temps » et « de prendre une revanche : dire aux autres de ne pas perdre de temps ». C'est tout ça Clins d'œil sur un adieu, des témoignages d'amitié et de sagesse, et une infinie tendresse.
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