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Fiche technique :
Avec Melvil Poupaud, Valeria Bruni-Tedeschi, Jeanne Moreau, Daniel Duval, Marie Rivière, Christian Sengewald, Louise-Anne Hippeau, Henri de Lorme, Walter Pagano et Ugo Soussan Trabelsi. Réalisé par François Ozon. Scénario : François Ozon. Directeur de la photographie : Jeanne Lapoirie.
Durée : 85 mn. Disponible en VF.

L'avis d'Alex :
Le deuil est un voyage qui conduit au bord de la mer où l'horizon s'ouvre sur l'oubli, le pardon et la paix intérieure.
Écho explicite de Sous le sable, Le Temps qui reste m' a véritablement marqué et réconcilié avec un François Ozon dont les derniers opus (Swimming Pool, 5x2) m'avaient laissé de marbre. Quelle cloche aura-t-il donc fait retentir en moi cette fois-ci? Je ne saurais le dire, tout autant que je peux affirmer que j'ai fait corps avec le personnage de Romain, magnifiquement interprété par Melvil Poupaud.
Romain est photographe de mode. Détail diront certains, « il pourrait tout aussi bien être maçon ou banquier ! ». Et pourtant ceci est de première importance. Vivant de l'image, vivant par l'image, Romain est, à la base, un être d'apparence, une image de pub, snob et froide, indolente et arrogante. Et puis la Mort s'invite et vient ébranler l'ordre bien établi. À 31 ans, Romain n'a plus que quelques mois à vivre et c'est ce temps qui lui reste qu'Ozon filme sans sentimentalisme, sans effet mélodramatique ni séquence tire-larmes. Cet aspect du film est à double tranchant. D'un côté, il donne une plus grande véracité au propos. De l'autre, il fera dire à certains que le film est désespérément lisse. J'aurais très franchement pu opter pour la seconde attitude mais les ombres que j'ai vues passer dans le regard de Melvil Poupaud m'ont fait choisir la première.
Jamais nous ne pénétrons la détresse intérieure qui s'empare de Romain. La caméra s'éloigne lorsqu'il pleure ou bien nous le montre de dos. Cette douleur-là lui appartient. Entièrement. Ozon nous maintient en marge et s'attache plutôt à nous montrer les effets de cette détresse.
Tout d'abord, la révolte. Par orgueil ou par peur, Romain refuse de se faire soigner et de dire sa maladie à ses proches. Sa seule confidente sera sa grand-mère (Jeanne Moreau) à qui il peut confier son mal vu que « tu es comme moi... tu vas bientôt mourir... » Par orgueil ou par peur, Romain refuse de suivre une chimiothérapie et de jouer la carte de l'espoir, aussi dérisoire soit-elle. Il refuse ce combat contre la mort, à contre-courant d'une société qui tolère déjà difficilement de mourir à 75 ans. Alors à 31... c'est impensable.
Le rejet. Couper les ponts avec tous les êtres qui lui sont chers, brûler tout brûler, ne laisser que des cendres dans les cœurs de ses proches, Romain, par égoïsme ou par désir de tenir les autres à l'écart de sa douleur, décide se retrouver tout seul face à lui-même. Il insulte violemment sa sœur, met à la porte son petit copain non sans murmurer « pardon, pardon... » à l'amour qui le quitte. Lui, qui ne peut vivre sans personne autour de lui, décide, dans les dernières semaines qui lui restent, de se recentrer sur lui-même pour mieux se retrouver.
La quête du sens. Le voyage aussi bien physique qu'intérieur de Romain est la marque de sa recherche d'un sens à l'existence, de la sienne en particulier. L'épisode, certes très peu vraisemblable, de sa rencontre avec Valéria Bruni-Tedeschi a valeur de symbole. À la veille de mourir, Romain se décide à donner la vie. Cela pourrait être affreusement cliché s'il n'y avait la scène finale, la seule où la caméra d'Ozon recherche vraiment l'émotion, Romain croise l'enfant qu'il était sur une plage, où l'enfant qu'il redeviendra viendra probablement lui aussi s'amuser. La vie, la mort, l'inéluctable se joue sur le sable. Une mort ne change rien. Et les vivants doucement quittent la scène, laissant Romain seul sur la plage, dans la lueur d'un soleil couchant qui tendrement laisse place à la nuit.
Pour plus d’informations :
Voir la fiche n°1, l'avis de Jean-Yves, Matoo, Oli et Merovingien02
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