Les humeurs apériodiques de Bernard Alapetite
Remarque préalable : toutes les images de cette chronique sont cliquables pour être
agrandies.
Paul Cadmus est avec Edward Hopper, le plus grand peintre figuratif américain du XXe siècle. Pourtant il est quasi inconnu en Europe et n’a pas encore complètement la
place qu’il mérite en Amérique. Il est né à New York en 1904, au coin de la 103e rue et d'Amsterdam Avenue, dans une famille d’artistes pauvres, son père est lithographe et sa mère illustre des
livres pour enfants. Ils l’encourageront dans son aspiration à devenir peintre, lorsqu’il aura abandonné une brève carrière dans la publicité.
Cadmus a étudié les arts plastiques en Amérique. Mais c’est un long périple dans toute l'Europe au début des années 1930 qui sera décisif pour l’accomplissement de sa vocation. Il est accompagné
dans son voyage par son amant, le peintre américain Jared French (1905-1988). Dans les musées des grandes capitales européennes, il se frotte aux
grands maîtres de la peinture classique. Il s’en souviendra pour élaborer un style qui n’appartient qu’à lui, dont le trait dominant est peut-être à la fois de détourner et de transcender le
classicisme pour l’appliquer à des sujets quotidiens particulièrement triviaux travaillés par ses fantasmes homosexuels.
Toute sa vie, il s’intéressera à l’histoire de la peinture. Il sera un grand admirateur de la peinture de la renaissance italienne dont l’influence est immédiatement
perceptible dans un bon nombre de ses œuvres.
Mais il admirait également des peintres comme Gérôme et Eakins. Sa connaissance de la peinture figurative de son temps, que ce soit l’expressionnisme allemand ou le réalisme-socialiste, se
retrouve dans ses tableaux. Il n’ignore pas non plus les créations des artistes de son pays ou celles des muralistes mexicains.
À son retour aux États-Unis, il est employé et financé par le gouvernement
américain dans le cadre du PWAP, une structure mise en place par Roosevelt, dans l’esprit du new deal pour aider les artistes américains pendant la grande crise des années 30. De cette
commande naît sa série, la plus fameuse, sur les marins où l’on voit des matelots en goguette avec des prostituées... mais ceux-ci semblent souvent préférer s’amuser entre eux !
La toile “The Fleet's In” n’est pas du goût de l’amiral Hugh Rodman qui ordonne que les tableaux de Cadmus soient retirés de l'exposition de peintures parrainée par le gouvernement à la Corcoran
Gallery of Art, où, cinquante ans plus tard, les photos de Mappelthorpe subiront la même indignité. L’affaire fait les gros titres des journaux, mais la plupart des critiques soutiennent
l’artiste !
Dans une de ses dernières interviews, Cadmus se souvenait de sa fascination pour les marins
: « J'ai été fasciné par les marins, et
j'avais l'habitude de m'asseoir sur un banc et de les regarder durant des heures. En fait, Riverside Park autour de la 96e rue était un excellent terrain de drague dans les années 1930, en grande
partie parce que c'était là où les navires de guerre étaient amarrés. Les uniformes étaient tellement serrés et leur forme ajustée qu'ils étaient une source d'inspiration. J'étais assez jeune
pour que les marins me fassent des propositions, qu’ils m’invitent à me ramener sur leur bateau, mais je n'y suis jamais allé. Ils étaient trop peu attrayants, ou peut-être que j'ai été trop
timide. Je ne sais pas. »
Coney Island
"Coney Island" est la première peinture que Cadmus fait après qu'il ait cessé de travailler pour le PWAP. Elle est typique de ses peintures de cette période, par le
thème et la forme. Cadmus a regardé prosaïquement l'activité des baigneurs sur une plage. Il retranscrit la scène en
poussant tout à l’extrême vers une caricature dévastatrice. Cette peinture évoque irrésistiblement une description de Céline... Il pousse l'amusement des plaisirs insouciants des plagistes
jusqu’à l’absurde. Cadmus accumule un assortiment de bizarreries, de gestes grotesques, de corps brûlés... Les baigneurs sont inconscients de leur ridicule et de leur grossièreté. Ils recouvrent
toute la plage, leurs corps sont étrangement entrelacés, leurs bouches sourient béatement. Tout y est exagéré. Il y a à la fois du Breughel et du Dubout dans
ce tableau ! Peint par petites touches, cette manière donne une qualité clignotante à la surface du tableau, qui intensifie l'impression que les figures sont constamment en mouvement.
Comme beaucoup d'utopistes, Cadmus a exprimé son sentiment de perte à travers la satire. Il juxtappose
l'idéal pastoral du corps au repos de sa jeunesse avec le grotesque du vieillissement, de l’obésité ; cette dégénérescence est plus que la perte de la beauté, elle indique surtout la perte de
l’innocence. Cadmus a toujours déclaré que son intention n'était pas d'être scandaleux, mais quand la peinture a été exposée au Whitney muséum, elle a souffert de la même réception hostile
que quelque temps plus tôt celle qu’avaient connu ses tableaux de marins ! Un groupe de commerçants locaux dénonça la peinture comme une injure faite à Coney Island. Ces habitants menacèrent de
faire un procès en diffamation si la peinture n'était pas enlevée de l'exposition. En 1935, Cadmus réalisa une gravure à l'eau-forte à partir du tableau (les figures se trouvent ainsi inversées
par rapport à l’original). Il fit de même avec sa toile sur le polo.
Les aspects ludiques de l’activité humaine attirent particulièrement, en ces années-là, sa verve satirique ; en témoignent ses toiles sur le golf, la pêche, le polo... Sur ces œuvres, le grouillement humain couvre toute la toile. Les couleurs sont
volontairement criardes et vulgaires, en contradiction avec les activités élégantes qu’elles illustrent.
C’est le mouvement qui caractérise ces images. Elles contrastent radicalement avec les tableaux
précédents, généralement statiques. Sa première tentative pour introduire une action dans sa peinture se trouve dans les pêcheurs Mallorcan, la scène est quelque peu artificielle. Bien qu'il y
ait une charge sexuelle indubitable dans l'image. Dans la série des scènes de plein air, Cadmus montre qu'il peut capter l'action avec succès. Mais apparemment il n’aime pas beaucoup cela. Pour
le restant de sa carrière, ses images tendront vers un certain statisme d’une qualité presque sculpturale. Pour réaliser ces tableaux compliqués, il commençait par faire plusieurs croquis
préparatoires. Alors il faisait la peinture. Enfin, il faisait une gravure à l'eau-forte qui était imprimée dans un tirage de 75 à 100 copies. Pour les toiles, dans cette période, Cadmus
employait une technique mixte impliquant la peinture à l'huile et la tempera à l'œuf.
Sa fresque murale pour Washington, Pocahontas et John Smith (1938) fit également scandale. Elle est refusée car ses commanditaires trouvent qu’elle souligne trop les
fesses et les parties génitales des indiens et ne met pas assez en évidence le sujet qui est la délivrance de John Smith.
En 1937, la notoriété de Cadmus attire plus de 7.000 visiteurs à son exposition à la Midtown gallery à New York. L’homoérotisme de ses œuvres n’est pas étranger à ce succès, à un moment où il était pratiquement
invisible dans la sphère publique de la peinture américaine.
La force de la peinture de Cadmus est qu’elle se nourrit de l’antagonisme entre l’homoérotisme et la
satire. Dans ses compositions, les échanges significatifs de regards signalent le désir ardent et la disponibilité sexuelle, souvent au milieu même d’activités mondaines... Il est bon de regarder
très attentivement les toiles de l’artiste pour en tirer tout le suc. Certaines de cette époque évoquent l’expessionnisme allemand de la décennie précédente. Cadmus a toujours déploré qu’on taxe
ses tableaux de pornographiques ; il répondait que pour lui «
le pénis n’est pas l'organe qui m’importe le plus, le plus important dans mon corps, ce sont mes yeux. »
YMCA Vestiaire
Ayant eu la chance de vivre et de continuer à produire jusque très âgé, Paul Cadmus a pu mesurer l’apport documentaire de sa peinture. Cadmus joue un rôle remarquable
pour l’émergence et la visibilité de la vie gay entre la Première guerre mondiale et la Seconde. Son “YMCA Vestiaire” (1933) signale l'existence d’espaces marquant la volonté des hommes d’être
entre eux, qui en même temps s'appuie sur une tradition de la célébration du corps masculin et du désir qu’il génère.
Cadmus n’a pas seulement été influencé par
la peinture. Les photographies de George Platt Lynes (1907-1955) ont été prépondérantes dans l’évolution de l’art de Cadmus. Lorsque
le peintre rencontre Platt Lyne, ce dernier est un jeune photographe de mode déjà célèbre. Il est gay et a vécu avec le romancier Glenway Wescott (1901-1987). Il gagne beaucoup d’argent avec ses photos, mais il en dépense beaucoup aussi.
À côté de son travail, il photographie des modèles et
ses amis nus, c’est ainsi qu’il a photographié Cadmus nu plusieurs fois. Le peintre était fasciné par les nus masculins de Platt Lyne. Ces images ne pouvaient être commercialisées d’aucune façon.
L’homophobie était forte alors aux USA. Il n'y avait aucun débouché pour ce genre d'art. Paul Cadmus a connu le photographe par l'intermédiaire de son ami George Tichenor qui travaillait pour
Lynes en tant qu'assistant. Platt Lyne deviendra rapidement le photographe officiel du New York City Ballet, co-fondé par Kirstein, le beau-frère de Cadmus. L'influence de Platt Lynes sur Cadmus
ne devrait pas être sous-estimée. Lynes était résolu dans son admiration du corps masculin et a conforté Cadmus dans la beauté de celui-ci. Il l’a également marqué dans les poses à faire prendre
aux modèles. C’est pendant la période où leur amitié a été la plus forte que Cadmus a fait, par exemple, les dessins de baigneurs.
Portrait de Paul Cadmus par Platt Lynes
L'acte de dessiner le mâle comme un objet d'art était un changement important pour Cadmus ; peut-être
pas un changement d'intérêt, mais certainement un changement de la façon de considérer son travail. Le groupe de Lynes/Wheeler/Wescott étaient le groupe social qui alors gravitait autour de
Cadmus. Il a fait le portrait de tous, ainsi que des parents de Wescott, et de la mère de Platt Lynes. Ces images sont presque toutes dans des collections privées et les reproductions de
ces œuvres n’existent pas. Fire Island près de
Long Island, célèbre alors pour ses plages nudistes et ses lieux de drague gay, devint leur destination commune pour les vacances d'été... L’essai de David Leddick, Intimate Companions : A
Triography Of George Platte Lynes, Paul Cadmus, Lincoln Kristin (Stonewall edition) revient sur cette période de la vie de Cadmus et de son cercle d’amis.
Portrait de Platt Lyne par Paul Cadmus
À la fin des années 40, Cadmus est très marqué par l'essai d'E.M.
Forster dans lequel le romancier exprime sa foi dans des relations personnelles et son concept d'une aristocratie spirituelle
« du sensible, du prévenant, unis avec le
courageux ». Ses membres doivent être
trouvés dans toutes les nations, dans toutes les classes, et appartenir à tous les âges. Il doit ainsi se former une fraternité secrète entre les membres quand ils se réunissent. Ils représentent
le véritable état humain, une victoire permanente de la raison et du sensible sur la cruauté et le chaos. C’est à cette période qu’il réalise sa série "les sept péchés capitaux" qui est inspirée
par Giotto, Bosh et Breughel. Elle veut unir les terreurs médiévales aux apocalypses modernes que sont Hiroshima et Auschwitz.
En 1949, Cadmus fait un voyage en France et en Italie accompagné par un jeune peintre, George Tooker. Ce dernier subira dans son travail l’influence de son aîné. Mais plus tard,
il donnera une représentation de Coney Island bien éloignée de celle de son maître. Cadmus en rapporte une vision très personnelle du Finistère.
Le Finistère
Dans les années 50, il n’aura rien perdu de sa causticité ravageuse pour brosser une scène de bar italien qu’il aurait du titrer "le pugilat".
L'inventeur
Il sera plus apaisé la même année dans “l'inventeur”. Pour cette toile, il utilise son ami Platt Lyne comme modèle. D’autres tableaux inspirés par l’Italie relèvent
plus de l’hommage aux maîtres de la renaissance comme la "Nuit à Bologne", peinte en 1958, qu’il considérait comme l’acmée de son travail et dans laquelle l'influence de Piranèse est évidente.
Ses peintures italiennes sont souvent le reflet de la diversité et d’une sexualité polymorphe où la beauté contraste avec la laideur...
Nuit à Bologne
La conception de Cadmus de la forme humaine, de sa masse, de sa musculature, de sa mobilité, de la torsion des corps, est inspirée par des artistes de la Renaissance
italienne tels que Luca Signorelli, Andrea Mantegna ou Marcantonio Raimondi, des artistes qui eux-mêmes reprenaient les formes et les thèmes classiques de l'antiquité gréco-romaine.
Pourtant, le travail de Cadmus n'est jamais un emprunt simple aux peintres de la Renaissance. Au lieu de cela, il mêle des formes de la Renaissance avec celles de la
satire contemporaine, créant un dialogue imagé entre le classicisme et la culture vernaculaire américaine.
Dans plusieurs œuvres, vers 1950, il prend pour sujet l’intimité entre hommes, des images de la vie de couple comme dans le "Bath" (1951). Cadmus illustre le bonheur de la vie à deux. Ces peintures
touchent, par l'ordinaire des scènes peintes. Si aujourd'hui elles peuvent passer pour presque banales par leur thème, la vie domestique d'un couple formé par deux personnes de même sexe était
alors révolutionnaire et profondément choquant pour le quidam moyen américain (et européen).
Bath
Un peu après les scènes domestiques, il attaque une nouvelle série sur la danse. Elle est aussi homoérotique que celle sur les marins vingt ans
auparavant.
La palette de Paul Cadmus est plus large qu'un rapide survol de son œuvre pourrait le faire penser, ainsi il a
peint plusieurs tableaux où l'érotisme se dispute au symbolisme. Il s'est même essayer à la nature morte, elle aussi non dénuée de sensualité.
Vers 1965, Cadmus attaque une série d’œuvres en rupture avec son style et ses thématiques précédentes
où dominait des scènes urbaines, des scènes de genre ayant parfois un rapport avec son amour de la mer ou de la danse et... surtout des marins et des danseurs. Le foisonnement des corps sur la
toile (Cadmus a le rare talent de pouvoir faire « vivre » plusieurs individus dans un
même tableau) est remplacé par un modèle unique comme figé dans une méditation mélancolique. Le style se fait plus doux et moins agressif, moins coloré. Il se consacre alors surtout au dessin de
grands nus masculins extrêmement sensibles faisant ressortir à la fois la douceur et la force virile de son modèle, qui est souvent Jon Anderson, son compagnon. C’est à cette période qu’il
produit ses plus beaux dessins. L’artiste maîtrise parfaitement tous les outils du dessinateur, craies grasses, fusains, crayons de couleur, pastels, plumes, encres... tout lui est bon pour
produire des œuvres de tailles très variables
allant de celle d’une page de carnet à la représentation humaine à taille réelle.
Le portrait est une autre facette de son activité. Il croque ainsi ses amis, aussi nombreux que prestigieux, W. H. Auden, Christopher Isherwood, George Balanchine,
George Platt Lynes, George Tooker, Lincoln Kirstein (longtemps directeur du ballet de New York City, et mari de la sœur du peintre), et E. M. Forster qui, tout en posant pour son
portrait, lisait à haute voix pour le peintre, son roman Maurice qui ne paraîtra qu’après la mort de l’écrivain.
Au début des années 50, "le réalisme magique", école à laquelle on a un peu abusivement rattaché Cadmus, connaît la désaffection de la critique. La réputation du peintre décline, bien qu’il
continue à exposer. C’est pourtant dans cette période de relative obscurité qu’il est le plus productif. Tout change lorsque à la fin de sa vie, la communauté gay s’aperçoit que Cadmus est un
pionnier dont le travail homoérotique est une référence pour des peintres et des photographes gays comme David Hockney, Robert Mappelthorpe ou Tom de Finlande. Un grand regain d’intéret naît,
grâce à la communauté gay, pour son travail. C’est la parution en 1984 de la biographie illustrée de l’artiste, écrite par Lincoln Kirstein, qui a donné l’impulsion à ce réveil.
En 1985, la vie et la carrière de Cadmus sont
le sujet d'un documentaire réalisé par David Sutherland, Paul Cadmus, Enfant terrible à 80 ans. En 1989, les dessins de Paul Cadmus, avec
une introduction de Guy Davenport, sont édités. En 1996, Cadmus a eu deux expositions à New York, une au musée Whitney et l'autre chez D.C. Moore Gallery. Plus récemment, la réputation de
Cadmus a été fortifiée par le champs des études gays et lesbiennes et par l’attention que l’université porte à l'histoire et à la représentation de homosexualité. À un journaliste qui l’interrogeait sur l’homosexualité dans son
travail il répondit ceci : « Mon travail
n'a jamais été dans le placard pour les personnes ayant des yeux pour voir. Mais dans les années 30 j'imagine, les gens étaient beaucoup plus naïfs sur le sujet. Le mot homosexualité n'a jamais
été utilisé, mais seulement on disait "c’est un artiste." Et on pardonne beaucoup aux artistes. En fait, il est beaucoup plus intelligent d'être un artiste que d'être un simple citoyen. Les gens
vous pardonne une “excentricité” qu'ils ne toléreraient pas à un homme d’affaire. »
Bien qu'il ait arrêté la peinture vers la fin de sa vie, Cadmus a continué à dessiner dans sa maison de
Weston, dans le Connecticut, en particulier des portraits et des études d'Andersson, son modèle préféré et son compagnon de 35 ans de vie. Dans un de ses derniers dessins, image très émouvante,
Paul Cadmus s'est représenté se faisant couper les cheveux par son ami. Jon Andersson avait 27 ans lorsqu’il rencontra Paul Cadmus qui avait alors 59 ans. Leur histoire d’amour, l’attitude à la
fois courageuse mais pas tapageuse que Cadmus a eu envers l’homosexualité, considérant que la sienne allait de soi, en fait un modèle pour la communauté gay. Son intransigeance artistique qui
allait de paire avec son ouverture d’esprit et la grande connaissance qu’il avait des autres peintres en font un modèle pour les jeunes artistes.
En près de soixante dix ans de carrière, Paul Cadmus aura peint 190 toiles et d’innombrable dessins. Les œuvres de Paul Cadmus sont exposées dans de très nombreux musées
américains.
[Ajout :]
Sous la signature commune de PAJAMA, qui correspond au deux premières lettres de leur prénom, Paul Cadmus, Jared French et Margaret French ont réalisé des
photographies d'eux même et surtout de leurs amis tels que George Platt Lyne, Lincoln Kirstein, Monroe Wheleer, Tennessee Williams (cul nu !), George Tooker... Les éditions Hardcover les ont
réunies en un volume.
Tennessee Williams, 1950
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