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Fiche technique :
Avec Pauline Acquart, Adèle Haenel, Louise Blachère, Warren Jacquin, Serge Brincat, Jérémie Steib et Christophe Van de Velde. Réalisation : Céline Sciamma. Scénario : Céline Sciamma. Directeur de la photographie : Crystel Fournier. Compositeur : Para One (Jean-Baptiste de Laubier).
Durée : 85 mn. Disponible en VF.



Résumé :

L'été quand on a 15 ans. Rien à faire si ce n'est regarder le plafond. Elles sont trois : Marie, Anne, Floriane. Dans le secret des vestiaires leurs destins se croisent et le désir surgit. Si les premières fois sont inoubliables c'est parce qu'elles n'ont pas de lois.


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L'avis de
Chori :

A priori pas trop pour moi : une histoire de filles, avec que des filles, des adolescentes, des qui s'aiment et d'autres pas, des premiers émois, des djeunz, de la natation synchronisée, du gel et des paillettes, des petits dessous (non non rassurez-vous on n'est pas chez David Hamilton...) bref je craignais de bailler au bout de cinq minutes et de m'enfuir au bout du quart d'heure. Pas du tout. Marie, Floriane et Anne. Environ 45 ans à elles trois. La plate, la belle et la dodue, pour résumer trivialement les choses. L'une est amoureuse de l'autre et copine avec la troisième, qui convoite un mec de l'équipe de water-polo qui lui est attiré par la belle en question (comme visiblement tous les mâles du coin). Car l'originalité du film est de présenter les mecs de loin, comme des organismes étranges et étrangers, des quéquettes à pattes, des joyeux bourrins juste bons à ahaner, à sentir la sueur, à faire les cons avec leur maillot sur la tête ou à ricaner en bande. Pas idyllique comme vision, mais plutôt... réaliste, non ?
Serait-ce alors comme l'envers du film de Lou Doillon (Et toi t'es sur qui ?) où il était aussi question de copines qui voulaient le faire. La tchatche et la verve en moins. Mais une intensité poétique indéniable. Un regard juste sur la confusion des sentiments. On aime, mais on ne sait pas exactement ce que ça veut dire. Le corps et le cœur, le cul et les sentiments, à cet âge-là, c'est compliqué, c'est embrouillé. On ne sait pas sur quel pied danser. L'une veut passer pour une salope, mais ne couche pas, l'autre est amoureuse mais ne parvient pas à l'exprimer, et la troisième voudrait qu'on l'aime mais se débat dans sa solitude.
Et avec tout ça, il faut en plus se débrouiller seule(s). Car si le film est focalisé sur ces demoiselles, les adultes n'y existent quasiment pas, les parents en sont tout à fait absents, abstraits. C'est un autre monde. Et son centre est la piscine, un univers idéalement géométrique et désincarné, où justement les troubles et les désirs vont idéalement prendre corps. Que ce soit dans l'eau, lors des compétitons, dans les vestiaires, sous les douches, c'est là, au milieu des carrelages humides, que ça se noue, que ça se joue.


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J'aime ces frémissements, ces maladresses touchantes de faons, ces frôlements, (un regard qu'on croise, une main qu'on cherche, un baiser ébauché) ces espoirs flous, ces égarements, ces attentes, ces déceptions (où le contenu d'un sac poubelle jeté par l'autre sera conservé comme une preuve d'amour puis jeté à nouveau, où le mec qu'on convoitait vient finalement à vous, mais juste parce qu'il n'a pas pu faire son affaire avec l'autre, où le baiser reçu, pourtant tant attendu, sera finalement lavé et effacé à l'eau chlorée de la piscine, où un bijou volé
dans la bouche ! aura un curieux itinéraire circulaire...)
Les friselis électroniques de la bande-son (par le groupe Para One dont je n'avais jamais entendu parler jusque là je dois l'avouer mais dont il serait bien de bientôt reparler) viennent idéalement parfois accompagner, parfois envelopper et parfois juste chatouiller la narration, contrepoint sonore d'une idéale finesse (tristesse ?).
Et, contrairement à certains ces derniers temps (pas mal de réalisateurs à vrai dire), je ne dirais, non pas que ça finit bien, mais plutôt que la réalisatrice le finit bien. Oui, Céline Sciamma sait boucler parfaitement son affaire. La dernière scène est l'aboutissement logique, le point d'orgue. Et montrée comme telle. Tout y est, le rythme du montage, la force des contrastes, la précision, la musique. On en sort quasiment chaviré. Troublant...

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L’avis de Dr Orlof :
A priori, rien de nouveau sous le soleil. Naissance des pieuvres se présente comme une de ces chroniques intimistes qu’affectionne particulièrement le cinéma français. La cinéaste décrit avec minutie les états d’âme de trois jeunes adolescentes confrontées à leurs corps, à leurs désirs et à la sexualité. Pourtant, certains détails nous mettent la puce à l’oreille. Que l’univers du film soit, par exemple, totalement débarrassé de la présence des adultes. Le spectateur se dit alors que ce n’est pas le côté « sociologique » (un film sur la « jeunesse » d’aujourd’hui) de la chose qui intéresse Sciamma et c’est une bonne nouvelle. De la même manière, on appréciera que les personnages n’aient jamais recours au téléphone portable, ce fléau des temps modernes, et qu’ils aient recours à des stratagèmes hors d’âge pour sortir et voir leurs petits amis (demander à la copine de passer à la maison et de faire le planton pendant que le couple batifole). Naissance des pieuvres n’hésite donc pas à rompre avec le naturalisme pour présenter une vision stylisée du monde dont la métaphore (très bonne idée) serait la piscine.
C’est effectivement au cours d’un gala de natation synchronisée que Marie, la jeune héroïne du film, développe une fascination irrésistible pour cette discipline et ses rites. Elle s’attache à Floriane, une nageuse plantureuse dont toutes les filles sont jalouses (on la considère comme la « salope » du groupe, comme celle qui couche avec tout le monde) et s’éloigne de la fidèle Anne, dotée a contrario d’un physique plus ingrat…

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La première partie du film frappe par sa justesse et Céline Sciamma déroule habilement le fil de sa métaphore en montrant cette piscine et ses vestiaires comme le lieu où entrent en conflit l’individu et le groupe. Le passage de l’adolescence est ce moment où il faut intégrer les normes du groupe et synchroniser ses mouvements à ceux des autres. La cinéaste filme parfaitement bien ces corps engoncés dans leurs imperfections (le moment où Anne se fait surprendre nue par un garçon), et la difficulté de les assumer sous les regards des autres ou, inversement, l’arrogance et les privilèges que confèrent la beauté (Floriane et ses regards hautains sur un monde dont elle sait être le centre) dans cette univers.
Ce monde de la natation est un univers violemment normatif (c’est notre monde !), comme le prouve cette scène absolument glaçante (peut-être une des plus fortes du film) où l’entraîneuse de l’équipe « inspecte » les aisselles des nageuses et repère le moindre poil qui dépasse en réprimandant la fautive. Rien de plus caractéristique de ce délire hygiéniste qui caractérise notre époque et il y aurait long à écrire sur cette phobie du poil qui la caractérise, comme si cette dernière trace du vivant était le plus grand crime envisageable (Pascal Thomas dans son délicieux et résistant Le grand appartement l’avait fort bien compris et avait, à juste titre, interdit à Laetitia Casta de s’épiler sous les bras…)
Comme dans le récent Douches froides de Cordier, la cinéaste force l’intérêt par la manière qu’elle a d’inscrire ces corps juvéniles dans le cadre et de les faire exister à l’écran.

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Mais une fois les personnages présentés, il faut en faire quelque chose et c’est là, à mon sens, que le bât blesse. Car au milieu du film (j’ai regardé ma montre parce que la rupture est manifeste), il se produit une cassure où un discours sous-jacent vient malheureusement enrober la réalité de ces corps.
Ce moment, vous me pardonnerez de le déflorer (« l’histoire » n’est pas ce qui importe le plus dans ce film), c’est celui où la belle Floriane avoue justement à Marie qu’elle ne l’a jamais été (déflorée !). En faisant cette révélation, ce beau personnage hautain et dédaigneux devient soudain une « victime ». En fait, la belle est pure et vierge mais si tout le monde la prend pour la «Marie-couche-toi-là » du club, c’est parce que son physique avantageux amène tout le monde à le penser et attire tous les regards. Les coupables, sont donc, bien entendu, les hommes qui gravitent autour d’elle comme les guêpes autour d’un pot de miel !
Le film, qui jusqu’à présent se focalisait assez justement sur une réalité précise, dévie finalement vers l’acceptation de ce monde et de sa nouvelle donne : féminisation à outrance (je disais que les adultes étaient évincés mais c’est la même chose des garçons), disparition du sexuel (nous allons y venir) et victimisation outrancière.
Alors que Floriane a pour elle la beauté, qui est l’arme la plus absolue pour réussir dans les affaires du monde aujourd’hui et le plus grand vecteur d’inégalités, la réalisatrice a le culot d’en faire une victime de tous ces sales bonhommes qui veulent jouir de ladite beauté (voir la scène la plus ratée du film, celle où les deux lolitas – mange Google, mange ! – éconduisent et punissent un « vieux » (au moins la trentaine !) dragueur Soralien à la sortie d’une boite de nuit).
Floriane est donc la victime désignée du regard que portent sur elle les hommes. Et pour être conforme à cette image, elle désire perdre sa virginité avant de coucher avec le garçon avec qui elle flirte. Et c’est là que le film déploie son discours qui, à mon sens, est le plus antipathique ; lorsque la jeune fille, après avoir fait une croix sur le plan « mon premier sera un vieux rencontré en boite » décide de confier cette délicate tâche à… Marie, son amie.

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Outre que la scène est, là encore, assez ratée (qu’on songe, par comparaison, au fameux « fondu au rouge » des Deux anglaises et le continent de Truffaut ou à 36 fillette de Breillat : y a pas photo !), c’est ce qu’elle sous-tend qui effraie : dans notre monde matriarcal, la violence et l’altérité qui naissent de l’acte sexuel peuvent être évincées au profit d’un « petit arrangement entre copines » ne prêtant plus à conséquence.
Bien sûr, les choses sont plus compliquées que ça et Céline Sciamma a le talent d’être plus nuancée (son film est intéressant, je le répète). Cette histoire entre Marie et Floriane peut aussi se lire comme le récit d’une « amitié particulière » à quoi je n’ai rien à reprocher.
Mais on ne m’ôtera pas de la tête qu’il s’agit, dans Naissance des pieuvres, d’en découdre avec le sexuel (en tant qu’il différencie l’homme et la femme) et les hommes qui en sont porteurs (1).
Pour conclure, nous dirons donc que Naissance des pieuvres est un film juste, au deux sens du terme. Juste dans la manière qu’il a de présenter un monde odieusement normatif et prophylactique. Juste dans la manière dont la cinéaste parvient à donner naissance à de jeunes corps et dans la manière qu’ont les trois actrices (parfaites sans exception et étonnamment justes) de les incarner à l’écran.
Juste par contre dans les limites que la mise en scène ne parvient pas à transcender : limites d’un discours sous-jacent assez convenu, limites d’un film qui ne parvient pas à s’élever au-dessus de notre époque et qui finalement semble accepter ses contours de plus en plus fuyants, à l’image de ces deux gamines flottant à la surface d’un grand bain amniotique final.
Ces trois gamines et leur désir de régression sont le monde d’aujourd’hui : infantile, débarrassé du sexuel et outrageusement « féminin ».
Pas sûr qu’il faille s’en réjouir…

(1)
On va dire que j’ergote pour des détails mais il est intéressant de voir comment la cinéaste « déshabille » ses actrices. A celle dont le physique est un peu plus ingrat que les deux autres (tout est relatif), elle offre quelques scènes de nu comme si c’était un droit : puisque vous ne la regarderiez pas en temps normal, je vous « force » à la contempler. C’est presque une mesure anti-discriminatoire (tout comme elle aura droit à une scène d’amour physique). Par contre, les deux autres sont plus jolies et il n’est donc pas question de révéler une seule parcelle de leur nudité : manquerait plus que des « vieux porcs » (c’est ainsi qu’est traité notre dragueur Soralien !) viennent jouir de ce spectacle !

L’avis de Matoo :
Comment ne pas être conquis par un film qui dès les premières images montrent le magnifique théâtre (violet et vert pétant) de mon Cergy natal. Et encore plus, lorsque j’ai réalisé que la piscine qui est montrée (celle du parvis de la préf) est la piscine où j’ai aussi vécu quelques heures (tristes) de mon adolescence. Donc ces passages dans les vestiaires et le bassin et cette ambiance adolescente m’ont particulièrement impressionné de leur authenticité. Et puis je reconnaissais aussi les moindres plans de la ville, des plus connus (comme les colonnes de Saint Christophe) aux plus anonymes (parvis, lotissement de brique, passerelles du boulevard de l’Oise etc.).
Mais ce n’est pas tout car le film de Céline Sciamma possède bien des qualités, et aussi des maladresses, il faut l’avouer. Car oui c’est bien un film un peu marqué : premier film d’une tout juste sortie de la Fémis, et la réalisation est somme toute très classique et convenue. On peut donc lui reprocher d’avoir un peu trop glaner du côté « ciné français intello » et de s’attarder parfois un peu trop sur certaines scènes. Un film aussi intelligent et sensible aurait mérité un traitement un peu moins académique peut-être.
Mais je n’en boude pas moins mon plaisir, car j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé. Evidemment, un film qui évoque l’homosexualité chez des gamines de 15 ans, c’est déjà pas mal. Et la prouesse là est de le faire avec une vérité, une simplicité et une clairvoyance qui m’ont vraiment frappé. En outre, les trois comédiennes Pauline Acquart (Marie), Louise Blachère (Anne) et Adèle Haenel (Floriane) sont épatantes et convaincantes dans ces rôles très délicats.
Marie est amie avec Anne. Cette dernière est un peu la grosse adolescente classique qui fait de la natation, tandis que Marie est étrangement attirée par une autre fille de la piscine : la capitaine de l’équipe de nage synchronisée, Floriane. On suit donc les trois filles, avec leurs problèmes, leurs émois, leurs petites vacheries et autres souffrances adolescentes. Floriane est une « fausse salope », Anne donne son corps faute de mieux, et Marie essaie de voir clair dans ce qu’elle ressent…
Les parents sont totalement absents du film, mais je pense que ce n’est pas tant pour marquer un renoncement que pour ancrer le film dans un univers totalement adolescent. Et en effet, j’ai trouvé que ça fonctionnait très bien, on se retrouve vraiment dans une atmosphère et des codes que nous avons tous connus, et qui n’ont pas bien changé à vrai dire. Le scénario est à ce niveau là particulièrement brillant, dans les intrigues, l’épaisseur psychologique des personnages ou bien les dialogues, il y a énormément de choses qui sonnent très justes, et font mouche.
Le film du coup n’est pas tant une œuvre qui parle d’homosexualité, mais plutôt de femmes et de leur entrée dans la vie adulte. Certaines scènes sont très agréablement soulignées par une bande son originale particulièrement belle et efficace, signée Para One. L’ensemble donne vraiment à cette œuvre beaucoup de charmes et de qualités, et viennent facilement estomper les quelques défauts qu’on pourrait y trouver.

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