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Fiche technique :
Avec Michele Placido, Clmaudio Amendola, Francesco Benigno, Tony Sperandeo, Maurizio Prollo, Alessandro di Sanzo, Roberto Mariano et Filippo Genzardi. Réalisé par Marco Risi. Scénario : Didier Stefano Rulli. Directeur de la photographie : Gianvarlo Bigazzi.

Durée : 104 mn. Disponible en VO, VOST et VF.



Résumé :
La lutte pour une vie plus juste d'un jeune professeur de lettres qui enseigne dans une prison. L'opposition qu'il rencontre de la part des gardiens et de l'administration puis celle des prisonniers qui l'accusent d'être le détonateur d'une répression injuste.

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L'avis de
Jean Yves :

Le sujet ? La vie d'une bande d'adolescents dans une prison pour mineurs à Palerme, univers impitoyable sous le soleil de Sicile, derrière les murs et les barreaux de la prison de Rosaspina. Tiré du roman homonyme de Aurelio Grimaldi, le film de Marco Risi est la chronique quotidienne, ordinaire et puissante de la violence étouffée, des regards brûlants de désir des garçons frustrés.

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Évitant tout pathos, refusant de s'apitoyer sur le sort de chaque détenu, Marco Risi s'est intéressé au sexe comme exutoire dans un milieu machiste. Ils ne pensent qu'à ça, ils ne rêvent que de ça, mais ils ne parlent que de leur petite amie qui les attend patiemment à leur prochaine permission. Agressés dans leur virilité, les détenus encore jeunes, brandissent haut et fort leur sexe comme la seule arme dont ils peuvent encore user entre quatre murs.

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Un jeune professeur de lettres naïf et blessé (sa nana vient de le larguer) accepte de venir enseigner dans cette prison (sacrifice ? vocation ? épreuve ?). Peu à peu, il prend conscience des difficultés à vivre entre quatre murs de ces jeunes garçons pour lesquels il a beaucoup d'affection. C'est le plus jeune, encore un enfant, le « bleu », souffre-douleur docile des plus forts qui ne cessent de l'humilier, le forcent à faire leurs lits, se moquent de sa petite gueule d'amour, miment sur lui des coups de queue à travers leurs joggings gonflés et vont jusqu'à le menacer de viol. C'est cet autre qui se branle en classe en pensant à sa femme qui l'attend dans une HLM de banlieue. C'est surtout celui qui s'est autoproclamé « bite-en-fer », le plus violent, qui crie sa haine, crache son agressivité à la gueule du prof coincé, catho de gauche.

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C'est dans cet univers contenu par la hargne des matons, la connerie du directeur méprisant, que débarque, la chevelure flottante et ondulant des hanches, Mario, qui se fait appeler Mery (« pour Marilyn », dit-il dans un souffle), jeune homosexuel, travesti et prostitué qui a tué un de ses clients indélicats.

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Mery pour toujours
est un film sur la différence parmi la marginalité. Mery est peu à peu accepté, parle librement en classe à ses camarades, au regard bientôt fraternel, de son envie d'être une femme, de son désir du corps des hommes et tombe follement amoureux du professeur, toujours aussi coincé, qui le repousse poliment. Bientôt, la rencontre, la compréhension mutuelle, l'amitié qui lient les beaux ragazzi perdus changent la prison. Le dénouement du film ne sera pourtant pas un « happy end ».

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Mery pour toujours
ne se juge pas sur ses qualités esthétiques, ce n'est pas le but, mais sur ses vertus sociologiques. Construit comme un documentaire, à peine romancé puisque tous les faits narrés sont vrais. La multitude de personnages, tous attachants, donne parfois l'impression d'un savant fouillis qui nous ferait presque oublier l'essentiel : les rapports ambigus entre le maître et l'élève. Et puis il y a Mery, jeune éphèbe gracile, superbe d'agressivité, provocant dans sa féminité exacerbée.

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Dans un film où les femmes n'ont même pas le droit d'asile, il incarne à lui seul le trouble et l'ambiguïté. Il dérange parce qu'il est sincère, entier. Il est le seul à assumer sa sexualité.

Avec pudeur, sensibilité et simplicité, Marco Risi a réussi avec Mery pour toujours un film plein d'émotion, du vrai cinéma.
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