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Fiche technique :
Avec Hugo Weaving, Genevieve Picot, Russel Crowe, Heather Mitchell, Jeffrey Walker, Daniel Pollo
ck et Frankie J. Holden. Réalisé par Jocelyn Moorhouse. Scénario : Jocelyn Moorhouse. Directeur de la photographie : Martin McGrath.
Durée : 86 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Martin, jeune photographe aveugle de naissance, est partagé entre son amitié pour Andy, jeune plongeur du restaurant qu'il fréquente et l'amour exclusif que lui porte Célia, terriblement jalouse de cette nouvelle amitié.
L'avis de Jean Yves :
Martin est aveugle, Célia est sa béquille, son regard sur le monde. Entre elle et lui, un témoin : Andy qui aime Martin mais qui ne le sait pas. Jeux de mots et de passion entre ces deux êtres et les Polaroïds que prend l'aveugle. Instantanés d'amour volés à la vie, cruelle.
Dans Proof (La Preuve), premier film de l'Australienne Jocelyn Moorhouse, la vue a partie liée avec le sexe. « On ne touche pas les gens comme ça. Un doigt n'est pas un œil. », tancera Celia (Geneviève Picot), s'adressant à Martin (Hugo Weaving), aveugle de naissance dont elle reste depuis des années la féroce mais indispensable femme de ménage.
Elle est pour lui le monde ; en retour il est, pour elle, le seul au monde. Passion dévorante et dévorée... L'aveugle hait cette femme dont il a besoin ; elle n'aime en lui que ce besoin qu'il a d'elle. Entre eux, il y a Andy (Russell Crowe) : gentil plongeur du restaurant où l'aveugle a ses habitudes.
Martin ne croit personne, à commencer par Celia. « Seules les photos ne mentent pas. » Alors il prend des Polaroid, et le jeune Andy lui en fait la description. L'un palpe, l'autre voit : leur complicité est une alliance des sens. Et pour Martin, la vérité repose dans la parole que pose Andy sur ces épreuves muettes.
Faut-il en croire ses yeux ? Ce que l'on voit est-il la sanction du vrai ? Pour Martin, complexé, vulnérable, sensible, la preuve du réel se confond bientôt avec la foi illimitée qu'il accorde à cette « seconde vue », de plus en plus exigeante et fidèle – comme l'amour. Un amour qui ne dira jamais son nom.
Il y a dans le film une scène « d'agression » inouïe, où Martin et Andy, sur un malentendu (l'aveugle, laissé à lui-même, exhibe une capote devant un beauf hétéro, qui prend la mouche) à la fois pathétique et burlesque, sont pris pour un couple d'homosexuels, et donc pour ce qu'ils sont sans le savoir eux-mêmes, sous l'œil monstrueux de la « normalité ».
Et le film développe sa cruelle parabole : très vite, entre les deux garçons, il y a cette femme pour détruire cette relation qui l'évince virtuellement. Elle n'hésitera pas à coucher avec Andy, pour l'arracher à Martin.
D'un côté, la voracité sexuelle hétéro, le stratagème sans scrupule de la passion. De l'autre, la pureté, la virginité du sentiment (homo, mais précisément pas sexuel, ou pas encore) que les photos font mentir.

La Preuve est un petit chef-d'œuvre d'articulation : la force du film de Jocelyn Moorhouse repose sur un scénario impeccable qui transgresse, sur la question de l'homosexualité, toutes les conventions, tous les clichés.
À noter, qu'il est difficile d'aller plus loin dans la noirceur malfaisante, dans l'abomination libidinale du modèle féminin. Quand Martin comprend enfin, preuve à l'appui, de quoi la femme est capable, il la congédie. Andy, quant à lui, l'a déjà sacrifiée. La place est libre pour l'amour fou. Entre hommes.

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