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Fiche technique :
Avec William Hurt, Raul Julia, Sonia Braga, José Lewgoy et Milton Gonçalves. Réalisé par Hector Babenco. Scénario : Leonard Schrader, d’après l’œuvre de Manuel Puig. Directeur de la photographie : Rodolfo Sanchez. Compositeur : John Neschling
Durée : 120 mn. Disponible en VO, VOST et VF.

Résumé :
Dans une prison d'Amérique du Sud, Molina, un homosexuel, évoque chaque soir de vieux films romantiques. Son compagnon de cellule, Valentin, un prisonnier politique, entre peu à peu dans cet univers fantasmagorique.
L'avis de Jean Yves :
La folle et le castriste. Le Baiser de la femme araignée d'Hector Babenco (d'après le roman de Manuel Puig) ne brille pas seulement par l'interprétation de William Hurt. Cette confrontation du pédé et du révolutionnaire est aussi un grand moment de cinéma.
Si l'on excepte le dernier quart d'heure, le film d'Hector Babenco est un huis clos d'où l'on s'échappe par moments à la faveur de ce que chacun des deux protagonistes raconte à son compagnon de cellule.
Dans Le Baiser de la femme araignée, rien, au départ, n'est plus différent de l'univers de Molina (William Hurt), la folle maniérée et quelque peu hystérique, que celui de Valentin (Raul Julia), le journaliste révolutionnaire qui combat le régime fasciste de son pays.
Hector Babenco se complaît avec une certaine jubilation dans l'affrontement caricatural de deux masques étrangers l'un à l'autre, que rien de semblable ne préoccupe, et qui pourtant, peu à peu, vont se fissurer, se désagréger, avant de tomber carrément au terme d'un duel psychologique serré, émouvant, souvent cruel.
Au sérieux de Valentin, avec sa barbe d'extrême gauche et son discours théorique que rien ne semble pouvoir ébranler, s'oppose la futilité quasiment folklorique de Molina qui se prend pour Zarah Leander, à travers la narration des amours de Leni (Sonia Braga) pour un bel officier blond, et nazi évidemment. Tout l'arsenal de la fascination de la folle pour la star de cabaret, les uniformes rutilants, les hôtels luxueux et les belles voitures avec chauffeur, sans qu'une seconde, vienne l'effleurer l'idée de la complicité avec l'assassin nazi.
Pourtant, par le biais de cette histoire (un mélo qui avait marqué Molina, au cinéma, lorsqu'il était enfant), par le biais de la sensuelle femme araignée (toujours Sonia Braga) et l'évocation de leurs obsessions respectives, les deux hommes trouvent le joint, la faille dans leurs personnalités d'apparence monolithique, et se rapprochent l'un de l'autre, révélant en eux-mêmes (et à eux-mêmes) des terrains intérieurs qu'ils ne soupçonnaient pas.
L'art de Babenco réside surtout dans sa manière intelligente et judicieuse d'amener sans heurts, comme naturellement, le dénouement. Certes, des ambiguïtés demeurent, auxquelles Babenco n'apporte pas de réponse dans le film. L'ambiguïté majeure concerne finalement Valentin : rien ne permet de dire qu'il ne s'est pas servi de l'amour que lui vouait Molina, qu'il ne l'a pas séduit par intérêt, pour s'assurer qu'une fois sorti de prison il remplira sa mission auprès de l'organisation révolutionnaire. D'un autre côté, la fidélité à Valentin n'est-elle pas un prétexte pour Molina de justifier son destin tragique et de devenir, plus ou moins inconsciemment, le héros d'un mélo vivant, bien réel cette fois ? La folle frivole qui projetait ses fantasmes sur les divas en détresse devient vraiment un autre : l'homo qui fuyait le réel dans le mythe de pacotille décroche soudain des illusions de l'imaginaire pour redescendre tragiquement dans l'engrenage fatal du destin, tandis que son compagnon resté en cellule s'apprête à endurer la cruauté des tortionnaires. Ces derniers avaient spéculé sur la trahison de Molina ; ils n'auront favorisé que l'éclosion d'une histoire d'amour.
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