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(4.11)





Et voilà, 2007 a pris fin et une nouvelle année commence pour ceux qui ont survécu à la précédente. Cela n’a pas toujours été facile. De renoncements en découragements, de ruptures en nouveaux départs, tiraillé entre le yin et le yang, continuellement assailli par le doute, j’ai laissé ma barque m’emmener au fil d’une eau tourmentée, comme un bateau ivre qui vogue à la dérive dans les brumes de la vie.

Encore une année de perdue, suis-je tenté de me dire. Que s’est-il passé ? Quel bilan en tirer ? Des amours mortes, d’autres entre parenthèses… j’ai fui Paris où ma situation tant professionnelle que sentimentale était bloquée. Je ne m’y sentais pas d’avenir… en l’état actuel des choses. Ai-je eu raison de partir ? C’est 2008 qui le dira. Si la nouvelle année s’achève sur la même note que celle qui vient de finir, alors ce sera l’échec définitif et sans appel de ma vie, une autre année de perdue, la preuve que je me serais fourvoyé dans la dernière de mes illusions.

Que les choses soient claires : je ne cherche pas l’amour à Caribouland. L’amour qui s’est obstinément refusé à moi en sept années de vie parisienne ne va pas apparaître comme par enchantement dans un coin de campagne sous-peuplé où les quelques homosexuels honteux qui existent se cachent dans le placard par peur du qu’en-dira-t-on. D’une certaine façon, je suis confronté à un monde à la Brokeback Mountain. Le film ne m’avait pas touché au cœur quand je l’ai vu. Je ne pouvais m’identifier à aucun de ses personnages. Les gens d’ici ne me touchent pas davantage. Habitué à la liberté de s’afficher sans état d’âme qu’ont les parisiens (et la plupart des français de province qui ne vivent pas dans les coins les plus reculés où la modernité n’a pas encore pénétré les foyers), j’ai du mal à comprendre que les gens d’ici n’en jouissent pas. On dit pourtant que le Canada est une terre de liberté. Mais pour cette liberté-là, mieux vaut sans doute vivre à Montréal ou à Vancouver.

Surpris par le nombre inhabituel d’hommes qui, sur les sites de rencontre locaux, se définissent comme bi, j’ai finalement reçu un début d’explication sur ce comportement pour le moins étrange. Il semblerait que par ici, les gens ont des mœurs débridées et, que l’on soit homme ou femme, hétéro, gay ou lesbienne, on switche d’un genre à l’autre avec une facilité déconcertante, y compris semble-t-il quand on a quelqu’un dans sa vie. Je n’ai pas encore compris l’échelle des valeurs qui me fus brièvement exposée à cette occasion, c’est-à-dire les différences conceptuelles entre le « chum », le « boyfriend », la personne avec qui on sort, l’ami(e) déclaré(e), etc. Il est vrai que celui qui m’en a parlé a mis 5 ans à comprendre le système.

Quoi qu’il en soit, en attendant de me faire draguer de façon très improbable par un beau garçon ou par une fille en chaleur (ici ce sont les femmes qui choisissent les hommes) qui tenterait sa chance malgré tout, mon premier souci est de faire enfin ce qui me plaît dans la vie et de trouver des débouchés à mes œuvres. C’est là que résidera mon véritable échec si je n’y parviens pas.

J’entends l’écho des voix de ceux qui me répètent que je suis un rêveur, que je n’y arriverai pas… Que je ne mettrai jamais mes pas dans ceux des vedettes de Hollywood, que je n’aurai jamais mon étoile sur le Walk of Fame, que je ne chanterai jamais dans la même cour que les crooners que j’aime, que mes textes resteront lettres mortes et ne seront jamais publié… ASSEZ ! Si vos rêves sont communs et médiocres, gardez-les pour vous. Si vous êtes jaloux par avance du succès que je pourrais avoir, passez votre chemin. Si vous voulez me décourager, vous aurez affaire à Daniel C. Hall ! Le découragement, j’y cède trop facilement moi-même. Les méchants savent qu’en me poussant un peu tout au bord du précipice, ils peuvent me faire tomber dans un abyme qui n’aura d’autre fin que mon anéantissement.

J’ai besoin du soutien de ceux qui croient en moi, qui m’épauleront vraiment, et pas qu’en paroles, paroles, paroles… Qui sauront me montrer le chemin, qui me rassureront et me diront que mon étoile est prête à scintiller au plus haut des cieux, que la gloire est là, à portée de main, que les rêves que je fais ne sont pas que des rêves et que je peux les vivre aussi. Ils me diront que mon talent ne demeura pas méconnu et pourra faire vibrer les gens. Je veux prendre mon envol et pour cela, j’ai besoin de vrais amis, sincères, authentiques. Tout seul, je n’y arriverai pas. Tout seul, je ne peux me bâtir un avenir.

Parce que je regarde toujours plus loin que maintenant, j’ai besoin de ceux qui m’ancreront dans le présent. Comment puis-je me construire un lendemain si, au lieu de vivre le jour, je me projette déjà dans un surlendemain qui ne peut arriver ? J’ai besoin de gens qui m’aideront à grandir et à m’épanouir avec eux, au milieu d’eux, et pour eux. Parce que la passion n’est pas égoïste, parce qu’elle se vit à plusieurs, et que les bons moments sont ceux que l’on passe entouré de ceux qu’on aime. Parce que si je ris tout seul, c’est que je ris pour rien et que je suis fou.

En 2008, plus que jamais, je vais avoir besoin de vous. Si vous m’aimez il faut m’aider, j’ai envie de rencontrer ma vie…


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