LES DESSOUS DE BAREBACK MOUNTAIN
par Matoo
Bon alors, ils ont osé sortir un film de luc qui s’appelle comme ça non, de ce côté-là de l’atlantique, ou de l’autre ?
Bref, tout ça pour aussi expliquer que je suis allé voir le film avec une bande de copines mercredi soir, aux Halles à la séance de 22h05, et que c’était BLINDÉ DE PÉDÉS !!! Graaaaaave de chez grave, mais ça tombe bien car j’y étais aussi un peu allé pour ça. Et les autres aussi, donc bonne ambiance de Gay Pride et de RezogPride dans les rangs.
Et du coup c’est drôle, car on sentait une sorte de tension dans la salle, une espèce de surexcitation, comme si on voulait que ce film soit aussi culte qu’on avait pu nous le faire croire. Ahh le clientélisme gay… Il faut bien se rendre à l’évidence, ce film n’est pas vraiment un film « gay », enfin oui, mais non, mais si, mais pas vraiment, un peu mais pas beaucoup ou pas tant que ça. Même si comme je l’ai résumé à mon boss avant-hier qui m’a demandé « Alors ça parle de quoi ce film ? ». Boaaaaah j’ui ai dit : « C’est deux cow-boys qui s’enculent dans la montagne ! ». Et là encore le tendre, romanesque et sagace Sébastien de faire remarquer : « Baaaah il a du avoir mal au cul l’autre, parce qu’il avait pas bien lubrifié. Il sait pas comment on fait hein !!! Ça aurait pas du rentrer aussi facilement, ou alors le Jake il s’était mis un oide avant !! ».
Et là, les livres viennent à notre secours, car on peut lire dans le bouquin :
Ennis écarta sa main comme s’il avait touché du feu, se mit à genoux, déboucla sa ceinture, baissa son pantalon, attira vers lui Jack à quatre pattes et, avec l’aide de la gomina et d’un peu de salive, le pénétra, chose qu’il n’avait jamais faite, mais un mode d’emploi n’était pas nécessaire.
Ahlalalala, la vérité dans les livres, je vous le dis ! Voilà donc le fin mot de l’histoire, le lubrifiant de nos ancêtres-copines : la gomina. Donc ce qu’on ne voit pas dans le film c’est que le cow-boy se passe d’abord incidemment la main dans les cheveux, et baaaam il récupère plein de bonne gomina bien grasse et parfumée (important après une bonne journée dans ton jean), et ensuite il complète son mélange par un glaviot bien crémeux. Ou alors, il lui fait d’abord un anupellus, oui oui oui, il lui frotte son cuir chevelu gominé sur le trouduc afin de l’enfiler.
Et le truc, c’est qu’on ne voit rien. Même pas un bout de bite… Pfff. La déception était palpable dans le public, siiiiiii j’vous jure madame !!! (Ne jurez pas Marie-Thérèse !!)
Alors là ça risque pas de devenir un film culte ce truc, en plus ce sont pas de vrais pédés. Bah non, ces cons là ils couchent avec des meufs, et ils ont des mômes. Des honteuses !!
Bon, là je suis sérieux, et j’ai proprement halluciné sur mon siège. Lorsque l’une des femmes les grille au tout début de leurs retrouvailles, les gens ont rigolé. Alors je sais que c’était la meuf de Dawson, mais tout de même, moi j’ai trouvé ça super triste. Et je pense qu’à la base, c’est plutôt triste quand une femme découvre que son mari la trompe avec son copain pêcheur (en plus). Ensuite, les keums ont applaudi à des moments où de la même manière, je n’avais vraiment pas spécialement envie de me réjouir de la souffrance des nanas qui subissaient cette situation singulière. Je pense que la sur-représentation numéraire homo a complètement plombé l’ambiance de Bareback Mountain.
Hein ?
Quoi ? Il est pas bon mon jeu de mot ? Rhoalalalalalala !
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