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Fiche technique :
Avec Pascal Greggory, Nathalie Richard, Cyrille Thouvenin, Vincent Martinez, Julie Gayet, Alain Bashung et Bulle Ogier. Réalisé par Ilan Duran Cohen. Scénario : Ilan Duran Cohen et Philippe Lasry. Directeur de la photographie : Jeanne Lapoirie. Compositeur : Jay Jay Johanson.
Durée : 94 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Les désirs d'Alain (Pascal Greggory ; Zonzon), avocat de quarante ans, sont confus. Il balance entre la sécurité des relations stables et l'ivresse de rencontres fantasmées. Que doit-il faire ?
Épouser sans amour Laurence (Nathalie Richard), avocate elle aussi, vivre avec Christophe (Cyrille Thouvenin), un jeune garçon, laisser libre cours à ses fantasmes avec Marc (Vincent Martinez) détenu dont il assure la défense, ou céder à la tentation de Babette (Julie Gayet), la fiancée de ce dernier.
Ces personnages en pleine confusion, en quête d'absolu, entrent dans une ronde désenchantée, tendre et cruelle.

L'avis de Traveling avant :
Second long métrage d'Ilan Duran-Cohen, davantage connu comme écrivain – son premier long, Lola Zipper, n'a guère laissé de traces dans l'imaginaire des cinéphiles – La Confusion des genres aborde de façon à la fois franche et comique le désarroi existentiel, amoureux et sexuel de notre époque incertaine. Dans ce film aux dialogues incisifs, porté par une qualité d'écriture, une acidité du ton et une acuité du regard qui ne se démentent pas, il est question d'absence ou de redéfinition des repères amoureux et du nouveau discours qui en résulte, qui remet en question, du moins en crise, les notions de monogamie, de fidélité, de relation stable et de confiance. Avec primauté du sexe et du désir sur le sentiment amoureux, qui en prend pour son rhume. L'originalité et la qualité du regard de Duran-Cohen se situent dans sa volonté d'explorer autre chose que la détresse et l'auto-destruction qui sont habituellement associées à ce constat de crise généralisée des sentiments amoureux. Car ici, l'indécision et la confusion ne sont pas synonymes de misérabilisme moral : point de jugement, plutôt un constat et son illustration, souvent même amusée, de la nature à la fois vaine et nécessaire d'une telle circulation non linéaire des élans de passion.
Sorte de variation-version trash et sexuelle du Goût des autres – ici, le goût est à prendre au sens propre de l'élan physique – le film de Duran-Cohen s'épuise, et nous avec, en un incessant mouvement du désir d'un homme, avocat quadragénaire (excellent Pascal Greggory) marqué par l'indécision et la multiplication des partenaires amoureux - quoique le terme, ici, ne soit plus tellement approprié. Bisexuel, à la fois insatiable et saturé par ses rencontres et expériences, résolument et irrésistiblement anticonformiste au niveau de ses relations personnelles, Alain ne peut se satisfaire d'un lien unique : refusant la stabilité émotionnelle, il s'étourdit en une série ininterrompue et cahotique de va-et-vient entre sa collègue et amie (Nathalie Richard, délicieuse de froide ironie) avec qui il entretien le fantasme désabusé et cynique d'un mariage « de raison », son très jeune amant jovial et à l'emportement juvénile qui l'irrite (Cyrille Thouvenin), une jeune coiffeuse (Julie Gayet) et son amant obsessif emprisonné (Vincent Martinez) dont Alain a la charge. Tous ces amant(e)s-partenaires voient Alain jouer à partir-revenir à en donner le tournis : eux-mêmes, il faut dire, se complaisent et participent de plein gré à cette dynamique du sexe et du hasard dont le personnage de Pascal Greggory alimente sans cesse les lignes de rupture et de continuité.
Il en résulte un jeu de cha-cha sexuel et émotif, tango des corps et yoyo des désirs continuel et étourdissant, sorte d'éternel retour de l'incertitude et de la valse hésitation qui marque dans l'ensemble la dynamique du film. Le portrait qu'en dresse Duran-Cohen pourrait lasser, tant il est un peu exagéré et redondant dans son déploiement scénaristique. Mais le film est sauvé par son écriture et ses interprètes. Si La Confusion des genres ne casse rien au niveau de la réalisation, il repose en entier sur ces bases solides : un scénario, plutôt des dialogues et des personnages remplis d'une verve étincelante qui multiplie les morceaux de bravoure et les répliques assassines ; une interprétation convaincante de personnages qui évitent la caricature ou l'excessive typification grâce à des acteurs qui ne surjouent jamais. Outre les excellentes interprétations de Pascal Greggory et Nathalie Richard, très inspirés, soulignons aussi le jeu d'un Alain Bashung surprenant dans un petit contre-emploi amusant. À la manière de Pascal Bonitzer - La Confusion des genres est à placer tout près de films comme Encore ou Rien sur Robert - Duran-Cohen parvient à trouver le ton qui convient à une comédie intellectuelle héritière, d'une certaine manière, des marivaudages d'Eric Rohmer, ici transformés en confusion amoureuse chronique et inguérissable marquée au fer rouge du sexe. À ce titre même, cette approche satisfait davantage que celle du Goût des autres, au sens où les personnages sont moins théâtraux et ne sont pas employés comme des symboles ou des archétypes sociaux comme c'est le cas chez Bacri-Jaoui. Dans la confusion, une certitude : un bon moment de cinéma.

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