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Fiche technique :
Réalisé par Rob Epstein et Jeffrey Friedman. Directeur de la photographie : Bernd Meiners. Montage : Dawn Logsdon. Musique : Tibor Szemsö. Narrateur : Rupert Everett.
Durée : 81 mn. Disponible en VO, VOST et VF.


Résumé :
Les homosexuels ont été victimes du régime hitlérien. Ils étaient persécutés en vertu d'une loi inique, le PARAGRAPHE 175.
Paragraphe 175 donne la parole à des survivants qui nous décrivent leurs expériences personnelles et les conséquences durables de ce chapitre caché de l'Histoire de Troisième Reich.
Il a fallu attendre 1994 pour que ces hommes qui portaient l'infâme triangle rose dans les camps de concentration nazis soient les derniers à révéler leur terrible histoire.
L'avis de Matoo :
Ce documentaire m’a complètement retourné. Il faut absolument le voir.
Il s’agit d’une œuvre qui évoque la déportation des homosexuels durant la seconde guerre mondiale. En effet, il existait dans le code pénal allemand un paragraphe connu, le 175, qui interdisait les relations homosexuelles. En 1935, les nazis y ajoutèrent un arsenal de répression qui conduira à la déportation de gays dans les camps de concentration, avec l’issue fatale que l’on connaît
Ce documentaire est extraordinaire de par sa sobriété et sa forme. Il s’agit d’interviews de rescapés (il y en a très peu de connus) qui racontent, parfois pour la première fois, leur expérience, mais aussi nous éclairent sur la manière dont a pu arriver une pareille horreur. En effet, les récits se déroulent de manière chronologique, et en quelques déclarations et photographies nous plongent dans une époque et une atmosphère incroyable. Le montage est extrêmement délicat et ciselé, il se concentre sur ces personnages, rescapés de la barbarie humaine, qui dégagent une émotion extraordinaire. En fait, cette manière de raconter, sobre et digne, est encore plus poignante pour le spectateur que des images chocs ou des reconstitutions historiques précises.
La chronologie est importante car on comprend facilement que le Berlin des années 20 était un havre de paix pour les homos. Les années opportunément qualifiées de « folles » furent une période d’émancipation et de liberté pour les homos et lesbiennes d’Allemagne qui avaient des endroits où se retrouver, et qui jouissaient d’une grande licence de la part des autorités. L’arrivée d’Hitler au pouvoir ne les avait pas tant effrayés car son bras droit Röhm (le chef des SA) avait la réputation d’être une folle perdue. Mais l’arsenal pénal a été modifié pour lutter clairement contre l’homosexualité, et l’assassinat de Röhm (la nuit des Longs Couteaux) a déclanché une répression fatale contre les gays.
Il faut vraiment écouter ces personnes, ces hommes et cette femme, qui racontent avec des souvenirs qui leur redonnent le sourire, à quel point les années 20 et 30 furent douces et insouciantes. Ils se remémorent leurs amours, leurs sorties, leurs endroits de prédilection dans le gay Berlin, ils montrent des photographies où on les découvre jeunes et fringants avec leurs ami(e)s et leurs amant(e)s. Et puis, vinrent les premières arrestations, les premières humiliations, puis les tortures et les déportations. Alors les regards se vident d’expression, leurs traits se tordent aux souvenirs des douleurs. Douleurs physiques de la torture, douleur morale de la mort de leurs compagnons,dans des conditions inhumaines. Ils ont plus de mal à s’exprimer, utilisent des ellipses ou simplement se taisent, et jettent une œillade à la caméra qui parlent plus encore que les mots ne pourraient le faire.
Il y a celui qui a vu son ami se faire manger vivant par des chiens dans un camp. Un autre qui raconte que des différences de traitement existent dans ces lieux de la mort, et qu’être homo était bien le pire des statuts. Il évoque les tortures sexuelles qu’il a subi, et dont il souffre toujours le martyr. Et cet autre rescapé, un homo juif, qui raconte comment il s’est fait passé pour un jeune aryen pour entrer dans une école, où son ami était enfermé suite à une rafle avec ses parents. Il repense au visage de son copain, son amoureux, quand il est venu le libérer, et que ce dernier l’a regardé en lui disant qu’il ne pouvait pas se séparer de ses parents, qu’il devait les aider et les soutenir jusqu’au bout, en le conjurant de s’en aller et de le laisser là.
Et ces gens ne sont même pas reconnus comme des victimes des nazis. Ce sont des oubliés de la guerre malgré les atrocités qui ont été commises à leur encontre. Heureusement que ce documentaire existe, heureusement que la mémoire de ces événements est à jamais figée et fixée. Je me dis que rien n’est jamais acquis dans le progrès social, et surtout nous concernant.

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