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TOUT EST DANS LES CHAUSSURES...

 

Un billet d'humeur d'Isabelle B. Price, d'Univers-L
 



Cet après-midi, entre deux orages et alors qu'un rayon de soleil perçait les nuages, ma mère m'a confiée après une éprouvante conversation sur la mort et la famille que deux de ses amies avaient des filles lesbiennes. Après avoir bien pleuré en nous livrant sur les précédents sujets, je ne pensais pas que cette révélation me ferait autant rire. Ce n'est pas tant l'« aveu » qui m'a fait rire que la manière dont ma mère me l'a présenté.

Elle a commencé par quelque chose du genre : « Isabelle, il faut que je te dises que deux de mes amies m'ont fait jurer sur la tête de Dieu de ne dire à personne que leurs filles sont lesbiennes. » Déjà, je tiens à dire que je n'ai jamais juré sur la « tête de Dieu » et que cette expression, courante d'après ma mère, date de son enfance. Ensuite, j'ai pensé que deux amies avec une fille lesbienne plus ma mère, ça fait un sacré nombre d'homosexuelles dans cette petite ville. Heureusement que je l'ai quittée (la ville, pas ma mère !).

J'ai demandé à ma mère si elle leur avait répondu qu'elle aussi avait une fille lesbienne mais qu'elle avait le droit de le dire. Ma mère m'a alors regardé comme si cette idée ne l'avait jamais effleurée (j'adore ma maman) et m'a tout simplement avouée que non, elle n'y avait pas pensé.

Elle a poursuivi en disant que l'une le vivait très mal et que la seconde l'avait plutôt bien accepté. La fille de cette dernière a une nouvelle « amie », comme la baptisent ma mère et son amie inconnue. Un jour, cette jeune femme, qui doit avoir à peu près mon âge je suppose, a demandé à sa mère si elle voulait les accompagner et faire les magasins avec elles pour acheter des chaussures.

Ma mère a très bien imité son amie, ravie de faire du shopping avec sa fille. En même temps, elle fait exactement cette tête-là quand moi, je le lui demande. Je subodore que c'est une particularité génétique des mamans que d'aimer faire les magasins pendant des heures et que la mienne n'est définitivement pas une exception.

Ladite amie de ma mère, heureuse, a donc décidé d'accompagner sa fille et son « amie », mais a alors ajouté une réplique magnifique du genre : « Le haut ça va, le pantalon ça passe encore, mais il est hors de question que tu achètes des chaussures de lesbiennes. » Mon fou rire a débuté à cette réplique. L'amie de ma mère a continué à s'enfoncer en disant : « Je ne parle pas d'acheter des chaussures pointues ou des chaussures à talons mais quelque chose d'un peu plus féminin. »

J'imagine très bien la fille de cette femme regarder ses pieds l'air incrédule en disant : « Pourquoi, qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'aimes pas ? » C'est systématiquement ce que je réplique à ma mère quand elle me dit que je suis bien habillée, ce qui arrive un peu plus souvent depuis quelques années que je fais des efforts, mais que mes chaussures sont une horreur.

J'ai beau tout essayer et dire ce que je veux, on en revient toujours à cette question existentialiste des chaussures. Alors j'avoue, j'ai des goûts musicaux de chiottes, j'apprends tout juste à m'habiller correctement mais il est hors de question que je change de chaussures et que je choisisse des pompes qui ne me correspondent pas et où je suis mal à l'aise. Ce qui fait que je continue à mettre d'imposantes baskets (je chausse tout de même du 41) ou de « gros godillots » comme les nomment ma mère, à savoir des chaussures montantes d'allure… je le reconnais, un brin masculin et militaire.

Mais là, ô miracle, j'ai découvert que je ne suis pas la seule. Je ne suis pas unique. Je ne suis pas exceptionnelle. Et au moins une autre fille à travers le monde, enfin à travers la France pour réduire le champ d'investigation, se farcit les mêmes réflexions. Merci ! Merci beaucoup à toi, parfaite inconnue de parvenir comme moi à survivre à ce genre de réflexions. Ça me réchauffe le cœur de découvrir que je ne suis plus seule.


 Isabelle B. Price

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