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(4.27)




Vous avez tous en mémoire le mariage express du président Sarkozy avec Mademoiselle Carla Bruni, union célébrée rapidement et, a-t-on appris par des oreilles indiscrètes, sur les conseils éclairés de Bernadette Chirac elle-même, qui y voyait le meilleur moyen de régler les questions protocolaires et de bienséance, notamment dans la perspective de la visite d’État du couple présidentiel au Royaume-Uni. Si les mœurs ont évolué en Albion depuis l’affaire Wallis Simpson, et que par la force des choses Sa Gracieuse Majesté Britannique accepte depuis belle lurette de recevoir des divorcés à sa table royale (autrement elle ne pourrait plus rencontrer trois de ses quatre enfants et, de son vivant, l’infortunée princesse Margaret), il n’est cependant pas toléré qu’un Chef d’État parade à Buckingham et à Windsor au bras d’une simple concubine. À cet égard, il me plait à songer que la monarchie française était beaucoup plus ouverte que la monarchie britannique et la Ve République. Pensez donc ! François Mitterrand obligé de cacher Madame Pingeot, de même que Chirac et Giscard leurs frasques respectives alors que Louis XIV s’affichait le plus naturellement du monde avec Louise de La Vallière puis Athénaïs de Montespan (de noble naissance cependant), et que Louis XV faisait pareillement la fortune des roturières à la cuisse légère que furent la marquise de Pompadour (née Jeanne-Antoinette Poisson) et la comtesse du Barry (née Jeanne Bécu). Il faut rendre justice à Nicolas Sarkozy d’avoir fait voler en éclats le carcan d’hypocrisie qui entourait l’Élysée depuis 130 ans. Mais rassurez-vous : mon propos n’est pas de faire l’éloge de « rupture ».

Je viens au contraire vous parler d’union, et si j’ai pris l’exemple Sarkozy-Bruni, c’est pour vous dire que l’on peut aller encore plus vite en besogne. Il me fait plaisir de vous révéler qu’Andréa m’appelle tendrement « son mari », et cela depuis déjà un mois. Ne me reprochez pas d’avoir omis de publier les bans et dérogé à toutes les prescriptions du code civil. Notre « mariage » n’est pas de nature à troubler l’ordre public actuellement en vigueur, puisqu’il n’est que d’ordre privé et, osé-je le dire, d’essence spirituelle. Ni « petit ami », ni même « fiancé », nous avons donc brûlé les étapes pour nous déclarer « mariés », n’ayant rien d’autre à signifier par ce vocable que l’union de nos cœurs.

Je me souviens qu’en 2002, l’un de mes ex m’avait déjà appelé son « mari ». Il en parlait à tous ses collègues, ses amis. C’est ainsi qu’il me désignait quand il parlait de moi. Sans vouloir le vexer, je pense qu’il avait tendance à galvauder le terme, et s’il a appelé « mari » tous ses petits amis successifs, à ce compte-là il a dû être marié plus souvent qu’Elizabeth Taylor et Lana Turner réunies ! De mon côté, je me souviens que je ne lui ai jamais donné ce qualificatif. Pour l’anecdote, notre « mariage » n’a duré que six semaines…

Six ans plus tard, il y a quelque chose de changé au royaume de Zanzi. La maturité, l’expérience, que sais-je. Il y a cette volonté de s’engager, la foi en l’autre, l’évidence que ce qui nous a mis en présence n’était pas le fruit du hasard. Il y a l’amour qui existe, pas un fantasme ni une chimère, mais la réalité, une réalité qui nous aide à supporter l’éloignement provisoire. Et la communication, le dialogue, un échange quotidien à travers des messages écrits, des coups de téléphone et des vidéos du bout du monde. Alors, oui, je le dis, je suis le mari d’Andréa et Andréa est mon mari. Nul besoin pour cela de déclaration à la mairie, ni du témoignage de tiers assistant à un événement particulier. Les cinéphiles avertis se souviendront que dans « Tarzan trouve un fils » (1939) Jane-Maureen O’Sullivan désigne Tarzan-Johnny Weissmuller comme « son mari ». Mais quand diable la cérémonie de mariage s’est-elle déroulée alors qu’ils n’ont pas quitté la jungle ?! Non, ce n’est pas le sorcier de la féroce tribu des Zambilés qui les a unis, mais leur amour, et sans doute un baiser qu’ils se sont donnés dans le secret des profondeurs sylvestres. Peu importe si c’était le premier baiser, ou l’étreinte qui les fait s’enlacer à la fin du premier film, c’est l’amour qui a scellé leur hymen, et rien d’autre.

Maintenant, s’il nous prenait à mon mari et moi l’envie d’officialiser notre union de fait, chose qu’en l’état actuel nous ne pourrions faire en France, d’autres latitudes pourraient nous offrir un refuge. J’élimine d’emblée les Pays-Bas où mon patron actuel va être muté à la rentrée sans même avoir à traiter des suites de l’affaire Minvielle puisque le dossier est classé, et la Belgique pas assez glamour (mais y aura-t-il encore une Belgique l’année prochaine ?). Il y a bien sûr le Canada, ses hivers neigeux, ses étés pluvieux, ses chutes de Niagara… Bof. Il y a enfin l’Espagne, son soleil, ses couleurs chatoyantes, et enfin l’État du Massachusetts qui est en passe de devenir le « Las Vegas du mariage gay » car n’importe quel couple quel que soit son lieu de résidence peut s’y marier, et la Californie… tout au moins jusqu’au référendum d’initiative populaire prévu en novembre prochain qui risque d’annuler la loi qui autorise actuellement le mariage des couples de même sexe. La rumeur prétend qu’Ellen DeGeneres et Portia De Rossi (deux aristos de la télé américaine) s’y sont prises pour épouse et femme le mois dernier !

 Mais enfin, ce mariage-là, qu’est-ce que c’est ? Un engagement plus social que privé, un document administratif, une fête, tout cela à la fois. Mais aussi un « je t’aime » qu’on prononce en public, un baiser au balcon du palais, un échange d’alliances griffées Cartier… Allez, peut-être bien qu’un jour nous y viendront, mais je ne piaffe pas d’impatience d’y arriver car, du fond du cœur, c’est déjà fait.


 

TO BE CONTINUED…


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