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Fiche technique :

Avec Kenjie Garcia, Josh Ivan Morales, Jiro Manio, Nino Fernandez, Honey Garce Capili, Shamaine Buencamino, Ricky Ibe, Kurt Martinez, Jay Perillo, Ajit Handasani, Lui Manansala et Ernier Zarate. Réalisation : Joselito Altejeros. Scénario : Lex Bonife. Images : Arvin Viola. Musique : Ajit Hardazani.

Durée : 100 mn. Uniquement disponible en VO ou VOST anglais.



Résumé :

Antonio (Kenjie Garcia) est un jeune philippin de 15 ans qui vit à Manille, seul avec sa mère Teresa (Buencamino Sharmaine) qui tient un dispensaire. Le père est absent du foyer depuis huit ans. Il travaille à Dubaï et diffère d’année en année son retour au pays. Il se fait un peu tirer l’oreille pour envoyer de l’argent à sa famille. Antonio est un fils modèle. Il ne semble pas différent de ses copains Mike (Jiro Manio) et Nathan, avec qui il partage la passion des jeux sur ordinateur. Le groupe se retrouve toujours dans un cybercafé pour jouer.



Pourtant Antonio a un secret. Ce garçon, qui réfléchit beaucoup sur lui-même, s’est aperçu qu’il est attiré par les garçons. Antonio fait des avances à Nathan qui se laisse faire mais cela détruit leur amitié. Il avoue ses tendances à son autre ami, Mike, qui prend bien la chose et lui dit qu’ils resteront frères.



Mais la vie d’Antonio, somme toute ordinaire, bascule lorsque son jeune oncle, Jonbert (Josh Ivan Morales), âgé de 25 ans, vient habiter avec sa mère et lui sous prétexte de trouver du travail. Tout d’abord Antonio est attiré par le corps de Jo, qui s’en aperçoit et fait du garçon son jouet sexuel...



L’avis de Bernard Alapetite :

Antonio’s Secret est le troisième opus de son réalisateur. Le film surprend par ses ruptures et l’hétérogénéité de son filmage parfois virtuose et parfois maladroit. Aucun spectateur ne peut se douter en voyant le premier quart d’heure du film (qui est une chronique familiale classique assez bien filmée) que Antonio’s Secret, dans sa dernière demi-heure, basculera dans le glauque et le drame sordide.



La très bonne idée du réalisateur a été de choisir un garçon qui, au début, parait parfaitement ordinaire (ce qui facilite l’empathie avec le spectateur, malgré, pour nous occidentaux, le relatif exotisme du décor) et qui se révélera au fil du film loin d’être le garçon sage que l’on croyait qu’il était. Dans cette première partie, il est fort dommage que le metteur en scène n’ait pas eu assez confiance en son talent de cinéaste, qui est loin d’être négligeable, et ait alourdi son film d’une voix off superfétatoire sensée nous confesser les états d’âme de son jeune héros alors que l’image aurait suffit pour tout nous dire des tourments du garçon (surtout quand il est joué, comme ici, par un comédien, dans son premier rôle, remarquable… comme toute la distribution). Tout ce chapitre est filmé dans des couleurs pimpantes, souvent en extérieur. D’ailleurs, le cinéaste a la bonne idée de varier les décors.



Judicieusement, Joselito Altejeros campe les conversations entre ses personnages dans des lieux pittoresques et animés. Ainsi, ces toiles de fond tiennent le spectateur toujours en alerte.

La caméra est malheureusement quelques fois tremblotante, ruinant parfois l’image au cadre pourtant toujours soigné et souvent inventif. Le vrai sens du cadre du cinéaste réussit à produire de belles images dans les scènes les plus utilitaires. L’opérateur utilise des focales courtes, ce qui a pour effet de donner une grande profondeur de champ à l’image.



Le film est peu découpé, privilégiant (parfois un peu à l’excès) les plans séquences, ce qui montre la confiance du réalisateur envers ses comédiens qui sont tous étonnants de vérité.

Le scénario pêche par un défaut de construction qui est le révélateur de l’incohérence, où plutôt que l’on perçoit comme tel, des agissements des personnages… en particulier celui de Jonbert.



En effet, lorsqu’il apparaît rien ne laisse supposer qu’il est homosexuel et attiré par son jeune neveu. Cette aventure incestueuse est d’autant plus surprenante que la psychologie des personnages est fouillée et que surtout, rien ne nous laisse penser qu’Antonio (qui fait les premières approches) est attiré par les hommes alors que jusqu’à l’apparition de Jonbert, il se focalisait uniquement sur les garçons de son âge.



Par contre il est très intéressant, et rare, dans un film censé se passer sur une période courte (les vacances scolaires de Noël, ce qui est un peu une facilité car on ne nous présente pas Antonio dans son environnement scolaire), de voir le personnage principal évoluer autant. Ce qui fait que le sentiment du spectateur envers le garçon évolue constamment, passant d’une curiosité bienveillante à un malaise, lorsqu’il ne peut juguler son désir sexuel envers son oncle, puis à la pitié lorsqu’il devient la victime de ses sens...



Il est particulièrement adroit de faire ressentir la montée du désir sexuel chez Antonio. Et là, il faut bien arriver à ce qui est totalement singulier pour un film non pornographique : la crudité des scènes de sexe qui sont montrées prosaïquement et sans véritable sensualité, comme si le sexe homosexuel (c’est le seul que l’on voit) était condamnable pour le cinéaste ; paradoxalement, il nous le montre complètement déculpabilisé chez les philippins.



Les scènes sexuelles assez sordides et assez mal filmées entre l’oncle et son neveu sont d’autant plus choquantes qu’elles sont insérées entre des séquences domestiques des plus banales, rendant bien l’engrenage de cette relation incestueuse et la duplicité des deux protagonistes envers Teresa. La scène de viol du film est la plus réaliste, donc la plus insoutenable qu’il m’ait été donné de voir.



Un film un peu hétérogène et ambigu, mais dont l’audace du sujet et ses partis pris cinématographiques, servis par une distribution époustouflante, font qu’il restera longtemps dans la mémoire du spectateur.

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