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Fiche technique :

Avec Lee Young-hoon, Lee Han, Cho Hyun-Chul, Kim Dong-wook et Jung Seung-Gil. Réalisation : Leesong Hee-il. Scénario : Hee-il Leesong. Montage : Hee-il Leesong & Jeong-min Lee Images : Yun Ji-un. Musique : Byung-hoon Lee.

Durée : 114 mn. Disponible en VO et VOSTfr.



Résumé :

Dans un paysage idyllique coréen, un superbe jeune homme nu glisse à travers le cristal bleu d’une claire rivière. Ce sont peut-être les derniers joyeux moments qu’il connaîtra avant longtemps. Su-Min (Lee Young-hoon) a été élevé dans un orphelinat, à la campagne. Mais il est temps pour lui de quitter le nid car il a atteint la limite d’âge et ne peut plus y rester. Attiré par ses lumières, il va à Séoul dans l’intention d’y faire des études d'art. Il s’aperçoit vite qu’il est difficile de vivre dans la grande ville. Il trouve un emploi à la chaîne dans une usine mais il ne le garde pas longtemps.



Il ravale sa fierté et devient un gigolo qui se loue aux messieurs aisés dans un bordel. Sa beauté attire de nombreux admirateurs mais il les voit à peine. Bien qu'il soit ouvertement gay, il ne porte aucun intérêt à ses clients. Bientôt, Su-Min est pratiquement harcelé par un garçon, Min-Jae (Lee Han), qui est amoureux de lui. Min-Jae est le fils gâté d'un éminent homme d'affaires. Jae-Min tombe profondément amoureux de Su-Min et le poursuit, malgré la pression familiale. Son père veut lui faire épouser sa jeune fiancée qui lui est promis de longue date.



Pire encore pour Min-Jae, l’impassible Su-Min n'est pas intéressé par son amour ou sa compagnie... Progressivement les sentiments de Su-Min envers Min-Jae se modifient ; bien que Su-Min combatte cette attirance, il en devient prisonnier et cela contre toutes les résolutions qu’il avait prises, d’autant que son ami d’enfance le rejoint à Séoul, lui rappelant le Su-Min d’hier...



L’avis de Bernard Alapetite :

Il est difficile lorsque l’on regarde ce film coréen indépendant, qui a connu un grand succès dans son pays malgré une sortie limitée, de ne pas penser au chef d’œuvre de Wong Kar-Wai, Happy Together. Il y a cette même alternance entre des instants apathiques et de brusques bouffées de violence. Il y a cette même volonté, presque une délectation, à plonger dans le côté obscur de la relation entre deux jeunes hommes.

La caractéristique technique principale du film réside dans ses variations de rythme ; alors que le développement de l’intrigue suit un tempo tout asiatique, parfois un peu languissant, tout du moins dans ses premiers trois quarts, sa mise en place est d’une sécheresse à la fois efficace et elliptique qui fait penser à la présentation des personnages et des prémices de l’aventure d’un manga d’action.



Dès la première séquence, avec son beau mouvement de caméra à la grue, Leesong Hee-il et son directeur de la photo nous montrent qu’ils possèdent bien les subtilités de la prise de vue, ce qui ne sera pas démenti durant la suite du film.

No Regret raconte une simple histoire d'amour à la structure classique : deux personnes se rencontrent, tombent amoureux, et combattent pour leur amour. Le film n’évite pas quelques clichés scénaristiques que l'on est l'habitué à voir dans les films gays, tel Jae-Min fiancé par sa famille qui le force à se marier.



Le film sur la prostitution masculine est quasiment un sous-genre en soit du film gay. Pour ma part, je déplore cette prolifération qui tend à faire croire que la prostitution est au centre de la vie sexuelle des gays. No Regret, non seulement par sa qualité mais aussi par l’angle avec lequel il aborde le sujet, se détache du lot. La plupart des films gays mettant en scène des gigolos font peu de cas des clients ou les relèguent au rang de repoussoirs. C’est le cas dans des films estimables comme John ou Twist (Antiprod éditeur) par exemple. Il est rare que les scénarios abordent autrement que d’une façon manichéenne et caricaturale les figures du prostitué et du client. Qui sont presque toujours réduits aux archétypes pour le prostitué, au pauvre et bon garçon contraint de se vendre à cause de la mauvaise fortune et pour le micheton à celui du vieux ploutocrate libidineux.



Quelques rares films échappent à cette caricature et montrent les relations, souvent compliquées qui se tissent entre le prostitué et son client (pour peu que ce dernier soit « un habitué ») : Boy Culture (édition Optimale), River Made to Drown In (Studio Canal) ou encore In the Flesh (BQHL). Mais ces films restent encore dans le stéréotype qui semble obligé du jeune gigolo et du vieux micheton. Dans No Regret, le client de Su-Min n’est guère plus âgé que lui. Sans en avoir l’air, ce film brise un tabou, celui de taire que les hommes qui ont recours au service de prostitués peuvent être aussi des jeunes pas mal de leur personne et pas seulement des cacochymes libidineux.



Le réalisateur Leesong Hee-il, qui est ouvertement gay lui-même, parvient à créer l’émotion tout au long du film et a emporter l’adhésion du spectateur. La psychologie des deux héros est à la fois fouillée et crédible. Il est un peu dommage que le cinéaste ne se soit pas plus attardé à développer les rôles du tenancier du bordel, très atypique, et celui de l'ami d'enfance. No Regret est un film attachant et très émouvant.



On est totalement surpris par le dernier quart du film sur lequel il est interdit d’en dire trop sans entacher gravement le plaisir du futur spectateur. No Regret passe alors d’un film psychologique réaliste à un mélo flamboyant au suspense certain qui devrait tirer des larmes à plus d’un. Le cinéaste met alors la réalisation au diapason de son scénario. La couleur disparaissant quasiment pour laisser place sur l’écran à un camaïeu de gris que réveillent quelques touches de couleurs froides. Il est seulement regrettable que visiblement il n’ait pas réussi à choisir entre les multiples images de fins possibles, nous proposant plusieurs fausses fins qui altèrent l'émotion pourtant à son comble dans le final.



No Regret a été tourné en numérique, ce qui est parfait pour capter le monde obscur des gays gravitant dans le milieu de la prostitution. Comme dans les œuvres de Michael Mann, la caméra numérique est le meilleur moyen de filmer des environnements où la luminosité est faible. Néanmoins, le cinéaste abuse des atmosphères nocturnes. Même si ces séquences peu éclairées transcrivent bien le monde glauque de la prostitution masculine dans lequel évolue Su-Min qui peut parfois s’avérer un milieu dangereux. Si les images sont soignées, l'image dans le cadre est toujours bien composée, la narration reste dure, et alors que les scènes de sexe sont explicites, Leesong Hee-il les filme néanmoins avec tact.



Alors qu'il n’y a encore pas si longtemps, il était périlleux de filmer en plan large avec une caméra numérique en raison de la "mollesse" de l'image, No Regret montre que ce temps est révolu. Le cinéaste l’utilise aussi bien en intérieur, il affectionne particulièrement les entrebâillements de porte, qu'en extérieur avec des plans panoramiques.



Il faut souligner la belle performance des deux acteurs principaux. Lee Han exprime bien le dilemme auquel est confronté son personnage, contraint de rester dans le placard du fait de la pression de son entourage, tout en étant amoureux fou d’un garçon. Toutefois, c’est Lee Yeong-Hoon qui est époustouflant de vérité et sur qui tout le film repose. Lee Yeong-Hoon a également joué dans Good Romance, un court métrage de Leesong qui a finalement été étoffé pour devenir No Regret. Lee Yeong-Hoon fait bien ressortir les différents sentiments qui traversent Su-Min : la colère, le désespoir et le courage, la colère d'être trahi, le désespoir de sa situation, et le courage de tomber amoureux...



Ce beau long métrage très émouvant combine thèmes gays et réflexions politiques et sociales, tout en ayant un soupçon d'humour ; c’est le premier film de son réalisateur.

Dans ce moderne mélodrame, on s’aperçoit que le bonheur n’est pas facile à trouver, même pour les beaux garçons dans les bars gays de Séoul...

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