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Fiche technique :
Avec Virginie Ledoyen, Mathieu Demy, Jacques Bonnaffé, Valérie Bonneton, Frédéric Gorny, Michel Raskine, Denis Podalydès, Nelly Borgeaud, Axelle Laffont, Philippe Mangeot et brigitte Tijou. Réalisé par Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Scénario : Olivier Ducastel et Jacques Martineau. Directeur de la photographie : Matthieu Poirot-Delpech. Compositeur : Philippe Miller.
Durée : 98 mn. Disponible en VF.


Résumé :
Jeanne, réceptionniste dans une agence de voyage, est à la recherche de l'homme de sa vie. Elle pense l'avoir enfin trouvé en la personne d'Olivier. Mais ce dernier disparaît de sa vie dès qu'il apprend qu'il est atteint du sida. Jeanne tente alors de retrouver sa trace.


L’avis de Shangols :
Il y a comme ça des films dont on reconnaît parfaitement qu'ils sont maladroits, qui sont très loin de la perfection, et qui pourtant bouleversent. J'ai dû voir Jeanne et le Garçon formidable une dizaine de fois, et j'y trouve toujours cette fraîcheur enfantine, cette douceur mélancolique qui me font hurler d'amour, sortir dans la rue et regarder le ciel. Comme les films de Jacques Demy. Et on a beau dire, ce film-là n'est pas loin d'approcher le talent de son modèle.
Oui, je sais : c'est souvent trop fleur bleue, c'est un romantisme à la Jeune et Jolie qui pourrait gaver. Ledoyen, dans le genre, est une parfaite gamine irresponsable et non concernée, énervante de nombrilisme et d'incompréhension du monde. Mais c'est ça qui rend le film attachant, cette puérilité totalement assumée, ces émerveillements ridicules devant une couleur, un bouquet de fleur ou un battement de vie. D'autant que ces moments mièvres sont contrebalancés à maintes reprises par un contexte social et sombre assez culotté. Comme dans les Demy, qui raconte des histoires de sirop dans un monde fermé et désespéré, Jeanne... nous place dans un « teen-movie » à l'époque du SIDA. Quelques chansons sont très dures (la bouleversante vision de la mort de Bonnaffé, le coming-out de Mathieu Demy, la scène d'adieu à l'hôpital...), et on entend même les noms de Pasqua ou de Cresson cités comme responsables du SIDA. Si les chansons « positives » sont souvent drôles (la chanson titre, celles sur les achats à crédit, sur les livres), les « négatives » renvoient doucement à un contexte social contemporain très aride. Tout ça très simplement, avec des petites chorégraphies minables, maladroites, amateures, et touchantes par là même, avec une très bonne sensibilité du cadre, des décors, des situations, des couleurs. Les voix ne sont pas posées, les corps sont maladroits, c'est la vie qui bat là, loin de toute maîtrise technique, qui aurait bousillé ces instants de grâce (Remember dans le même genre, Everyone says I love you, la merveille de Woody).
C'est beau comme tout, très émouvant, finalement assez engagé, et c'est une esthétique et une vision du cinéma très culottées : Martineau et Ducastel ne font aucune concession sur leurs goûts, vont au bout du bout de leur logique formelle. Total respect donc pour ce film beaucoup plus rebelle qu'il n'y paraît, en-dehors des modes et des chemins tracés. Et ça m'émeut aux larmes. Vivement ma 11e vision.

    

L'avis de Philippe Serve :
« Nous avons voulu faire un film à la fois triste et joyeux sur le plaisir de vivre, un film qui chante la beauté de la vie et l'horreur du sida, un film qui murmure avec insistance : ça vaut la peine de vivre, alors faites attention à vous... » Olivier Ducastel et Jacques Martineau
On l'a dit et redit, le film est un hommage explicite aux films musicaux passés de Jacques Demy, évident dès la première séquence: couleurs bleue et jaune dominantes (le rouge et le vert viendront plus tard), figurants passant à l'arrière plan en esquissant des pas de danse. Et puis très vite le premier numéro musical: des employés d'une entreprise de nettoyage se mettent à chanter et danser sur le thème de l'immigration. Au milieu se trouve Virginie Ledoyen, toujours aussi séduisante.
Le principe du film n'est pas compliqué: mélange de légèreté et de gravité, un peu de dialogue parlé (et sonnant trop souvent « branché jeune »), un peu de sexe et beaucoup de chansons aux textes relevant tantôt du sentimental, tantôt du social-réalisme. Avec ce « truc » en plus: associer la comédie musicale (synonyme de gaieté) au sujet de société fétiche du jeune cinéma français, le sida (synonyme évident de drame).
Malgré la bonne intention de départ, on pouvait craindre le pire lorsqu'on est soi-même absolument rétif aux Parapluies de Cherbourg ou aux Demoiselles de Rochefort (mais pas au très joli Peau d'âne). D'autant que le début aligne cliché sur cliché. On se dit alors que la fatigue va vite venir devant cette Jeanne libertine et son garçon formidable où le comble de la modernité semble de faire rimer sur les jolies lèvres de Virginie Ledoyen « baisable » et « aimable ». Les premiers textes de chansons apparaissent vraiment aussi fades et plats que ceux des modèles avoués précités, avec parfois une lourdeur d'éléphant, le message anti-sida ne faisant pas dans la finesse (a-t-on fait le tour des choses en chantant: « C'est la faute à Pasqua, la faute à Cresson, la faute à la société » ?).
Et puis, contrairement aux pires craintes, le film va en s'améliorant malgré un scénario aussi épais qu'une feuille de papier cigarette et des dialogues proches du degré zéro. Les numéros musicaux se succèdent sur des musiques plaisantes (les réalisateurs ayant eu l'excellente idée de ne pas pousser leur hommage à Jacques Demy jusqu'à lui « emprunter » son compositeur, le soporifique Michel Legrand, lui préférant Philippe Miller...) et avec de meilleurs textes. L'humour marque le film de sa présence donnant la légèreté dont je parlais précédemment. Globalement, le film devient assez plaisant même si quelques moments ici ou là sont encore un peu irritants (les « colères » justifiées et le discours militant anti-sida et pro Act Up dont Jacques Martineau fut militant tapent trop à côté de la plaque par leur simplisme ou leur caricature, du style: « Il est mort du sida, de quoi veux-tu qu'on meure aujourd'hui ? », les cardiaques et cancéreux apprécieront, ou bien encore dans la même chanson « Quand un pédé crève, c'est simple, tout le monde s'en fout »).
Si les harmonies de couleurs sont vraiment très réussies, l'interprétation reste correcte, sans plus, car manquant pas mal de relief. Outre Virginie Ledoyen déjà évoquée (Meilleure Actrice au Festival de Paris pour ce rôle, ce qui paraît tout de même très excessif), Mathieu Demy, fils du réalisateur décédé et autre symbole de l'hommage qui lui est porté avec ce film, se montre assez fade.
On pourra aussi regretter que les différents acteurs ne soient pas un (tout petit) peu meilleurs chanteurs (Virginie Ledoyen étant la seule doublée, en l'occurrence par Elise Caron)...
En conclusion, un film certes mieux réussi que des drames du même genre, style Les Nuits fauves, Love Story ou Philadelphia, ou les comédies musicales de Jacques Demy (Peau d'âne excepté) mais qui ne mérite tout de même pas les éloges tressés par des critiques dont on se demande toujours quelle part de « copinage » entre en ligne de compte dans ce genre de dithyrambe. On l'aura compris, le film n'échappe à la qualification de « surcôté » que de très, très peu...
Note : Jacques Martineau et Olivier Ducastel continuèrent de parler de choses graves (le sida encore) avec légèreté dans leur excellent second film Drôle de Félix (sorte de road-movie entre Dieppe et Marseille d'un jeune beur gay).

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