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Fiche technique :

Avec Yoshikazu Kotani, Takumi Saito, Hiroya Matsumoto et Masashi Taniguchi. Réalisation : Kotoro Terauchi. Scénario : Kotoro Terauchi, Karoruko & Saki Senoo. Musique : Chiko Fujino. Montage : Kenji Sagami.

Durée : 90 mn. Disponible en VOST anglais.


 


Résumé :

Taishin Mamiya (Yoshikazu Kotani), jeune journaliste dans un magazine, rencontre pour réaliser une interview, un jeune lycéen type, Noeru Kisaragi (Takumi Saito). Ce dernier est impertinent lors de l’entretien mais Mamiya est subjugué par le garçon. Un tableau représentant l’océan, peint par Noeru, offre un prétexte à Mamiya pour l’inviter au restaurant. Le lycéen se montre sans gêne durant tout le repas. Lorsque Mamiya se rend aux toilettes, Noeru le suit et ils ont leur première relation sexuelle. Le lendemain, la rédaction du journal de Mamiya reçoit un appel comme quoi leur journaliste n’a pas été correct avec l'interviewé. Mamiya, pour s’excuser, et aussi pour revoir Noeru, se rend chez le garçon avec un cadeau, mais il le surprend au lit avec un individu qui a tout du pervers. Mamiya, choqué, s’aperçoit que Noeru ne lui est pas du tout indifférent...



En cherchant à connaître mieux Noeru, Mamiya découvre qu’il a une âme torturée et qu’il se prostitue à des hommes différents chaque nuit à la recherche de sensations fortes mais voulant surtout pour fuir l’amour en raison d’un secret qui le taraude (mélodramatique à souhait). Mamiya, qui s’est donné comme mission de remettre Noeru dans le droit chemin, finira par le découvrir.

Mais leur relation est contrariée par la jalousie d’un camarade de classe (Hiroya Matsumoto) de Noeru qui est follement amoureux de lui...



L’avis de Bernard Alapetite :

Nous sommes devant une adaptation cinématographique d’un yaoi, ces mangas, généralement réalisés par des femmes et lus au Japon, surtout par des jeunes filles, dans lesquels des garçons s’aiment d’un amour rarement sage et parfois peu doux... L’origine de Boys Love transparaît dans chaque plan tant on a l’impression de voir une suite de cases d’une bande dessinée, toutes soigneusement cadrées et bien éclairées. Si la grammaire cinématographique est extrêmement simpliste lors des face-à-face entre les deux personnages principaux, se résumant le plus souvent au champ, contre-champ, la réalisation – néanmoins – sait faire preuve d’audace dans ses angles de prise de vues et dans ses scènes de sexe (qui auraient été beaucoup plus explicites dans un manga), comme le ballet des pieds lors de la première relation sexuelle entre Mamiya et Noeru dans les toilettes du restaurant. Le réalisateur n’est pas trop pudibond et nous offre quelques beaux plans de nu intégral... de dos.



Boys Love n’évite aucun des passages obligés du yaoi, comme les scènes de lycée avec le camarade, meilleur ami, pas très beau et bien sûr jaloux de la vie extérieure (par rapport au lycée) que mène son ami à son insu. Et sans doute plus étonnant pour des non habitués aux mangas, des lieux habituels de ce mode d’expression, le train, les ascenseurs, les toilettes... et l’ exacerbation des sentiments.

Mais si nous sommes bien du côté de l’amour, façon collection Harlequin, à la différence de malheureusement la quasi totalité des yaois, la psychologie dans Boys Love est fouillée. On s’aperçoit que si Noeru couche avec des hommes au hasard, c’est plus pour combler sa solitude que par soif de sexe.



Mine de rien, le film est aussi une réflexion sur l’amour. La mise en image de l’obsession de Mamiya par Noeru est très convaincante. Très intéressante aussi de mettre au centre et comme moteur de la relation amoureuse la curiosité pour l’histoire de l’autre.

Le spectateur peu habitué à la lecture de mangas sera surpris par l’aspect juvénile de Mamiya, que tout occidental, à la lecture du pitch, aurait imaginé plus mûr, mais ce décalage entre la fonction du héros et sa silhouette adolescente est bien dans la tradition nippone du manga. On a d’ailleurs l’impression que tous les protagonistes du film ont peu ou prou le même âge. De même que le spectateur sera peut-être étonné que dans ce monde l’homosexualité semble la norme et que tous les mâles soient gays. Les femmes sont ici réduites à des silhouettes fugitives. La seule surprise est que c’est celui qui est sensé être le plus jeune, ce qui n’est pas évident à l’image, donc le dominé,qui prend l’initiative en matière de sexe.



Les deux acteurs sont très mignons et Takumi Saito, avec ses grands yeux de faon, semble s’être échappé des pages d’un yaoi.

Grande nouveauté au cinéma, surtout dans le cinéma gay qui brille rarement par son intellectualisme, le fait que Terauchi sépare les scènes par des citations sur la nature de l'amour tirées d’œuvre de Shakespeare, Hemingway, Montaigne...



Dans ses déclarations, Terauchi développe une thèse pour le moins radicale : celle que la relation homosexuelle est plus pure et plus romantique que l’hétérosexuelle car elle n’a pas l’alibi utilitaire de la reproduction ; étant entièrement gratuite, elle est donc plus désintéressée et plus pure.

Devant le succès Boys Love, qui est son premier film, Terauchi a tourné un Boys Love 2, une année après celui-ci, qui n’en est pas la suite, mais qui reprend comme acteur principal, Yashikazu Kotani.

Dans les limites étroites du yaoi, Terauchi a réussi un beau mélodrame.



Nota : Toutes les sources donnent une durée pour ce film de 90 mn alors que mon exemplaire ne dure que 83 mn !

Pour plus d’informations :

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