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(5.05)




Chères lectrices et chers lecteurs, il y a quelques semaines j'ai lancé à des personnes ciblées qui ont fait et font toujours partie de ma vie un appel à contributions sur le thème « Zanzi tel que je le connais ». L'idée était d'autant plus intéressante qu'une grande partie de ces êtres chers m'ont connu avant que je devienne Zanzi. Le but de l'exercice était de vous apporter un éclairage nouveau et différent sur ma personnalité dans toute sa complexité. Il se trouve que seul Esteban a répondu à cet appel. Je n'en attendais pas moins de lui, connaissant sa sensibilité naturelle. Le portrait qu'il fait de moi est à la fois touchant et sans concession. Je reconnais qu'en lisant certains passages, je me suis senti un peu "bousculé" de découvrir comment il me voyait. En lisant ce qui suit vous devinerez d'instinct à quoi je fais référence.

Cher Esteban, je t'ai côtoyé de près, et parfois de très près, pendant deux ans. Et je souris de constater que tu me rappelleras toujours mon black-out de l'entre-deux tours. Pour moi, tout a commencé en août 2002. Je me souviens aussi des mauvais moments que nous avons traversés, mais ils donnent du relief et du contraste à tous les autres bons moments, ces étincelles d'éternité que nous avons volées au temps qui passe et dont l'ascenseur de la place de Louvain se souviendra longtemps. Je me souviens aussi de cette complicité innée qui nous liait, de nos pensées semblables et simultanées, t'en rappelles-tu ? C'est comme si nous nous étions retrouvés après des siècles de séparation.

Je me souviens aussi de ce jour où, patraque, je suis resté chez moi et que tu es venu me frapper à ma porte à l'heure du déjeuner. J'ignorais jusqu'à ce que je te lise que tu avais eu une conversation avec notre Amigo dans son bureau. Je me souviens seulement que tu étais bouleversé quand j'ai ouvert la porte, soulagé aussi de me voir en vie, comme si tu t'étais imaginé le pire (et tu n'es pas le seul, demande à Daniel C. Hall). Je me souviendrai toujours des minutes qui ont suivi et qui n'appartiennent qu'à nous, et à notre mémoire partagée.

Je savais dès le début que tu ne serais jamais à moi complètement. J'ai pris le risque de cette souffrance, de ce CDD couru d'avance. C'était cela ou rien. J'ai donc choisi d'avoir peu plutôt que de passer à côté de toi, de nous. Je t'ai aimé comme tu n'en as peut-être pas idée, et après la fin de notre période passionnelle, j'en ai fait une belle chanson qui dort encore au fond de mes tiroirs. Elle m'a aidé à refermer cette blessure d'amour. Tu sais que je t'aimerai toujours, bien que de façon différente, car apaisée et platonique. Et je sais que tu m'as aimé aussi, pas seulement parce que tu me l'as dit avant mon départ. Parce que tu as écris ce témoignage.

 

La première fois que j'ai rencontré Zanzi c'était durant l'entre-deux tours mémorable de la Présidentielle de 2002. Comme un réalisateur de cinéma, il était venu en repérage pour une série dont il fut la vedette pendant deux ans à B. Je me fais un malin plaisir de rappeler cette anecdote car elle a le don d'agacer notre petit Zanzi étant donné que je suis le seul de nous deux à me remémorer cette rencontre furtive. Il faut dire que la présentation fut rapide et il avait beaucoup de personnes à voir ce jour-là. En tout cas, mon radar ne m'a pas trompé car j'étais quasi sûr en le voyant que d'une part Zanzi préférait les glaçons aux quilles et que d'autre part nous deviendrions amis.

Notre "vraie" rencontre eu lieu en août 2002 au moment de son « entrée en fonction officielle ». Terme élogieux pour un travail de simple « employé de mairie » : définition péjorative (pour lui) de l'activité qui l'occupait à l'époque et revenant souvent dans les bilans quasi hebdomadaires que Zanzi faisait de sa vie.

Zanzi m'a tout de suite plu. Sa fantaisie, son humour, son intelligence, son exagération contrastaient singulièrement avec l'atmosphère ronronnante que j'avais connue au bureau jusqu'alors. Un lien s'est tissé et nous nous sommes très vite rapprochés. L'étape des confidences est alors arrivée, étape prometteuse sur la valeur d'une amitié qui est en train de naître et que l'on espère voir grandir jour après jour sans se flétrir.

Nos espaces professionnels étant contigus, Zanzi et moi nous rencontrions tous les jours, allions déjeuner ensemble, conversions même par mails...  Le train était lancé mais les dés pipés au départ, car cette histoire d’amitié qui a assez rapidement glissé vers une histoire plus intime ne pouvait déboucher que sur des frustrations et des incompréhensions, notamment pour Zanzi. Je pense que je l'ai aimé mais pas assez pour qu'il obtienne de moi ce qu'il attendait : que je le suive ! (Mais le suivre où... ?)

Bien sûr l'amour existe sous différentes formes mais dans une seule forme complète qui fait que l’on décide de faire sa vie avec une personne et à l’époque j’avais déjà cette personne...

Parfois, en repensant à ces moments j’ai l’impression d’avoir trahi ses sentiments mais je pense (j’espère) qu’il ne m’en veut plus aujourd’hui. Un courant peut-être trop naïf nous a porté durant tous ces mois mais notre relation actuelle ne serait sans doute pas la même sans cette traversée d’épreuves.

Ainsi, vous avez le décor affectif général des deux années durant lesquelles nous avons cohabité même si ce fut surtout la première d’entre elles qui connut le plus de « rebondissements ». Jolie façon euphémique de dire les choses...

Lorsque notre relation passionnelle s’est terminée, j’ai découvert le « côté plus obscur » de Zanzi. Un côté qui à l’époque était à mon avis l’aspect dominant de son être. Une personne défaitiste, colérique parfois et distillant en permanence un certain désespoir.

Que pouvais-je y faire ? Rien n’allait selon lui : sa vie professionnelle qui n’était pas à la hauteur de ce qu’il valait intellectuellement, sa vie affective insatisfaisante, son hypocondrie. Il n’écoutait pas mes conseils, refusait la critique constructive mais pouvais-je lui en vouloir moi qui lui avais fait espérer pendant un temps qu’au moins du côté cœur les choses s’arrangeaient ?

Bref, quelqu’un de pas toujours facile à vivre au quotidien car c’est justement auprès des gens en qui il a une pleine confiance qu’il se livre totalement.

Son humeur était comme un yoyo ou pour prendre une image qui nous replonge dans l'époque comme l'ascenseur qui monte et qui descend et que nous empruntions, « affectueusement » dirais-je, pour nous rendre à la machine à café. Celle du troisième étage ou du cinquième plus tranquille au gré de nos envies. Comme dans le bâtiment il y avait 7 étages, Zanzi avait coutume de comparer l'ascension vers le 7ème à une escapade vers le 7ème ciel. Mais cet ascenseur pouvait également nous conduire vers plusieurs niveaux en dessous du rez-de-chaussée...

C’est lui qui donnait la couleur de la journée (noire, grise ou rose) sans se soucier de savoir si les autres avaient des problèmes peut-être plus graves. Je dois avouer que cela m’exaspérait parfois !

Je me souviens du jour où Zanzi ne prévenant personne ne s’est pas présenté au bureau. Je fus convoqué par le grand chef qui savait que j’étais proche du loustic et qui me demanda s’il y avait une quelconque raison de s’inquiéter. Est-ce que Zanzi qui vit seul se sent bien à B. ? J’essayais de noyer le poisson en dissimulant mon inquiétude et demandais tout de même au plus petit chef si je pouvais me rendre à l’appartement de Zanzi pour voir ce qui s’y passait. Je me suis mis à courir pratiquement sans m’arrêter saisi d’une frayeur diffuse... « Il a quand même pas... ». Arrivé en bas de chez Zanzi, je sonne et Monsieur m’ouvre... Je le trouve en peignoir dans l’encadrement de sa porte avec la tête du gars qui venait d’être dérangé en plein sommeil. Je lui criais alors un grand « T’es malade ! » tellement j’étais hors de moi. Zanzi avait tout simplement omis de prévenir le bureau qu’il n’était pas très bien ce jour là.

Je ne reprendrais pas ici l'intégralité des moments que nous avons partagés et qui nous appartiennent mais il y a eu aussi beaucoup de bons moments de rigolades, d’échanges, de tendresse et d’affection. Durant ces deux années nous avons concentré à forte dose des déchirures, des engueulades et des retrouvailles pour finalement en arriver à la conclusion que rien ne pourrait nous séparer.

L’énigme que je n’ai toujours pas résolue est celle du peu d’intérêt que Zanzi porte aux autres. Est-ce une forme de pudeur comme il me l’a dit ? Un simple égocentrisme un peu amplifié ? Ou tout simplement parce qu’il ne sait pas comment faire ? Enfin, je me dis qu’à un moment donné il s’est tout de même intéressé à moi ce qui signifie que tout n’est pas perdu.

Si je ne me trompe pas, Zanzi est devenu Zanzi peu de temps après son passage à B. Le jour de son départ, j’étais à la fois triste et soulagé qu’il aille à la rencontre d’autres horizons. Je me sentais de plus en plus démuni.

Que lui apporte sa vie à Caribouland ? Je n’en sais pas grand-chose finalement, nous en parlons peu. Il y allait rempli d’espoir sur son avenir et les opportunités qui pourraient s’y présenter.

Les a t-il rencontrés ?

Pas tout à fait me semble t-il, mais je crois qu’il tend au moins vers un équilibre serein qui le conduira je l’espère vers ce qu’il cherche ou tout du moins à déterminer ce qu’il cherche...

C'est désormais le monde qu'il prend à témoin de ses états d'âme et j'ose espérer que cela l'aide dans sa quête...

Je suis rassuré, Zanzi, que tu m’aies choisi parmi tes nombreuses connaissances pour livrer ce témoignage. Je compte donc toujours pour toi. Cela me ressemble cependant tellement peu de me livrer ainsi même sous le couvert de l'anonymat. J’ai voulu te faire plaisir et te témoigner ma grande affection. Tu me manques.


Esteban



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