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Dans l'ombre de
JANN HALEXANDER


Jann Halexander est un chanteur franco-gabonais. Il est également pianiste, acteur et producteur. Le chanteur Jann Halexander naît le 13 septembre 1982 à Libreville (Gabon, Afrique centrale). Ancien étudiant en géographie à Angers, dans le Maine-et-Loire, il prend un pseudonyme que lui inspire la personnalité de l'artiste sud-africaine Jane Alexander, dont les sculptures représentent des êtres hybrides. Il est issu d'un couple mixte — père gabonais, mère française — ce qui se fait ressentir au travers de ses créations. Pour découvrir son univers, Jann a accepté de rejoindre l'équipe du blog Les Toiles Roses avec cette chronique qui vous transportera loin dans l'imaginaire fécond et délicieux de ce grand artiste.



01. Réflexion autour de Statross le Magnifique...




Statross le Magnifique ? C'était une farce. De la pure désinvolture. D'aucuns ont parlé du foutage de gueule… d'autres d'audace cinématographique (?). On a également affirmé que c'était une version trash des Feux de l'Amour. J'ai écrit le scénario. Produit le film. Signé la musique. Et je jouais Statross.

 


Scène d'ouverture : un homme basané se masturbe tandis qu'en fond on entend une chanson que je ne chante plus en concert sur l'écrivain Brasillach. On voit tout, y compris l'éjaculation. J'imagine les gens se dire : qu'est-ce que le scénariste (moi) a voulu exprimer avec cette scène ? Je suis un pauvre con. Personne ne peut se poser ce genre de question. Le jeune homme est très beau, il pue le sexe, il est trop sexy pour inciter à la moindre tentative de réflexion profonde. Les hommes bandent, les femmes fantasment. D'autres détournent le regard en disant : c'est cochon. Moi je trouve ça beau, certes, mais je ne suis pas sûr que ça ait sa place. J'aurai choisi un autre acteur. Mais ce n'est pas mon film. Cette scène en tout cas avait le mérite de lancer un défi aux spectateurs, surtout les hommes : après cette scène, l'homme qui aura joui aura-t-il le courage de voir la suite ou va-t-il se lever et aller se rincer la main qui a servi ? Parce que dans ce cas, autant être clair, le film est si court que le temps qu'il se lave les mains et qu'il revienne, ce sera fini.




La scène d'ouverture était une mise en bouche. Oui. Elle donnait le ton. Elle testait le spectateur. Tu veux du cinéma Queer ? Tiens prends ça ! Passée cette scène, ça allait mieux. Deux hommes de couleur se draguent dans un fauteuil. Statross est triste, toujours triste, il ne fait rien d'autre, c'est simple, il est ennuyeux, c'est bien, c'est facile à jouer, pour moi qui suis piètre acteur. La femme de Statross et un touriste juif discutent en prenant le thé. Magnifique Pascale Ourbih, avec sa chevelure rousse, sa robe blanche. Magnifique la façon dont l'acteur Antoine Parlebas vomit dans le cabinet. Il ne triche pas, non vraiment il ne triche pas. Et pendant ce temps, Statross Reichmann est toujours triste, seul fait notable, il se déguise en femme, voit ce que ça fait, c'est lassant. Trois-quart des gens ne comprennent rien, moi non plus.

Et pourtant je l'aime bien ce film. Et puis le cinéma de Rémi Lange, c'est quelque chose. J'ai fini par voir Statross le Magnifique entièrement, sans fermer l'œil quatre mois après sa sortie. Douloureux. Mais j'ai réussi. Et puis les rares médias, papier ou internet, qui ont osé critiquer le film l'ont fait de façon positive.



Je me suis retrouvé à réaliser Statross 2 : Occident, un an après la sortie de 1er. Je venais de terminer le tournage de la triste histoire d'Antoine Blanchard, l'histoire d'un homme vendéen amoureux d'un député, un moyen métrage expérimental et musical, une libre adaptation d'une de mes chansons. J'Aimerais J'Aimerais, le titre officiel, dont la sortie était prévue le 20 juillet.


 



Pendant de longues semaines, j'ai réfléchi. Sur Statross, sur moi, sur la société, la vie et la mort etc… La question n'est pas de savoir si je l'aime ou pas, ce personnage. Je ne l'ai pas créé, il est venu à moi en rêve, il s'est imposé. C'était quelque chose de flou. J'ai voulu en faire un jeune tzigane qui voit son père lynché et pendu sur ordre d'un seigneur allemand au Moyen-Âge. Après j'ai voulu en faire un juif autrichien névrosé dans la Vienne du XIXème siècle. Puis finalement j'ai choisi car c'était plus intéressant et nouveau d'en faire un métis Noir/Blanc. D'autant que le métissage est vraiment une de mes thématiques dans mon travail. Pour information : Statross est un prénom autrichien. C'est aussi un jeu de mot vraiment poilant à partir de l'expression « c'est atroce ».




Je n'ai pas su dans le scénario du premier volet lui donner la profondeur qu'il méritait. Pourtant des milliers de gens l'ont vu, cet homme, triste, métis, évoluant dans un drôle de monde. J'ai reçu de nombreux messages de gens qui attendent la suite.

De Dracula à Batman, en passant par Wonder Woman ou Candyman, ces personnages qui jalonnent nos vies, nos paysages culturels, nos esprits ont un point commun : ils sont le fruit de l'Occident. Ils oscillent entre le bien et le mal, la raison et la folie, et quand ce n'est pas le Mal qui les emporte, c'est la Mort. Statross appartient à cette galerie de personnages. En tout cas je le souhaite. Il est l'enfant non voulu de l'Afrique et de l'Europe. Manque d'amour d'une mère, manque d'amour d'un père, manque d'amour tout court. Névrosé métis, se raccroche sans conviction au protestantisme, taciturne, au fil de la trilogie s'enfonce dans la Folie… sa destinée sera funeste.

En fait, n'importe qui peut reprendre le personnage de Statross à son compte, il suffit de me le demander. J'imagine : Statross à la plage, Statross chez sa cousine, Statross à la montagne, Statross au pays des Jouets, Statross à Neverland, Statross l'éventreur, Statross à la recherche du Diamant Perdu, Independance Statross, StatrossMan, stop. Mais il y a des caractéristiques essentielles chez Statross : c'est un métis noir/blanc, et ça se voit. Il doit être névrosé, fou, triste et prêt pour le meurtre/ou la Mort. De toute façon, sa vie dès le départ était détruite.

Et puis ce que je dis est vraiment lassant. Car je ne suis pas un intellectuel, c'est très clair, je ne l'ai jamais été.

 

TO BE CONTINUED...

 

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Tous les visuels sont © Les Films de l'Ange ou J. Bonnenfant. Ils sont reproduits avec l'autorisation de Jann Halexander. Tous droits réservés.

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