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Fiche technique :

Avec Nathalie Richard, Pascal Cervo, Olaf Lubaszenko, Xavier Beauvois, Loïc Maquin, Jean-Paul Dermont, Clovis Cornillac, Stéphane Jobert, Isabelle Nanty, Vincent Grass, Farida Rahouadj, Olivier Jahan et Olivier Rabourdin. Réalisation : Catherine Corsini. Scénario : Catherine Corsini, Arlette Langmann et Pascale Breton. Directeur de la photographie : Ivan Kozelka. Compositeur : John Cale.

Durée : 88 m. Disponible en VF.



Résumé :

Après des années d'absence passées à faire les quatre cent coups et à brûler la vie par les deux bouts, Viviane est de retour à Monthermé, la petite ville des Ardennes où vivent ses parents et son demi-frère cadet, Marc. Au contact de cette aînée que cette longue absence a sublimée, ce lycéen de quinze ans va faire le rude apprentissage de l'indépendance. Viviane décide de prendre Marc sous sa protection et ne lui cache rien de son existence tumultueuse. Entretenue par des notables locaux qu'elle traite avec insolence, la jeune femme séduit son frère par son charme et sa drôlerie. Ensemble, ils font des virées en Belgique et se font des confidences intimes. Des gestes s'ébauchent, des corps se frôlent, des étreintes et des complicités se nouent.



Marc a de plus en plus de mal à partager les plaisirs de ses copains de lycée et son amitié pour son camarade Ronan se teinte d'une trouble fascination dont il ne saisit pas immédiatement la nature profonde. Quand Viviane rencontre l'amour en la personne de Tomek, un ouvrier polonais rencontré dans une virée nocturne, et décide de mettre fin à sa vie de femme entretenue, Marc décide d'aller lui aussi au bout de ses sentiments. Alors que Viviane succombe au vertige du grand amour, l'adolescent cède à ses pulsions et tourne résolument le dos au monde de l'enfance en se jetant tête la première dans l'inconnu...



L’avis de Frédéric Mignard :

Un portrait désaxé de deux écorchés, en quête de liberté dans un monde étriqué, qui se caractérise par une mise en scène naturaliste rudimentaire, mais touchante.

Après des années d’absence, une chanteuse de bas-étage revient dans sa petite ville natale. Honnie par ses parents, elle retrouve son jeune frère, un adolescent perturbé par sa sexualité. Ensemble ils vont développer une complicité trouble.



1994. Le cinéma français va au plus mal, boudé par le public qui ne se retrouve pas dans le manque de diversité que lui offre la production nationale. En face des productions comiques, seules atouts de l’industrie cinématographique, les producteurs proposent un grand nombre de films d’auteur, économiques, qui connaissent l’indifférence générale du public. Des productions à tout petit budget dont l’existence est niée par une distribution microscopique dans les circuits art et essai.

Parmi ces œuvres, l’on trouve Les amoureux, le second film de Catherine Corsini, après le polar Poker. Un bide. Et une belle injustice ! Il faudra, finalement, un peu plus de dix ans pour que ce portrait provincial au vitriol puisse renaître de ses cendres, grâce à l’éditeur DVD gay Antiprod. Le film retrouve alors, confidentiellement, une nouvelle carrière mais dans un cadre communautaire, qu’il est pourtant essentiel de dépasser. Limiter Les amoureux aux errances existentielles d’un adolescent, qui se recherche sexuellement pour finalement se retrouver dans l’homosexualité, n’est-ce pas là restreindre un peu les intentions de Corsini ?



La réalisatrice explore plus généralement l’aspect sordide d’une province, asphyxiée par son étroitesse d’esprit, une campagne moribonde, où les mentalités étriquées détruisent les marginaux en quête inconsciente de reconnaissance. Le pouvoir d’attraction de cette région, l’atavisme qui en découle, est une fatalité à laquelle il est mal aisé de se soustraire. La réalisatrice le souligne à travers le personnage de la formidable Nathalie Richard, qui interprète, ici, une chanteuse arriviste, revenue de Paris fragilisée, alors que seul son jeune frère attendait encore son retour au bercail populaire. Elle se retrouve, dans ses dérives névrotiques, à inspecter ses cassures, manipulée et abîmée par les hommes, alors que son frère, fasciné par sa liberté extraordinaire, vit dans la honte, son homosexualité naissante, sali par les sorties nocturnes et les plans drague, que l’environnement hostile lui impose.



Dans le rôle du jeune homo, Pascal Cervo, alors quasi débutant, affiche une justesse de jeu qui contribue beaucoup au succès de cette œuvre, certes rudimentaire, mais d’une grande honnêteté dans sa dénonciation naturaliste d’un milieu. Entre le Border line de Danièle Dubroux et L’Homme blessé de Patrick Chéreau, cette peinture détraquée de deux écorchés, au bord de l’implosion, et toujours à la lisière du tabou ultime de l’inceste, captive et laisse des traces, longtemps après sa projection.

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