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by  Lucian Durden

 

 


Lucian Durden a 34 ans. Il est membre fondateur des Écrivains mendiants de Paris. Ancien chef de la succursale des Flandres de l'École des tripes et amis du foie de veau. Publications dans le Bulletin de la société Jules Verge N° 45, 2ème trimestre. Il occupe les fonctions de directeur de la WithoutBooks Publishing en Pennsylvanie. Ah oui, il est aussi hétérosexuel. C’est notre quota légal dans l’équipe du blog Les Toiles Roses.

 

 

        C’est la question qui récemment m’a été posée par une femme, lesbienne. Vous ne parlez jamais de l’homosexualité au féminin monsieur Durden !

        Ça aurait dû en rester là, n’être qu’une proposition d’article comme j’en reçois beaucoup, mais j’ai été interpellé, bien plus, déstabilisé. J’ai relu l’ensemble de mes billets et m’en suis voulu de n’avoir jamais, même avec ma caractéristique propension à la provocation, évoqué le sujet. Je m’en suis voulu car sans en être conscient, et c’est ce qui est terrible, j’ai été exactement ce que je dénonce, j’ai été un type, un homme dans une société d’hommes.

        Il y a quelques mois de cela j’ai été invité à une très jolie soirée d’anniversaire, un couple de mes amis homos y fêtait ses dix ans de vie commune. Parmi tous les invités, hommes homos, il y avait « moi », l’hétéro, et un couple de femmes. Ça ne m’avait pas marqué, aujourd’hui si. Deux femmes seulement.

        J’ai passé une bonne partie de la soirée à sympathiser avec elles, essentiellement parce que l’une était professeur de Lettres et avait la gentillesse d’entretenir mon obsession pour les bouquins. Elles étaient dans la soirée, mais toujours un peu en retrait tandis que les mecs gueulaient tant et plus, blaguaient ou se tripotaient gentiment. Je pensais alors que c’était la marque de leur nature de femmes, encline à la retenue, à une discrétion plus noble que timide, mais avec un peu de recul, je m’aperçois qu’elles étaient ni plus ni moins que dans leur rôle de femmes dans une société d’hommes. Alors je vous le dis, les mecs, gays, vous n’êtes pas différents de ces hommes, hétéros, dont vous dénoncez la mâlitude. Je vous le dis, bien en face.

        Vous prônez l’ouverture, vous défilez pour les droits de chacun à s’exprimer, jusque dans sa sexualité, mais vous ne portez aucun intérêt, aucune attention particulière à ces femmes qui – et vous y participez – restent cantonnées à ce rôle merdeux de minorité. Et j’ose ajouter que c’est bien plus grave lorsque ça se passe au sein de votre communauté en proie au regard du monde la réduisant déjà au rang de minorité. Les femmes sont réduites dans nos sociétés, et quoiqu’on en dise, au rôle de force qui ne doit pas trop la ramener tout de même, au sein de la communauté homosexuelle ces femmes deviennent la minorité de la minorité – quantité négligeable !

        Dans le troisième volet des aventures de notre ami l’hétéro je distille quelques pensées, lancées à la volée – permettez-moi d’y revenir un instant.

        Je fais parler une femme dans son lit et qui dit les plus horribles choses sur les lesbiennes – elles ne servent à rien, elles sont homos pour rire, elles n’ont pas connu le grand frisson de la queue bien placée, elles sont homos parce qu’elles ont un problèmes avec les hommes… Dans mon aventure, ce sont les paroles d’une femme – imaginaire, imaginée – plutôt amère, manquant d’instruction, mais ils pourraient être les mêmes propos des esprits se revendiquant ouverts, brillants et autres adjectifs « qualitatifs ». Ils pourraient même être les propos de gays…

        Que faisons-nous de ces femmes ? Elles n’affichent pas leurs amours parce qu’aussitôt des types hétéros se mettraient à se branler devant elles, des femmes hétéros traverseraient la rue pour ne pas que leurs rejetons les croisent, des gays les regarderaient à peine, ou alors avec dédain, ou amusement, comme lors de cette soirée d’anniversaire… Sans compter, messieurs je vous le dis, le cortège des douleurs plus intérieures qu’elles ont à porter comme l’enfant qui ne prendra pas place dans leurs ventres grâce à l’amour de leurs compagnes alors « impuissant » à réaliser une telle chose… Ne leur reste plus qu’à s’en remettre à ces hommes qui ne voient en elles que des vagins ou des corps sans bite ; elles doivent revenir sans cesse, ne peuvent partir à tire d’ailes vers leur vie. Encore une fois, elles la ferment et s’inclinent – et celles qui, dans un élan de bravoure, refusent de se laisser « prendre » à nouveau, pas d’enfants ! Ou alors par le biais de procédures incroyablement compliquées et discriminatoires. Encore une fois, elles n’ont qu’à attendre que notre chère bonne vieille société d’hommes, d’un geste dédaigneux de la main, leur jette de quoi se satisfaire.

        Mon amie la professeur de Lettres, durant la soirée, m’expliqua qu’elle et son amie avait réussi à adopter une petite fille, après treize années de combat. Treize années ! Plus qu’il n’en faut pour perdre toute force… Et elle me raconta cette anecdote : lors de l’inscription de leur fille dans un très réputé collège parisien, le directeur, lui-même gay, les a reçu timidement, du bout du stylo. Après que les formalités soient remplies, il a reconduit jusqu’à la porte ce couple de lesbiennes, et tandis qu’il leur serrait la main leur a dit : « Surtout, pas de prosélytisme mesdames. » Ce même mec qui, le soir même sûrement, roulait des pelles à un jeune éphèbe, avachi sur la terrasse de je ne sais quel bistrot de quartier du Marais…

        J’ai tout dit, je crois. Un homme reste un homme, espérons que nous deviendrons moins cons un jour, ou que dans huit générations des modifications génétiques auront œuvré… dans le bon sens.


 

TO BE CONTINUED…

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