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Veni Vidi Vincy - Photo © D. R.

 

 

DE LÀ-HAUT CETTE VIE EST BELLE...

 

 

        Pour une fois, je ne vous évoquerai pas de slips, de sodomies, de secrètes stories, ou encore de sportifs sexys. Dans mon grand Bazar arc-en-ciel, j'ai décidé de faire un détour par les rayons livres, et pas les rayons X.

        Le récit dont je veux vous parler est mélancolique. Sa lecture n'a pas été anodine. L'histoire ne laisse pas indifférent comme ne l’est jamais un deuil… ou plutôt la vie après la mort de son ami. Nos bonheurs fragiles (Laurent Fialaix, éditions Léo Scheer, le 26 août en librairie) est un tableau impressionniste, par petits chapitres, souvenirs fulgurants, sensations et impressions détachées sur l'apprentissage des douleurs solides. Une promenade dans un tunnel, où les angoisses, les tourments, et surtout les peurs s'entrechoquent avec l'intime, les mots entendus, qui parfois sont créateurs de maux. La mesquinerie des uns, la maladresse des autres, tous ces gens qui ne savent plus composer avec la mort dans une société où tout nous pousse à rajeunir et vivre superficiellement.


        L'équilibre est maintenu de page en page : rien d'impudique, mais tout est (à) nu. L'authenticité de la démarche n'est jamais gâchée, corrompue, polluée, parce que la sincérité se confond dans chacun des aveux, derrière une forme de vérité absolue, parfois choquante, disons franche. Jamais méchante.

        L’auteur préfère ramener à la vie le défunt, par l’écrit avec ce livre, ou par les paroles, dans la réalité.

 

Homme Sweet Homme

 

        L'autre raison pour laquelle cette lecture n'était pas comme les autres, concerne l'écrivain. Si j'ai voulu écrire ce texte sur ce livre, et pas sur les autres récemment avalés sur des plages « croadriatiques », c'est pour lui donner une résonnance particulière. Ajouter vaniteusement mon témoignage à cet exercice si particulier, si personnel, celui de raconter son vécu, sa souffrance comme ses espoirs. De l'humanité en brut, parfois avec des mots doux, parfois avec des expressions demi-sèches. L'auteur, Laurent Fialaix, n'est pas un ami, comme peut l'être Zanzi. Laurent est un de mes contacts Facebook, avec qui j'échange beaucoup, je partage ses goûts, notamment musicaux. C'est une connaissance professionnelle – quelqu'un avec qui j'ai eu du plaisir à boire des bulles de champagne lors de mondanités. En toute innoncence puisque je ne connaissais pas son histoire. Laurent est un homme dont j'ai vite apprécié la sensibilité, deviné la vulnérabilité, apprécié la générosité. En lisant ce livre, il se dévoilait, bien plus que je ne me révélais en me mettant à poil devant des appareils photos. Je n'ai désormais qu'une envie, et qu'une appréhension, le voir, prendre un verre, le connaître. Mieux. Au delà de ce livre.



        Car Nos bonheurs fragiles ce n'est pas simplement une chronique sur la mort et l’amour, la foi et la culpabilité, l'inquiétude d'un avenir incertain, pas forcément meilleur, et la certitude que le rire, la flamme, l'extase sont encore de ce monde. Il s’agit aussi d’un petit traité sur l’égalité.

 

Je suis un homme

 

        L’égalité devant la fatalité, dans le malheur, se confronte à l’impuissance, la bêtise, l’égoïsme, la fuite des autres. Cet enfer qui conduit à la misanthropie ou, comme ici, à une dépression. Ici nulle Orphée à sauver, juste un purgatoire à traverser, sans aucune aide ou presque. Avec une nuance : le couple est masculin.

        Dans ce journal, l’homosexualité est subtilement, justement, décrite comme une relation amoureuse conventionnelle, sans différence, hormis quelques reliefs, avec la liaison hétérosexuelle. Ainsi, le livre s’illumine lorsque la famille est au cœur d’un passé nostalgique et d’un présent tyrannique. Une famille qui n’est pas forcément celle de ses racines, plutôt celle qu’il s’est fabriquée : une ancienne épouse et meilleure amie, leurs deux enfants, Olivier et ses parents. Élargie, recomposée. Telle qu’on l’aime.

        Cela reste un défi pourtant.



        L’égalité entre un homme et un homme et entre un homme et une femme se désagrège au contact de l’inégalité des regards. Page 93 : « Peu importe que l’on s’aimait : dans l’esprit de bien des gens, un couple homosexuel est guidé par d’autres choix, d’autres vecteurs que l’amour simple et « traditionnel ». « Un de perdu, dix de retrouvé ! » pensent-ils. À leurs yeux, être homo, c’est être différent, surtout dans l’approche des sentiments. » Combien ont réagi comme s’il s’agissait d’une épouse, comme s’il était un veuf hétérosexuel ? Très peu.

 

Il faut du temps

 

        Si cette confession exhume l’emprise de ce fantôme sur l’écrivain, l’ouvrage s’avère aussi être un portrait précieux sur la condition homosexuelle contemporaine, sans fards, et en se moquant des préjugés. Une condition finalement très humaine.

        Alors ni Zazie, ni référence révérencieuse à Sanson, mais bien entendu Gall pour conclure. Une spéciale dédicace.

 

Y a comme un goût amer en nous

Comme un goût de poussière dans tout

Et la colère qui nous suit partout

 

Y a des silences qui disent beaucoup

Plus que tous les mots qu'on avoue

Et toutes ces questions qui ne tiennent pas debout

 

Évidemment

Évidemment

On danse encore

Sur les accords

Qu'on aimait tant

 

Évidemment

Évidemment

On rit encore

Pour les bêtises

Comme des enfants

Mais pas comme avant

 

Et ces batailles dont on se fout

C'est comme une fatigue, un dégoût

À quoi ça sert de courir partout

On garde cette blessure en nous

Comme une éclaboussure de boue

Qui n'change rien, qui change tout


 

Lire la précédente chronique


 

TO BE CONTINUED...

 

Vincy (25 août 2009)
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