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Interview de Xavier Dolan, réalisateur de J'ai tué ma mère



Il n’a que vingt ans, vient du Québec, et son premier film est une des plus belles découvertes du Festival de Cannes 2009. Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, "J’ai tué ma mère" est reparti avec trois des plus prestigieux prix. Interview décontractée avec Xavier Dolan, acteur/réalisateur/scénariste/producteur.

  

Tu es réalisateur, scénariste, acteur principal et producteur de ton film. Tout cela était-il prévu dès le départ ?

M’investir dans la production n’était pas du tout prévu. Ça s’est imposé parce que je n’avais pas envie d’attendre inlassablement après les institutions financières. Par contre, jouer le rôle principal, c’était une certitude. Déjà parce que c’est ma vie et puis je suis acteur, c’est une de mes passions. Et ce n’est pas facile de jouer, c’est toujours la même rengaine, les mêmes refus, les mêmes rejets… J’avais envie de jouer ce rôle-là et puisque c’est moi qui réalisait, il n’y avait personne pour me dire non. C’était un bon créneau.

 

Est-ce que ça n’a pas été trop difficile à gérer toutes ces fonctions sur un même film ?

Pas du tout. J’ai adoré tenir tous ces rôles. C’était assez simple : on tournait et puis après deux prises, trois prises, je regardais et on s’ajustait. Tout : direction artistique, jeux des comédiens, réalisation… Après trois prises, on avait assez de recul pour pouvoir s’ajuster, continuer dans la même optique en améliorant ou en changeant les choses.

 

Dans ta réalisation on remarque beaucoup de plans « décadrés »…

J’aime beaucoup ce qui est décadré. Je fais également de la photo et on y trouve beaucoup de choses décadrées. Dans le film cela me semblait totalement approprié : dès qu’on décadre quelque chose on a l’impression d’un bouleversement, d’une anomalie, d’un vide. Je trouvais intéressant le fait d’isoler les personnages, de donner l’impression qu’il y avait une figure manquante. Qu’à côté d’eux il y a tellement d’air, qu’il y a un espace à combler. Alors qu’ils pourraient être l’un à côté de l’autre mais la distance qui les sépare, même infime, donne l’impression qu’ils sont aux antipodes.

 

Avant d’être réalisateur, tu étais acteur. Comptes-tu continuer cette carrière, continuer à te mettre en scène ?

Je suis un acteur, j’adore jouer, j’ai envie de rôles de composition. Comme Anne Dorval dans mon film qui n’a rien à voir avec son personnage dans la réalité. La polyvalence, c’est très excitant pour moi. Dans mon prochain film je n’aurai qu’un tout petit rôle, je ferai une dragqueen, ça durera deux secondes. Ce sera drôle, un petit clin d’œil. J’aimerais jouer dans les films des autres en fait.

 

Quel serait ton « TOP 3 spontané » des réalisateurs avec lesquels tu aurais envie de tourner ?

Haneke, Paul Thomas Anderson… Sinon j’aimerais énormément jouer avec Kate Winslet. Je nous vois déjà en couple déchu, incestueux…(rires). Il faut qu’on fasse tout ! Ah, j’ai un troisième nom de réalisateur à te donner : Gus Van Sant !

 

Quels sont les thèmes apparents et moins apparents que l’on peut retrouver dans J’ai tué ma mère ?

Les relations mère-fils : apparent. La différence : apparent. L’incompatibilité, la nostalgie : apparents. L’ostracisme, l’homosexualité : sous-jacents.

 

En parlant d’homosexualité, on compte beaucoup de films en ce Festival de Cannes 2009 (dont le tien) qui ont une intrigue ou des personnages gays. Cela t’évoque quoi ?

C’est tant mieux pour ces films. Les gens remarquent toujours la variable dans le lot. Cette année, c’est l’homosexualité qui ressort. Moi mon film est l’histoire d’un jeune garçon révolté par sa mère et pas celle d’un jeune gay. On n’est pas du tout dans l’histoire d’un jeune homme qui a des problèmes vis-à-vis de sa sexualité. L’homosexualité dans J’ai tué ma mère est un simple trait de caractère.

 

Comptes-tu explorer dans ta filmographie à venir la question de l’homosexualité, du genre ?

Le thème qui m’est cher, c’est la différence. C’est ce dont j’ai envie de parler toute ma vie. Dans J’ai tué ma mère, c’est la différence entre deux personnes. Dans Laurence any ways, mon prochain film, ce sera plutôt le regard que la société porte sur la différence. Il sera question d’un couple, un homme et une femme. Lui décide de devenir une femme. Elle, au lieu de le laisser, le suit. Une histoire sur vingt ans. Une recherche, une passion constamment renouvelée, un rapport d’amour/haine. J’aimerais tourner ce film le plus vite possible, ça me brûle, j’ai envie de me remettre à tourner. J’espère que mon passage à Cannes facilitera les choses pour tout mettre en place…

 

Merci à Xavier Dolan et Sophie Bataille d’avoir permis cette interview.

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