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Fiche technique :

Avec Zohar Strauss, Ran Danker, Ravit Rozen, Tzahi Grad, Isaac Sharry, Avi Grayinik et Eva Zrihen-Attali. Réalisation : Haim Tabakman. Scénario : Merav Doster et Haim Tabakman. Directeur de la photographie : Axel Schneppat. Montage : Dov Shtoyer. Compositeur : Nathaniel Mechaly.

Durée : 90 mn. Actuellement en salles en VO et VOSTfr.




Résumé :

Aaron est un membre respecté de la communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem. Marié à Rivka, il est le père dévoué de quatre enfants.

Cette vie en apparence solide et structurée va être bouleversée le jour où Aaron rencontre Ezri.

Emporté et ému par ce bel étudiant de 22 ans, il se détache tout doucement de sa famille et de la vie de la communauté. Bientôt la culpabilité et les pressions exercées par son entourage le rattrapent, le forçant à faire un choix...



L’avis de Frédéric Mignard :

Un récit d’amours interdites au sein de la communauté des Juifs ultra-orthodoxes de Jérusalem. Envoutant et atmosphérique. Tout simplement superbe.



Premier long israélien sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard », Tu n’aimeras point plante son intrigue dans un quartier communautaire de Jérusalem, celui des juifs ultra-orthodoxes. Ceux-ci, plus enclins à l’étude et à l’application stricte du Talmud qu’aux divertissements contemporains, sont définis par un district d’une grande austérité, à l’image de la scène d’ouverture où les deux amants homosexuels centraux du récit se rencontrent. Le cadre est celui de la décrépitude, une boucherie vidée de toute l’essence même de la vie, qu’Aaron gère comme sa famille, impassible. Mais soudainement, son existence de rigueur et de questionnement religieux se retrouve bousculée par l’arrivée d’un étranger, un étudiant de 22 ans qui frappe à sa porte pour un renseignement et qui finit par se lover au plus près de ses désirs, pis de son cœur.



Film de l’étouffement et de l’oppression physique et mentale, Tu n’aimeras point regorge de détails religieux. Les accoutrements, la barbe, les allers-retours à l’école religieuse, les prières et autres gestes pieux... La religion s’insinue dans chaque plan, inoculant ses dogmes, ses interdictions, mais elle ne parvient plus à imposer la raison au boucher, qui bénéficie pourtant du statut de Juste. Il revient à la vie, après des années de repli sur lui-même, au contact du jeune Ezri, enivré par une expérience qu’il ne cherche même plus à dissimuler. Il en arriverait presque, un instant, à l’acceptation de la chair et du plaisir, comme faisant partie de l’équilibre de l’Homme, alors que le sourire réapparaît sur ses lèvres et ses yeux rieurs.



Toutefois le poids des dénonciations, du sens de la communauté et les liens incassables du mariage vont le confronter à un dilemme douloureux, comme souligné par le ton déprimé du métrage, loin de la romance guillerette. La musique atmosphérique plane sur des images de toute beauté, gorgées de frustration et emplies d’un sentiment morbide, symboliquement véhiculé par le lieu où l’infamie est commise, un commerce de viande froide, que le patron n’arrive même plus à manger...



Récits d’une société de solitudes plurielles, où les amours sont violemment pointées du doigt, perçues unilatéralement comme un fléau et une menace réelle pour la communauté, Tu n’aimeras point décrit donc la passion naissante avec ascétisme et sécheresse. L’on comprend aisément, de par les métaphores utilisées, l’importance du décor et le crescendo dans la tension, que seules la renonciation et la rupture seront l’issue du film. La renonciation à l’être aimé et donc à l’épanouissement ou la rupture avec les dogmes et une existence d’usurpation ? Le suspense psychologique reste entier jusqu’au final, magistral de finesse et de perspicacité.



L’avis de Voisin blogueur :

Aaron exerce le métier de boucher à Jérusalem. Appartenant à la communauté juive orthodoxe, il est le père de quatre enfants et mène une existence en apparence paisible avec sa femme. Très croyant et respecté, Aaron va découvrir le poids de la tentation alors qu’il va se prendre d’affection pour un jeune étudiant paumé, Ezri. Il l’engage et le loge dans la boucherie, ils passent du temps ensemble… Et très rapidement une attirance les foudroie. Si Ezri n’a pas de problème à vivre librement ce que lui dicte son cœur (et ce malgré ses croyances religieuses), Aaron culpabilise de s’entraîner vers le feu de la passion et du pêché. Alors que dans les alentours les ragots commencent à circuler, il va falloir prendre des décisions…



Premier long-métrage de Haim Tabakman, Tu n’aimeras point nous livre une histoire d’amour gay dans la communauté juive. Difficile de ne pas être frappé par l’élégance de la mise en scène, profitant du numérique pour nous en mettre plein la vue. Jérusalem est un personnage à part entière, un décor mystérieux, tragique et romantique dont les couleurs et les lumières invitent à l’évasion comme elles peuvent éclater et emprisonner. Chaque plan est une merveille d’inspiration et la première partie est remarquable de par la tension affective et sexuelle qu’elle met en place avec subtilité. Les deux acteurs principaux apportent beaucoup de sensibilité et de sensualité à leurs personnages et c’est en grande partie grâce à eux que l’œuvre touche souvent droit au cœur.

Nous avons pourtant la sensation d’être en terrain connu avec un scénario de mélo assez attendu (la romance interdite, clandestine, la pauvre mère de famille trompée, le poids d’une société fermée d’esprit). Tu n’aimeras point nous rappelle que les religions, à l’origine prônant l’amour de l’autre, peuvent donner lieu au pire quand elles sont interprétées par les hommes. Au programme : intolérance et drames intimes. Les ressorts sont familiers, on est que très peu surpris jusqu’au bout.

 


Le réalisateur s’appuie donc sur un scénario sans grande surprise mais parvient à le magnifier par l’intensité de son regard. Ici tout se ressent, s’éprouve même. Ce n’est pas un hasard si Aaron travaille dans une boucherie : il va succomber à l’appel de la chair. Une chair qu’il manipule dans son travail mais qui lui échappe quand elle prend un visage humain. Souvent bouleversant et formellement bluffant, Tu n’aimeras point est un drame universel qui ne manquera pas de combler les amateurs de mélos soignés comme les spectateurs sensibles à la question du désir.

FILM VU AU FESTIVAL DE CANNES – UN CERTAIN REGARD 2009

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